Pour améliorer votre niveau de confort, réduire le montant de vos dépenses énergétiques et préserver les ressources environnementales, découvrez les atouts de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE). Avantages, différentes techniques possibles, prix et aides disponibles… Hellio vous dit tout !
Découvrez vos primes pour l’isolation par l’extérieur
Au sommaire :
Qu’est-ce que l’isolation thermique extérieure ou ITE ?
L’INFO HELLIO :
Pour encore plus d’efficacité en matière de rénovation énergétique, vous pouvez coupler l’isolation par l’extérieur avec d’autres travaux. Par exemple, en changeant votre ancienne chaudière fioul ou gaz par une alternative plus économe en énergie telle qu’une pompe à chaleur (PAC). En choisissant d’effectuer un bouquet de travaux, vous maximisez les économies d’énergie et le confort au quotidien. D’autant que de nombreux travaux de rénovation énergétique sont éligibles aux aides de l’État telles que MaPrimeRénov’ !
Aujourd’hui, différents types de travaux vous donnent la possibilité de mieux isoler votre habitat et de limiter sensiblement les déperditions de chaleur et autres ponts thermiques. Parmi ces chantiers, on peut citer notamment l’isolation des planchers bas, des combles ou encore des murs d’une habitation.
La technique de l'isolation thermique par l'extérieur (ITE) est souvent à privilégier. Notamment, lorsque les maisons et appartements à rénover datent d’avant les premières réglementations thermiques de 1974. La méthode d’isolation par l’extérieur permet en effet de traiter davantage de zones où se produisent les déperditions thermiques, par rapport à l’ITI (isolation thermique par l’intérieur).
En pratique, l’isolation d'une maison par l’extérieur consiste tout simplement à ajouter une « seconde peau » au bâtiment. Une épaisseur d’isolant supplémentaire est posée à l'extérieur du bâtiment, au niveau de la façade. L’enveloppe du bâtiment est ainsi protégée. Vous pouvez alors baisser la puissance de vos radiateurs ou de votre chaudière en hiver, et rester au frais en été. À la clé : des gains en matière de confort thermique et des économies d’énergie, à court comme à long terme !
Les différentes techniques d’ITE
Pour la réalisation de vos travaux d’isolation phonique et thermique par l’extérieur, trois techniques sont envisageables : la pose de bardage, celle de panneaux enduits et l’application d’un enduit isolant spécifique.
Isolation des murs par pose de bardage bois, PVC ou aluminium
L’opération consiste ici à poser une structure bois, aluminium, composite ou PVC sur le mur extérieur. En complément, un matériau isolant est apposé puis fixé directement à la paroi du bardage.
Cette technique d’isolation des murs par l’extérieur est à privilégier si vos façades sont abîmées ou dégradées. L’ossature métallique s’adapte bien à ces contraintes et permet de corriger certains défauts. Attention toutefois, c’est une technique parfois complexe à mettre en œuvre.
De plus, elle modifie l’aspect esthétique de la façade, et nécessite donc l’obtention préalable d’un permis de construire (contactez le service d'urbanisme de votre mairie). Or, ce permis peut être refusé dans certaines zones protégées.
Installation de panneaux enduits sur les murs
Ici, les professionnels du bâtiment collent ou vissent sur le mur extérieur des panneaux isolants. Ces panneaux sont enduits : la couche isolante est en effet recouverte d’une finition. Avantage de cette solution technique : elle est plus économique que l’isolation par bardage. C’est également une alternative qui permet de nombreuses personnalisations en matière de coloris.
En revanche, cette technique n’est possible que si les murs sont suffisamment plans et sains. Si ce n’est pas le cas, il faut alors traiter les murs avant la pose de l’isolant.
Application d’un enduit isolant pour l’ITE
L’ASTUCE HELLIO :
Se lancer dans l’isolation de rénovation des murs par l’extérieur est aussi l’occasion de rénover totalement sa façade. C’est une opération qui donne un coup de jeune à votre logement. Si vous souhaitez rénover votre façade via la pose de bardage, renseignez-vous au préalable sur les possibilités techniques qui vous sont offertes, en consultant le plan local d’urbanisme (PLU) !
En choisissant cette solution, les murs sont recouverts d’un sous-enduit isolant. Puis on applique une seconde couche de crépi pour la finition.
L’isolation des murs par l’extérieur par enduit isolant est particulièrement rapide. Tout comme la technique précédente, celle-ci est moins chère que l'isolation sous bardage. Mais c’est la moins efficace des trois en matière de gain en efficacité énergétique. De plus, des microfissures sont susceptibles de se former sur les murs au fil du temps…
Vous voulez en savoir plus sur l'ITE ?
Quels sont les matériaux utilisés pour l’isolation thermique par l’extérieur ?
Les isolants synthétiques
Dans cette catégorie, on retrouve le polystyrène expansé, le polystyrène extrudé, la mousse phénolique ou encore le polyuréthane. Les isolants synthétiques ont l’avantage d’être à la fois imperméables, légers et imputrescibles. Ils offrent de plus un bon rapport qualité-prix. Mais s’ils sont très performants au point de vue thermique, ils le sont moins au niveau phonique.
De plus, les matériaux synthétiques tels que le polystyrène expansé sont produits de manière peu écologique, et sont complexes à recycler.
Les isolants minéraux
Cette famille d’isolants est produite à partir de calcaire, de sable ou de soude. Les laines minérales — laine de roche ou laine de verre — ont la particularité d’être constituées de fils assemblés pour créer une structure laineuse. Ensuite, cette laine isolante est comprimée sous forme de matelas ou de panneaux.
Avantages de la laine minérale : ils offrent de bonnes performances thermiques et acoustiques. De plus, ils sont particulièrement résistants au feu ainsi qu’à l’humidité.
Les isolants biosourcés
Très en vogue en ce moment, les isolants biosourcés sont considérés comme les plus écologiques. Fabriqués à partir de végétaux ou de laines animales, en utilisant des procédés peu énergivores, ils conservent leur performance thermique sur le long terme. Un atout en comparaison avec certaines laines minérales ou synthétiques dont l’efficacité peut se réduire avec les années.
Dans ce type d’isolants se retrouvent notamment :
- Les laines de chanvre,
- Les laine de lin,
- Les laine de mouton,
- La laine de bois (ou fibre de bois),
- La ouate de cellulose.
Un inconvénient cependant : le prix des matériaux biosourcés, généralement plus cher que leurs homologues synthétiques ou minéraux.
Attention aux arnaques à l’isolation extérieure ! Certains soi-disant « professionnels » s’avèrent bien peu scrupuleux et n’hésitent pas à bâcler leur chantier voire à rouler leurs clients dans la farine. Prenez toujours votre temps avant de vous engager et faites appel à des professionnels RGE (Reconnu garant de l'environnement).
Amélioration de la performance énergétique : pourquoi privilégier l’ITE ?
Les avantages clés de l’isolation par l’extérieur
L’isolation par l’extérieur recouvre le bâtiment d’une couche hermétique. Une seconde peau qui réduit de manière durable la consommation d'énergie du logement. L’ITE est une opération deux-en-un : elle permet à la fois de limiter les ponts thermiques, d'améliorer la résistance thermique et l'étanchéité mais aussi de donner une toute nouvelle esthétique à la façade, via un nouveau bardage ou un nouvel enduit.
Pour votre chantier d’ITE, vous pouvez opter pour différentes techniques, chacune s’adaptant au plus près de vos besoins et de votre budget.
Qu’est-ce qu’un pont thermique ?
Il s’agit d’une rupture de l’isolation, c’est-à-dire d’un endroit où la paroi n’est pas isolée. Sur un mur, de nombreux éléments peuvent en créer s’ils ne sont pas traités correctement, par exemple au niveau d’une gouttière, d’un escalier de gros œuvre ou encore d’un tableau de fenêtre. Voici une vidéo détaillant de nombreux ponts thermiques rencontrés sur une maison.
Autre avantage, le chantier d’ITE se déroule exclusivement à l’extérieur. Ce qui veut dire que les pièces de vie ne sont pas condamnées pendant le chantier. De plus, la surface habitable est préservée ; contrairement à l’ITI, qui réduit la superficie des pièces traitées, épaisseur du nouvel isolant oblige !
Quelques inconvénients
L’ITE peut, dans certains cas, s’avérer complexe à mettre en œuvre. Par exemple, lorsqu’une habitation est mitoyenne, ou lorsqu’elle est pourvue d’espaces extérieurs tels que des loggias, balcons ou terrasses. De plus, le PLU (plan local d’urbanisme) peut interdire sa mise en œuvre dans certains secteurs préservés notamment.
Par ailleurs, après un chantier d’ITE, la luminosité peut être réduite, à cause de la surépaisseur de la nouvelle enveloppe isolante du bâtiment. On peut toutefois contourner ce problème en posant les ouvertures à fleur de façade. Mais cela génère un coût supplémentaire.
D’autre part, l’ITE implique des formalités comme une déclaration de travaux ou une demande de permis de construire lorsque l’aspect de la façade est modifié.
Enfin, qui dit plus complexe dit plus coûteux, en moyenne, par rapport à une isolation intérieure.
Vous êtes peut-être éligible à MaPrimeRénov' et à la prime énergie
ITE : le prix de l’isolation par l’extérieur
Comme évoqué précédemment, prévoyez un budget supérieur pour faire isoler les murs extérieurs de votre logement, en comparaison à l’ITI. Dans son observation de 2018, l’Ademe indique les prix constatés sur plusieurs centaines de chantiers réels. Bien sûr, il convient de rapporter la facture totale à la surface.
Fourchette très basse |
Fourchette basse |
Médiane |
Fourchette haute |
Fourchette très haute |
|
Prix total |
1 487 € |
6 675 € |
12 516 € |
18 821 € |
29 503 € |
Prix au m2 |
43 € |
111 € |
148 € |
181 € |
238 € |
L’Ademe précise que concernant le prix de l’isolation sous enduit, il faut compter de 110 à 180 €/m2, et de 140 à 180 €/m2 sous bardage.
Des chiffres plutôt corroborés par une autre étude « Perf in Mind », qui s’intéresse particulièrement aux rénovations performantes de maisons individuelles. Dans son rapport (page 222), on lit un coût moyen de 159 € TTC au mètre carré pour l’ITE, contre 87 € pour l’isolation par l’intérieur.
On ne le répètera jamais assez : demandez des devis pour connaître le montant exact à prévoir !
Comment se déroule un chantier d'isolation par l'extérieur ?
Des travaux d'isolation des murs extérieurs dans une maison s'effectuent en 10 étapes :
- Installation de l'échafaudage
- Nettoyage et décontamination de la façade
- Fixation des profils de départ
- Pose des panneaux isolants (collage et chevillage)
- Entoilage de la fibre de verre
- Marouflage
- Pose des profilés d'angle
- Pose des appuis de fenêtres
- Ravalement de façade avec enduit de finition (la technique du bardage est également possible)
- Nettoyage du chantier
Le chantier est généralement réalisé au printemps ou en automne car les conditions météorologiques sont plus propices. En hiver, l'isolation thermique par l'extérieur peut être plus difficile à réaliser à cause du froid et de la neige et en été, il faut faire attention aux fortes chaleurs.
Isolation des murs extérieurs : quelles aides financières ?
Afin de réduire le coût des travaux d’isolation thermique et acoustique par l’extérieur, différentes aides de l’État sont accessibles.
- MaPrimeRénov’ (fusion du CITE - Crédit d'impôt pour la Transition Énergétique et Habiter mieux) : pour les travaux d’ITE, le montant accordé est compris entre 15 et 75 € du m2 selon les profils (plafonné à 100 m2 ; l’éventuelle surface restante n’est pas financée).
- La prime CEE : grâce au dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie), une prime est versée par les grands fournisseurs d’énergie tels que EDF ou TotalEnergies.
- L’éco-PTZ : Ce prêt à taux zéro atteint 15 000 € pour la seule ITE, et 50 000 € si ce projet est intégré à une rénovation globale performante (gain énergétique minimal de 35 %).
- Une TVA réduite au taux de 5,5 % : celle-ci est directement appliquée sur le devis transmis par les artisans du bâtiment.
Attention : ne faites pas confiance aux offres d'isolation extérieure à 1 euro. Les aides nationales ne permettent pas à elles seules de couvrir 100 % de la facture, même pour les ménages les plus modestes.
LE CHIFFRE HELLIO : 20 à 25 %
Selon l’Ademe, c’est par les murs que se produisent entre 20 et 25 % des pertes thermiques (dans une maison ancienne chauffée au fioul). Les experts Hellio ont même parfois constaté une part plus élevée sur le terrain. D’où l’intérêt de programmer des travaux d’isolation des parois en priorité !
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