Estimez vos aides ! 👇
Ma Prime Rénov' de l'Anah, prime des Certificats d'économies d'énergie, éco-prêt à taux zéro, chèque énergie, TVA à 5,5 %... Soyons d’accord, il n’est pas simple de s’y retrouver parmi toutes les aides qui financent les travaux de rénovation énergétique. D'autant plus qu'elles changent chaque année.
Quel montant pour changer votre chaudière ou isoler vos combles ? Quelle aide financière privilégier et sont-elles cumulables ? Êtes-vous éligible et comment faire une demande pour alléger votre budget ? Hellio est là pour vous guider dans cet univers complexe mais très utile pour financer vos travaux de rénovation énergétique. À l'heure où les tarifs du gaz et de l'électricité explosent, c'est le moment de franchir le cap et de faire appel à un artisan qualifié ! Retour sur les différentes aides et leurs critères d'obtention.
Profitez de travaux moins chers en demandant vos aides
Le résumé des aides 2025 pour rénover votre logement
Le secteur de la rénovation énergétique connaît des changements majeurs : hausse du taux d’écrêtement de MaPrimeRénov’, DPE invalides, nouvelles interdictions de location, loi Airbnb et fin du Coup de pouce Thermostat.
Voici un aperçu des aides à la rénovation énergétique. Retrouvez plus de détails dans la suite de l'article.
Le dispositif CEE et sa prime énergie
Prise en charge des travaux :
jusqu’à 100 % de leur coût (hors cumul avec MaPrimeRénov')
Commençons par les CEE, une aide à la rénovation pour votre maison ou appartement. Vous pouvez la recevoir pour réaliser des travaux dans une résidence secondaire ou principale.
CEE signifie « Certificats d’Économies d’Énergie » : il s’agit d’un dispositif mis en place par la France afin de répondre à ses obligations de réduction de consommation énergétique. Avec ce système, ce sont les fournisseurs d‘énergie qui financent des travaux chez les particuliers et professionnels. Ce financement prend généralement la forme d’une prime versée au bénéficiaire, dont le montant dépend de plusieurs critères tels que le projet concerné ainsi que les revenus du ménage.
Les CEE en bref :
- Les travaux éligibles : environ 50 « opérations standardisées » qui partagent un point commun, l’augmentation de l’efficacité énergétique d’un logement. Remplacement d’une chaudière à fioul, isolation des combles, des murs… Autant de travaux qui entraînent des économies d’énergie, réduisent les factures et font du bien à la planète !
- Comment l’obtenir ? La demande de prime énergie — parfois appelée « éco-prime » — doit être anticipée avant la signature de tout devis. Plusieurs pièces justificatives viennent prouver l’éligibilité aux CEE.
La prime Coup de pouce, une bonification des CEE
Grâce au « Coup de Pouce », une incitation supplémentaire de l’État, les ménages bénéficient d’un montant de prime encore plus intéressant pour rénover leur habitation. Le dispositif vise à accélérer la réalisation de certains travaux, sur une période donnée, en offrant un montant supérieur à la prime CEE standard.
Cette prime bonifiée concerne une dizaine d'opérations, dont :
- Installation d'un équipement de chauffage à énergie renouvelable : pompe à chaleur air-eau (4 000 € selon les ressources du demandeur), chaudière à granulés ou encore système solaire combiné et PAC géothermique (5 000 € minimum).
- Bouquet de travaux pour gagner plusieurs classes au diagnostic de performance énergétique, après audit. Cet objectif nécessite généralement de tout rénover : isolation thermique, nouveau chauffage, ventilation double flux, etc.
- Thermostat connecté : installation d'un système de pilotage connecté du chauffage pièce par pièce, pour réguler la température d'une habitation.
Contrairement à une idée reçue, tout le monde a droit aux Coups de pouce. La somme est effectivement relevée pour les foyers en situation de précarité énergétique, mais les autres peuvent tout de même recevoir une prime avantageuse.
Ma Prime Rénov’ : l'aide à la rénovation énergétique de l'Anah
Prise en charge des travaux :
jusqu’à 20 000 € sur 5 ans pour le parcours décarboné, et jusqu'à 63 000 € pour le parcours accompagné (rénovation d'ampleur)
Ma Prime Rénov’ a remplacé le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique et les programmes Habiter Mieux de l’Anah. Effectivement, les deux dispositifs fusionnent pour offrir plus de simplicité et de praticité. Désormais, le paiement de la prime s’effectue quelques semaines après les travaux, contrairement au CITE qui nécessitait d’attendre l’année suivante. En faisant appel à une entreprise mandataire comme Hellio, il est même possible d'obtenir une avance de frais, sous conditions.
- Types de travaux éligibles : une vingtaine d’opérations d’isolation thermique (murs, parois vitrées...), chauffage, ventilation, audit énergétique et rénovation globale. En 2024, MaPrimeRénov' a été divisée en deux parcours : accompagné et décarboné. Le premier concerne les rénovations d'ampleur, qui doivent obligatoirement être assistées par un Accompagnateur Rénov' ; le second concerne la réalisation d'un ou plusieurs travaux d’isolation, de ventilation ou le changement du système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire décarboné.
- Comment l’obtenir ? C’est l’Anah qui gère les demandes. La demande de subvention s'effectue en ligne, sur le site MaPrimeRénov'. D'autres entreprises mandataires — comme Hellio — peuvent s’occuper de votre dossier, voire avancer les frais sous certaines conditions.
Le chantier doit avoir lieu dans une résidence principale de plus de 15 ans. À noter que la prime pour installer une chaudière gaz a disparu en 2023.
Cette Prime Rénov’ est accessibles aux bailleurs et syndicats de copropriétaires (dans sa version collective MaPrimeRénov' Copropriétés). Pour les locataires en revanche, pas d’élargissement prévu : ils doivent choisir une autre aide énergie !
👉 Voir les montants MaPrimeRénov' 2025
Pour découvrir le montant de votre prime, faites votre demande en 1 minute !
Les prêts à la rénovation énergétique
En passant par un expert en financement comme Hellio, de nombreuses primes peuvent être déduites du devis, ce qui évite une avance des frais. Néanmoins, il reste toujours une somme à payer, qui n'est pas à la portée de tous les ménages. Pour éviter que ce reste à charge n'avorte les projets des Français modestes, des facilités de paiement existent, notamment des emprunts à taux 0 %. Voici quelques exemples de prêts pour rénover, cumulables avec les aides financières ci-dessus.
L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
Prise en charge des travaux :
prêt bancaire jusqu’à 50 000 € sans intérêts
Comme son nom l’indique, l'éco-prêt à taux zéro permet d’obtenir jusqu’à 50 000 € pour vous aider à concrétiser vos travaux, sans intérêts à rembourser et sans avance de frais. Sa durée maximale de remboursement est de 15 ans pour des rénovation geste par geste et 20 ans pour des rénovations d'ampleur.
L’ASTUCE HELLIO :
En optant pour des rénovations par geste, vous pouvez emprunter entre 7 000 à 30 000 € selon le nombre de travaux.
Pour des travaux de rénovation d'ampleur (permettant d’atteindre une « performance énergétique globale minimale »), un prêt de 50 000 € est éligible.
- Les travaux éligibles : comme les autres solutions de financement, l’éco-PTZ s’applique au changement d’équipements trop gourmands en énergie (pour un système de chauffage à énergie renouvelable par exemple) et à l’isolation des murs, des portes, des planchers… dans l’objectif d’une meilleure performance énergétique.
- Comment l’obtenir ? La demande s’effectue via un « formulaire devis » à remplir par l’entreprise que vous souhaitez solliciter, puis à transmettre à votre banque. Depuis juillet 2022, la décision d'octroi de MaPrimeRénov' peut servir de justificatif, à la place des devis des travaux. C'est « Mon éco-PTZ Prime Rénov' ».
Cette aide aux travaux s’adresse autant aux propriétaires qu’aux copropriétaires, occupants ou bailleurs, mais pas aux syndics.
Un autre prêt en plein essor : le prêt avance rénovation
Il existe un autre emprunt avantageux, le prêt avance mutation finalement rebaptisé « prêt avance rénovation ». Depuis 2023, cette alternative a pris son envol après sa mise en avant par le rapport de la mission Sichel, qui proposait de le développer. Peu nombreux sont les établissements le proposant pour l'instant, mais cela devrait changer prochainement. La Banque Postale et le Crédit Mutuel se sont d'ores et déjà engagés.
Ce prêt, qui pourrait présenter un taux d'intérêts à 0 % comme son homologue l'éco-PTZ, est garanti par l'État à hauteur de 75 %, et fonctionne sur le principe de viager hypothécaire. La somme empruntée est ainsi remboursée lors de la cession ou succession du bien rénové.
Le chèque énergie, une aide financière versée automatiquement chaque année
Prise en charge des travaux :
jusqu’à 277 €
Comment bénéficier du chèque énergie ? Contrairement à l’aide aux travaux de l’Anah ou aux CEE par exemple, le chèque énergie n’implique aucune démarche administrative. Il s’agit d’une somme envoyée tous les ans aux foyers éligibles, ayant des ressources limitées. Le montant du chèque énergie dépend du revenu fiscal de référence (RFR) et du nombre de personnes composant le ménage.
Cet argent peut servir à régler vos factures de gaz, de fioul, etc. ainsi que financer une partie de la rénovation de votre habitat. Vous recevez ce courrier à votre dernière adresse fiscale enregistrée. En 2025, le gouvernement prévoit de ne plus envoyer automatiquement le chèque énergie aux nouveaux bénéficiaires.
De plus, un bonus exceptionnel de 100 ou 200 € avait été envoyé en 2022 à 12 millions de Français. En parallèle, des chèques fioul et bois (jusqu'à 200 € selon les ressources) étaient parvenus à plusieurs millions de ménages utilisant ces énergies de chauffage.
LE CHIFFRE HELLIO : 5,6 millions
C’est le nombre de foyers qui ont reçu le chèque énergie en 2024. En 2018, ils n'étaient « que » 3,6 millions. Vous cherchez à réaliser une simulation du chèque énergie pour votre foyer ? Un test d’éligibilité est accessible sur le site officiel du gouvernement.
Le taux de TVA réduit à 5,5 % pour les travaux de rénovation énergétique
En plus des aides énergie, il existe une solution accessible sans condition de ressources : la TVA réduite. Celle-ci s’applique directement aux travaux d’amélioration de qualité énergétique. Son taux de 5,5 % est incitatif, en comparaison des 10 ou 20 % généralement en vigueur. Cette incitation fonctionne pour les maisons ou appartements achevés depuis plus de 2 ans.
- Les travaux éligibles : les principales opérations d'isolation (murs, toiture, fenêtres...), de ventilation et d'installation de systèmes de chauffage à énergie renouvelable (pompe à chaleur sauf les modèles air/air, chaudière à granulés, panneaux solaires thermiques...).
- Comment l’obtenir ? L’entreprise que vous avez choisie applique le taux réduit de TVA directement sur le devis et la facture, pour calculer le montant TTC.
Ce n’est pas assez clair pour vous ? Hellio consacre un article complet à la TVA à 5,5 %.
Les aides locales pour la transition énergétique
Enfin, chaque collectivité locale peut proposer des aides pour diverses actions d'efficacité énergétique : panneaux photovoltaïques, géothermie, isolation thermique...
Il en existe des centaines voire milliers à travers toute la France. Le mieux est de vous rapprocher de votre commune, département ou région, ou de vous rendre dans un espace-conseil France Rénov' !
Commencez par calculer vos primes avant de rénover
2025 : les grands changements des aides financières
Fin 2024, l'actualité a été mouvementée pour le secteur de la rénovation. Les annonces se sont multipliées ; une piqûre de rappel ne fait pas de mal !
S'il ne faut retenir que quelques informations pour 2025, les voici :
- Baisse des forfaits MaPrimeRénov' pour les systèmes de chauffage au bois, en moyenne de 30 %.
- Baisse du financement de MaPrimeRénov' pour une rénovation d'ampleur (parcours accompagné) pour les ménages roses (ressources supérieures).
- Fin de la TVA réduite pour les chaudières gaz, les bornes de recharge électrique et la dépose d'une cuve fioul. À l'inverse, l'isolation des combles perdus ou l'installation d'une VMC simple flux hygroréglable devient éligible.
Les aides à la rénovation supprimées ou en pause
Action Logement : en pause depuis fin 2020
L'organisme Action Logement a créé en 2019 une aide à la rénovation énergétique, destinée aux salariés propriétaires aux ressources financières modestes. Cependant, la subvention a subi un coup d'arrêt en fin d'année 2020 : Action Logement a annoncé sa mise en pause, due à un dépassement de l'enveloppe budgétaire prévue initialement. Un trop grand succès donc !
Programmes Habiter Mieux de l'Anah
L'Anah proposait auparavant deux aides « Habiter Mieux » : agilité et sérénité. Avec la création de MaPrimeRénov', ces primes ont pris fin.
L’Agence Nationale de l’Habitat avait conçu les programmes Habiter Mieux afin d’améliorer l’efficacité énergétique des logements de plus de 15 ans, pour les propriétaires disposant de ressources modestes.
Hellio vous donne rendez-vous sur son article dédié pour en apprendre plus sur les aides de l’Anah.
Le CITE : une aide énergie supprimée en 2020
Le crédit d'impôt a été supprimé définitivement en 2020, remplacé par MaPrimeRénov'. Pour plus d’informations, Hellio vous explique en détails le CITE !
À la différence de la prime isolation ou chauffage évoquée précédemment, le CITE (Crédit d'Impôt pour la Transition Énergétique) obligeait à attendre votre déclaration d’impôts pour profiter d’une réduction fiscale. Le plafond du crédit était de 8 000 € pour une personne seule, 16 000 € pour un couple. Toutefois, le CITE a été transformé en prime en 2020, dans un but simple : encourager celles et ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas attendre l’année suivante pour être remboursés.
- Les travaux éligibles : de nombreux projets d’économies d’énergie (installation d’une chaudière performante et écoresponsable, achat de matériaux isolants, etc.) en maison principale achevée depuis au moins 2 ans.
- Comment l’obtenir ? Le CITE était accessible sans condition de ressources. Il suffisait de déduire de vos impôts le montant de vos dépenses, multiplié par le pourcentage adéquat (15, 30 ou 50 % selon le type de travaux).
Néanmoins, il reste des solutions pour défiscaliser des travaux.
Les primes de rénovation sont-elles cumulables ?
Comme vous pouvez le voir, le choix est vaste quand il s’agit de choisir une aide à la rénovation énergétique. Dans tous les cas, il faut anticiper la demande avant de démarrer les travaux ! En effet, la plupart des dispositifs ne sont disponibles qu’après étude de votre situation et du projet prévu. Par exemple, une fois le devis signé avec votre artisan, vous ne pourrez plus prétendre à une prime énergie. Conseil : faire une simulation des aides.
Beaucoup d'aides peuvent être cumulées. Imaginons que vous cherchez une aide pour le changement de votre chaudière. Vous pouvez tout à fait cumuler la prime énergie avec MaPrimeRénov', un éco-prêt et un chèque énergie.
En revanche, depuis 2024, il n'est plus possible de cumuler la prime CEE et MaPrimeRénov' dans le cadre d'une rénovation d'ampleur. Pourquoi ? Parce que l'Anah intègre directement les CEE dans le calcul de Ma Prime Rénov' !
L’INFO HELLIO :
Pour bénéficier d’une aide énergie, il est souvent impératif de faire réaliser vos travaux par un artisan certifié RGE, c’est-à-dire Reconnu Garant de l’Environnement. Cette mention prouve que l’entreprise a reçu une formation sur les enjeux environnementaux dans le secteur du bâtiment. Chaque certification RGE est spécifique aux travaux réalisés (exemple : pose d'une chaudière à granulés). Le professionnel saura donc appliquer des techniques efficaces avec des matériaux écoresponsables.
Hellio vous a présenté les principales subventions et programmes d’accompagnement dans vos projets d’économies d’énergie. Sachez cependant que cette liste n’est pas exhaustive : d’autres aides aux travaux sont accordées par les collectivités locales (régions, communes…).
On peut citer l’exonération de la taxe foncière. Par ailleurs, la réduction d’impôt Denormandie encourage les particuliers à acheter des logements à rénover, dans 222 villes en manque de dynamisme. Cet avantage fiscal est conditionné à la mise en œuvre de travaux énergétiques (changement de système de production d’eau chaude sanitaire, isolation, etc.) ainsi qu’à la mise en location non-meublée à destination de ménages modestes.