Combien y a-t-il de passoires thermiques ? Les statistiques en France

Rédigé par Amélie
Mis à jour le 23 déc. 2025
Temps de lecture : 4 min
nombre de passoires thermiques en France

Sommaire

Dans l’optique d’une amélioration significative des performances énergétiques, les diagnostics de performance énergétique (DPE) permettent de faire le point sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre de chaque logement. Cette démarche s’inscrit dans l’initiative de réduire les passoires énergétiques en incitant à la rénovation énergétique.

Régulièrement, une étude sur le parc de logement permet de visualiser les évolutions sur l’efficacité énergétique en France. En 2025, divers changements ont été faits sur la méthodologie appliquée aux DPE. La récente étude réalisée auprès de 30,9 millions de logements nous dévoile de nouveaux chiffres.


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Chiffres clés 2024 sur le parc de logements par classe de performance énergétique

Vous pouvez retrouver l’étude en cliquant sur ce lien.

picto chiffre HellioLE CHIFFRE HELLIO : 3,9 millions

Pour l’année 2025, on compte 30,9 millions de résidences principales dont 3,9 millions sont des passoires énergétiques.

La performance énergétique des résidences principales :
  • 7,9 % avec étiquettes F
  •  4,8 % avec étiquettes G
  • 8,6 % avec étiquettes A et B sont peu énergivores
  • 27,2 % avec étiquette C
  • 33,7 % avec étiquette D
  • 17,8 % avec étiquette E

La performance énergétique des résidences secondaires et les logements vacants

Les résidences secondaires et les logements vacants ont les chiffres les plus élevés en termes de logements énergivores.

  • 25,6 % des résidences secondaires (un peu moins d’1 million de logements) estimées en tant que passoires énergétiques (étiquettes F et G) ;
  • 18,4 % des logements vacants (0,5 million de logements) considérés comme passoires énergétiques (étiquettes F et G).

La performance énergétique du parc locatif social et du parc privé

picto info HellioL’INFO HELLIO

La classe DPE est de plus en plus scrutée, à l’heure où la location des passoires thermiques est progressivement interdite. En effet, la Loi prévoit que les habitations consommant trop d'énergie soient considérées comme « indécentes », et donc impropre à la location.

La part de passoires énergétiques dans les résidences principales du parc social est nettement plus faible que dans le parc privé : 5,8 % (soit 284 000 logements classés F et G) dans le parc social, contre 13,9 % (soit 3,6 millions de logements) dans le parc privé.

Le nombre de logements très énergivores (consommation conventionnelle en énergie finale supérieure à 450 kWh/m²) est estimé à :

  • 105 000 logements dans le parc locatif privé,
  • 23 000 logements dans le parc locatif social,
  • 292 000 logements parmi les logements occupés par leurs propriétaires.

À titre de comparaison, au 1er janvier 2024, ces chiffres s’élevaient respectivement à 119 000, 25 000 et 329 000 logements très énergivores.

Dans le parc locatif social et le parc privé, on distingue les appartements et les maisons. Ils sont différenciés dans les statistiques afin d’identifier la performance énergétique de chaque type de logement. Voici un tableau récapitulatif  des taux de passoires énergétiques estimés au 1er janvier 2025, selon les caractéristiques du logement :

Type de logement Nombre de passoires (en milliers) Taux de passoires (%)
Résidences principales 3 915 12,7
dont appartement 1 349 9,7
dont maison 2 566 15,1
Locataire (parc privé) 1 147 13,8
dont appartement 694 12,0
dont maison 453 18,1
Locataire (parc social) 284 5,8
dont appartement 250 6,1
dont maison 34 4,3
Propriétaire occupant 2 485 14,0
dont appartement 405 10,0
dont maison 2 080 15,2
Résidences secondaires 942 25,6
Logements vacants 523 18,4

Quelles régions ont les logements les plus économes ?

Toutes les zones de l'Hexagone ne sont pas logées à la même enseigne :

  • Avec 17,4 % de passoires énergétiques et 39,8 % de logements classés de E à G parmi les résidences principales, l’Île-de-France présente la situation la plus défavorable.
  • À l'inverse, la Corse est le meilleur élève, avec moins de 2 % de résidences principales notées G.
  • Globalement, c'est dans le nord et le centre de la France qu'on observe les plus mauvaises performances, à l'inverse des côtes méditerranéenne et atlantique.

Une réduction des passoires thermiques par rapport à 2023 et 2024

Les données de 2023 et celles de 2024 nous révèlent une baisse de 2,2 points du nombre de passoires énergétiques.

Baisse globale des passoires énergétiques

Entre 2023 et 2025, le nombre de passoires énergétiques parmi les résidences principales passe de 4,75 millions à 3,92 millions, soit une baisse de 836 000 logements. Cela correspond à une diminution globale de 17,6 % sur deux ans.
Dans le détail, la baisse est de –10,7 % entre 2023 et 2024, puis de –7,7 % entre 2024 et 2025, confirmant une amélioration continue du parc.

Résidences principales

La part de passoires énergétiques recule de 15,7 % en 2023 à 12,7 % en 2025, traduisant une diminution nette et progressive du phénomène, renforcée en 2025 par l’effet de la réforme des petites surfaces.

Parc locatif privé

Le parc locatif privé reste le plus exposé, malgré une amélioration notable : la part de passoires passe de 18,5 % à 13,8 % entre 2023 et 2025, soit une baisse de 4,7 points en deux ans.

Parc locatif social

Déjà plus performant, le parc social voit néanmoins la part de passoires reculer fortement, de 8,1 % en 2023 à 5,8 % en 2025, confirmant la dynamique de rénovation engagée dans ce segment.

Propriétaires occupants

Chez les propriétaires occupants, la baisse est plus modérée : la proportion de passoires diminue de 16,5 % à 14,0 % entre 2023 et 2025, avec une concentration persistante dans les maisons individuelles.

Résidences secondaires et logements vacants

Les résidences secondaires et les logements vacants restent fortement concernés, malgré une amélioration progressive. En 2025, 25,6 % des résidences secondaires et 18,4 % des logements vacants demeurent classés F ou G, des niveaux encore élevés malgré la baisse observée depuis 2023.


La nouvelle étude sur le parc de logement par classe de performance énergétique au premier janvier 2024 permet de constater une baisse du nombre de passoires énergétiques dans tous les types de logements par rapport à celle de 2023.

picto-croix-rouge-hellioD’ailleurs, la location des logements qualifiés de « G+ », soit les pires sur l’étiquette énergie (consommation d’énergie finale supérieure à 450 kWh/m2/an) est désormais interdite. Une interdiction appliquée aux nouveaux contrats de location conclus depuis le 1er janvier 2023.

Par ailleurs, l’audit énergétique est également devenu obligatoire pour la vente d’un logement classé F ou G en monopropriété, depuis le 1er avril 2023.


Nombre de passoires thermiques en France : quelles sont les raisons des évolutions ?

picto-ampoule-bleue-allumeePour expliquer ces récents chiffres, la modification de la méthodologie d’estimation a évolué pour améliorer la qualité des estimations. Par ces révisions, le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier de 2022 a été réestimé comme on peut le constater pour les résidences principales. Le nombre de résidences principales considérées comme passoires énergétiques de 2022 est de 5,1 millions au lieu de 5,2 millions après révision. Cette nouvelle méthodologie prend en compte deux critères qui sont la consommation en énergie primaire (en kWhep/m2/an) et les émissions de gaz à effet de serre (en kgeqCO2/m2/an).

Le nombre de diagnostics qualifiés de mauvaise qualité affichant l’étiquette E, F et G connaît une chute depuis mai 2022. Tout d’abord, cette amélioration ne peut être attribuée au ralentissement du marché immobilier dû à la remontée des taux. Par contre, l’influence des mesures d’interdiction de location des passoires thermiques conduit à la dépréciation de la valeur des biens immobiliers et les mesures coercitives concernant leur mise en location y joue un rôle. Ainsi, elle inciterait les propriétaires bailleurs à entreprendre des rénovations énergétiques. (source : monimmeuble.com)

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Cet article a été rédigé par Amélie,

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