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Mal isolées et très énergivores, les passoires thermiques font grimper la facture d’énergie pour les occupantes et occupants. Pour la planète, il s’agit également d’un véritable fléau qui génère une quantité importante de gaz à effet de serre. Réaliser des travaux devient essentiel pour baisser la consommation d'énergie !
Votre logement peut-il être qualifié de passoire thermique ? Comment en sortir ? Quelles sont les mesures d'interdiction à venir pour les bailleurs ? Hellio vous aide à y voir plus clair sur la définition de ce terme qui fait l’actualité.
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Au sommaire :
- Comment savoir si j'habite une passoire thermique ?
- Quel est le problème des passoires énergétiques ?
- Que dit la Loi pour lutter contre les passoires thermiques ?
- Quelles aides pour faire sortir un logement de la catégorie des passoires thermiques ?
- Quelles sont les prochaines échéances pour les passoires thermiques ?
- 3 idées reçues à décrypter
- Les étapes pour une rénovation réussie
1. Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?
L’INFO HELLIO :
En 2021, le DPE a fait peau neuve ! Le calcul des étiquettes énergie s’est affiné avec la prise en compte de nouveaux critères comme l’éclairage ou la climatisation. La classe énergie du nouveau DPE intègre également les émissions de gaz à effet de serre. Résultat : de nouveaux logements peuvent se retrouver dans la catégorie des passoires thermiques avec ce nouveau mode de calcul, tandis que d’autres peuvent en sortir.
Une passoire thermique désigne un logement de classe énergie F ou G. Cette classe est indiquée sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) de votre maison ou de votre appartement. Elle est calculée en fonction de la consommation énergétique en kWh par mètre carré et par an, à partir de plusieurs critères comme la qualité de l’isolation, la performance du système de chauffage, etc.
Une passoire thermique – ou « passoire énergétique » – baptise donc un logement qui consomme beaucoup plus d’énergie qu’il ne le devrait au vu des standards actuels, notamment pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Pour faire simple, si votre habitation a besoin d'au moins 330 kWh/m2/an pour ces usages, ou qu'elle émet au moins 70 kg CO2eq/m2/an, il s’agit d’une passoire thermique.
2. Pourquoi les passoires énergétiques posent-elles problème ?
Vivre dans une habitation énergivore pèse au quotidien. Les passoires thermiques sont problématiques à plusieurs niveaux.
Inconvénients pour les occupants
Les habitants souffrent d’un manque de confort thermique, été comme hiver. En effet, la faible isolation thermique rend difficile le chauffage de l’habitation. D’après le ministère de la Transition écologique, 14 % des Françaises et des Français ont ainsi froid dans leur logement. Inversement, en été, la fraîcheur ne reste pas non plus à l’intérieur.
Quant aux factures énergétiques, elles peuvent également grimper très vite. À cause des déperditions de chaleur, les occupants doivent, bien souvent, surchauffer leur logement. On parle alors de précarité énergétique. En résultent des situations catastrophiques, où les personnes concernées doivent choisir entre éviter le froid et préserver un minimum de pouvoir d'achat. L'ONPE publie chaque semestre son tableau de bord de la précarité, mettant en avant les millions de foyers qui appréhendent l'hiver et l'arrivée de chaque facture.
Enfin, passoire thermique rime souvent avec problèmes d’humidité et de circulation de l’air ; cela multiplie les risques de contracter des maladies respiratoires.
Inconvénients pour les propriétaires
Qu’ils occupent ou non le logement, les propriétaires également sont affectés par les passoires énergétiques. L’étiquette énergie figure, en effet, obligatoirement sur les annonces immobilières. Par conséquent, leur bien perd de sa valeur s’il s’agit d’une passoire thermique, à une époque où les acheteurs y prêtent de plus en plus attention.
Depuis 2022, les annonces de vente des passoires doivent même mentionner « logements à consommation énergétique excessive », suivie de la lettre énergie.
Inconvénients pour la planète
Enfin, ces logements mal isolés représentent un véritable fléau pour la planète. Par exemple, pour se chauffer en hiver et pour chauffer l’eau, les habitantes et habitants sont souvent contraints de surconsommer et d’utiliser des appareils d’appoint (souffleur électrique, poêle…), donc de faire grimper les émissions de gaz à effet de serre, surtout s’ils sont équipés d’une chaudière ancienne très polluante.
LE CHIFFRE HELLIO : 5,2 millions
C’est le nombre de résidences principales considérées comme des passoires thermiques, selon le dernier recensement du ministère de la Transition écologique. Cela équivaut à 17 % du parc en France. Le chantier de la rénovation énergétique est de taille ! En y ajoutant les résidences secondaires et autres types de logements, on arrive même à une statistique de 7,2 millions de passoires...
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3. Quelles sont les mesures de lutte contre les passoires thermiques ?
Face à tous ces enjeux, de nombreuses mesures ont été prises depuis plusieurs années pour lutter contre les passoires thermiques. Le Plan climat du gouvernement lancé en 2017 prévoit ainsi une enveloppe de 14 milliards d’euros pour favoriser la rénovation énergétique des bâtiments.
- Parmi ces milliards, une grande partie sert à financer les aides à la rénovation de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) pour les propriétaires occupants ou bailleurs.
- Un autre volet est consacré à l’amélioration énergétique des bâtiments du secteur public, qui peuvent eux aussi être des passoires thermiques.
- Enfin, un dernier pan du budget sert à financer des formations pour faire monter en compétences les professionnels du bâtiment.
Avec la loi Climat de 2021, la réglementation devient de plus en plus stricte vis-à-vis des passoires. L'interdiction de location des logements indécents démarre en 2023. Plus de détails en question 5.
En parallèle, des normes toujours plus strictes sont imposées en matière d'efficacité énergétique, pour éco-construire des bâtiments plus sobres (en suivant les règles de la RE 2020) et rénover de la meilleure façon possible.
4. Rénovation des passoires thermiques : quelles aides pour financer les travaux ?
L'optimisation énergétique ne concerne pas que les bâtiments publics. Le secteur résidentiel, dont les maisons individuelles, doit subir une rénovation massive :
- Isolation thermique (combles, toiture, murs, fenêtres, planchers...) ;
- Installation de système de chauffage plus économe et fonctionnant aux énergies renouvelables (pompe à chaleur, chaudière à granulés de bois, chauffe-eau solaire, etc.) ;
- Ventilation performante (exemple : VMC double flux) ;
- Éclairage LED ;
- Etc.
Grâce à cet investissement de l’État et à des dispositifs comme les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) ou Ma Prime Rénov', plusieurs aides financières peuvent vous être versées pour rénover votre logement et le faire sortir des classes F ou G. L'ambition : quitter le statut de passoire thermique.
Les Certificats d’Économies d’Énergie
L’ASTUCE HELLIO :
Pour quitter la catégorie des passoires énergétiques, le plus efficace consiste à effectuer des travaux de rénovation globale. En somme, il s’agit d’améliorer la performance énergétique générale de votre maison ou de votre appartement. En effet, les travaux ponctuels d’isolation d’une partie du logement, ou de remplacement d’un équipement de chauffage vétuste, ne suffisent pas toujours à changer la classe DPE de l’habitation.
Le dispositif des CEE oblige les fournisseurs d’énergie à financer une partie de la transition écologique. Les primes CEE permettent d’aider les ménages (mais aussi les entreprises, copropriétés, collectivités…) à payer leurs travaux de rénovation énergétique et ne plus faire partie des passoires thermiques. Ces aides sont accessibles à tous et toutes, sans condition de ressources. Toutefois, certaines de ces primes peuvent être bonifiées pour les ménages aux revenus modestes.
Qu’il s’agisse de rénovation globale, d’isolation des combles, du changement d’une chaudière, etc., le ministère de la Transition écologique liste un ensemble d’opérations éligibles aux CEE. À ces actions « standardisées » s’ajoutent des programmes spécifiques comme des formations.
Pour demander la prime, vous pouvez vous renseigner soit directement auprès d’un fournisseur d’énergie, soit auprès d’un délégataire comme Hellio.
Selon les cas, les primes CEE sont directement déduites sur le devis. Résultat : moins d’avance de frais !
À quelles aides ai-je droit pour mon projet ?
MaPrimeRénov’ de l'Anah
Les CEE sont cumulables avec une autre aide : Ma Prime Rénov’. Cette subvention de l’État se décline en 4 couleurs, en fonction de vos revenus : de MaPrimeRénov’ bleue pour les plus modestes, à MaPrimeRénov’ rose pour les plus aisés. De plus, le dispositif prévoit plusieurs bonus cumulables pour les passoires énergétiques :
- Un forfait rénovation globale : pour financer les travaux qui prévoient un gain énergétique d’au moins 55 %.
- Un bonus sortie de passoire : pour les logements qui sortent des catégories F ou G.
- Un bonus Bâtiment basse consommation (BBC) pour les habitations qui atteignent la classe énergie A ou B.
Les travaux éligibles doivent être réalisés par un artisan qualifié RGE (reconnu garant de l'environnement). Autre condition d'éligibilité : le logement doit être une résidence principale construite depuis 15 ans minimum.
L’éco-prêt à taux zéro
Par ailleurs, la plupart des travaux que vous pouvez entreprendre pour réhabiliter une passoire énergétique peuvent bénéficier de l’éco-PTZ. Il s’agit d’un prêt sans intérêts pour les projets de rénovation énergétique (une seule opération ou un bouquet de travaux). Son plafond passe à 50 000 euros en 2022, remboursables sur 20 ans (15 ans jusqu'en 2021).
Une version collective de l'éco-prêt existe pour les copropriétés, à souscrire par le syndicat.
Habiter Mieux sérénité (terminé)
Si vous disposez de revenus modestes ou très modestes, vous pouvez également bénéficier du programme de l’Anah Habiter Mieux sérénité. Cette subvention finance les rénovations qui engendrent un gain énergétique de 35 % ou plus, dans des logements d'au moins 15 ans.
L'aide Habiter Mieux a fait peau neuve en 2022. Rebaptisée « MaPrimeRénov' Sérénité », elle est cumulable avec les CEE depuis le 1er juillet.
D'autres aides versées par des associations ou collectivités
À l'échelle locale ou régionale, des acteurs privés ou publics peuvent distribuer d'autres subventions et primes afin d'agir contre l'indécence énergétique. C'est le cas de certaines communes ou encore d'associations comme la Fondation Abbé Pierre ou le Secours Catholique. Il arrive que les aides soient réservées aux foyers précaires.
Citons aussi le dispositif Denormandie (réduction d'impôt), la TVA réduite et le chèque énergie. Ce dernier est envoyé chaque année au printemps à près de 6 millions de ménages modestes, pour un montant variable entre 48 et 277 €.
5. Quelles sont les prochaines échéances pour les passoires thermiques ?
En plus des nombreuses aides, plusieurs changements dans la Loi sont en cours d’élaboration pour lutter contre les passoires thermiques, et à terme les éradiquer. Un décret du gouvernement entré en vigueur le 1er janvier 2021 interdit ainsi l’augmentation des loyers pour ces passoires énergétiques dans plusieurs grandes villes (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, etc.).
- Depuis août 2022, l'augmentation du loyer est interdite pour tout nouveau contrat ou renouvellement.
- Depuis avril 2023, les propriétaires désirant vendre un bien F ou G doivent impérativement faire réaliser un audit énergétique réglementaire au préalable. Cette mesure est étendue aux biens classés E en 2028, puis D en 2034.
- En 2023, un bien consommant plus de 450 kWh/m2/an d'énergie finale — environ 511 000 recensés actuellement — ne peut plus être mis en location via un nouveau contrat, car considéré comme indécent.
- Dès 2025, tous les logements énergivores de la catégorie G seront interdits à la location (consommation supérieure à 420 kWh.m2 par an). Cela représente 1,9 millions de maisons ou appartements privés en résidence principale.
- En 2028, les députés et sénateurs ont voté l’interdiction de louer toutes les passoires thermiques. Autrement dit, les classes F deviendront, comme les classes G, indécentes et donc impropres à la location. 2,8 millions de biens sont visés.
- En 2034, ce sont les logements classés E qui deviendront inlouables. On en compte plus de 5,5 millions en 2021 (parc privé de résidences principales).
Cette nouvelle loi sur les passoires a un très fort impact sur les travaux à prévoir en copropriété (plus d'1 million d'appartements F-G en location), mais aussi en maison individuelle.
Les ventes de passoires thermiques explosent ! Avec les futures interdictions, les propriétaires inquiets se sont empressés de mettre leur bien à vendre sur le marché immobilier, plutôt que de devoir rénover à prix fort. La plupart des grandes villes sont concernées par cette hausse. Conséquence directe : le prix de vente des logements F ou G dégringole, parfois jusqu'à deux fois moins chers qu'un équivalent A selon SeLoger.
Sortez enfin de la catégorie des passoires énergétiques
3 idées reçues sur les passoires énergétiques
En France, 5,2 millions de logements sont des passoires thermiques
Vrai
Cette donnée a été publiée en 2022 par le ministère de la Transition écologique. Le gouvernement a mis en place un plan massif de rénovation énergétique, notamment afin d’éradiquer les passoires thermiques, un fléau économique (factures exorbitantes), social (exclusion et problèmes sanitaires) et environnemental (émissions de CO2 et gaspillage des ressources pour chauffer).
L’objectif ambitieux est de rénover 500 000 logements par an, dont 250 000 occupés par des ménages modestes (et près d’⅓ de logements sociaux afin de faire disparaître les passoires énergétiques du parc social).
À cet effet, le budget de MaPrimeRénov’ a été revu à la hausse en 2023 : 2,4 milliards d’euros. La cinquième période du dispositif des Certificats d’économies d’énergie (P5 CEE), de 2022 à 2025, consacre également plus d’importance aux opérations destinées aux ménages précaires ; en effet, il s’agit du public le plus représenté parmi les propriétaires ou locataires de passoires thermiques.
Les passoires thermiques sont des logements chauffés au fioul
Faux
La désignation en tant que passoire thermique (ou « passoire énergétique ») ne tient pas compte de l’énergie de chauffage — du moins directement. Il s’agit en fait des logements les plus mal classés sur l’étiquette énergie, soit F ou G, après un diagnostic de performance énergétique (DPE).
Les deux critères qui déterminent la classe énergétique sont :
- La consommation énergétique primaire
- Les émissions de gaz à effet de serre
Plus un logement consomme de l’énergie et rejette du CO2, plus sa lettre est dégradée. En 2021, la réforme du DPE impose de nouveaux seuils de classification :
- Lettre F : consommation au-delà de 330 kWh/m2.an ou émissions au-delà de 70 kg CO2eq/m2.an ;
- Lettre G : consommation au-delà de 420 kWh/m2.an ou émissions au-delà de 100 kg CO2eq/m2.an.
Indirectement, des logements chauffés avec un combustible polluant — comme le fioul — rejettent plus de gaz à effet de serre, ce qui favorise un mauvais classement. Mais le seul fait d’utiliser le fioul n’entraîne pas l’attribution automatique de l’étiquette F ou G.
Je n'aurai plus le droit de louer mon logement si c'est une passoire dès 2028
Vrai et faux
Le calendrier pour interdire la location d'une passoire thermique est étalé sur plusieurs années, afin d’inciter progressivement les propriétaires à rénover leur logement énergivore et le rendre plus décent.
- 1er janvier 2023 pour les logements consommant plus de 450 kWhep par mètre carré et par an ;
- 1er janvier 2025 pour ceux classés G ;
- 1er janvier 2028 pour les classes F ;
- 1er janvier 2034 pour les classes énergétiques E.
À savoir : la réglementation vise les renouvellements et nouveaux baux, pas ceux en cours.
Il est donc temps de rénover ! Pensez à faire réaliser un audit énergétique en amont du chantier, pour connaître les travaux les plus efficaces. Ceci facilitera la sortie du statut de passoire et l'atteinte d'une meilleure lettre jusqu'à A ou B.
Quelles sont les étapes pour rénover une passoire thermique ?
La bonne organisation des travaux est primordiale pour corriger efficacement les points faibles du bâtiment énergivore.
- Réaliser un audit énergétique préalable. Objectif : détecter l'origine des pertes de chaleur, vérifier l'état de l'isolation, l'installation de chauffage, etc., afin de définir les actions prioritaires pour optimiser les performances énergétique.
- S'intéresser à tous les financements disponibles. Rénover une passoire thermique — classée F ou G — coûte cher, surtout en vue d'atteindre le meilleur gain énergétique possible. Le chantier se chiffre en dizaines de milliers d'euros, jusqu'à dépasser 100 000 € pour une maison. Il s'avère donc indispensable de demander toutes les aides financières accessibles : MaPrimeRénov', prime énergie, éco-PTZ, etc.
- Faire réaliser les travaux par des artisans RGE. Ce label est obligatoire pour toucher les aides, et s'assurer une intervention de qualité. Hellio vous propose un accompagnement complet, aux côtés de son réseau d'entreprises certifiées, pour vous faire gagner du temps.
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