Quelle épaisseur d’une isolation thermique par l'extérieur des murs ?

L'isolation thermique par l’extérieur représente l'un des investissements les plus rentables pour améliorer l'efficacité énergétique d'un bâtiment. En effet, les murs peuvent être responsables de 20 à 25 % des déperditions thermiques d'un logement selon l’Ademe. Mais quelle épaisseur choisir pour l’isolation des murs extérieurs ? Comment trouver le meilleur isolant ? Hellio fait le point.

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Quelle épaisseur idéale pour isoler des murs extérieurs ?

Pour atteindre une performance énergétique optimale, l'épaisseur idéale d’une isolation des murs par l’extérieur se situe entre 9 et 15 centimètres. Il s’agit d’une moyenne. En pratique, il faut prendre en compte plusieurs critères :

• La nature de votre isolant : Les matériaux n'offrent pas tous les mêmes propriétés isolantes. Un isolant synthétique comme le polyuréthane nécessitera une épaisseur moindre qu'une laine minérale pour une efficacité équivalente.
• Votre emplacement géographique : Les contraintes climatiques varient considérablement selon les territoires. Un logement en montagne ou dans le nord de la France demandera une protection thermique plus conséquente qu'une habitation située dans une région au climat tempéré.
• Vos objectifs énergétiques : Une rénovation standard, une construction BBC (Bâtiment Basse Consommation) ou un projet passif n'impliquent pas les mêmes exigences d'isolation.

Quels critères sont à prendre en compte pour connaître la bonne épaisseur ?

Pour déterminer l'épaisseur optimale d'isolation, il faut prendre en compte deux éléments :

• La conductivité thermique (λ, lambda) : Exprimée en W/m.K, elle mesure la capacité d'un matériau à conduire la chaleur. Plus cette valeur est faible, plus le matériau est isolant.
• La résistance thermique (R) : Exprimée en m²·K/W, elle indique la capacité d'un matériau à s'opposer au passage de la chaleur. Plus la valeur R est élevée, meilleure est l'isolation.

Afin de bénéficier de certaines aides à la rénovation, il faut atteindre une résistance thermique (R) de :

• 4,4 m² K/W : pour obtenir les aides à la rénovation d’ampleur (MaPrimeRénov’ Parcours accompagné ou le Coup de pouce Rénovation d’ampleur)
• 3.7 m² K/W : pour obtenir les aides à la rénovation par geste (MaPrimeRénov’ classique, les primes CEE, la TVA réduite à 5,5 %, l’éco-prêt à taux zéro - éco-PTZ), etc.

Quel calcul pour déterminer l'épaisseur ?

La résistance et la conductivité thermique permettent de calculer l’épaisseur idéale pour un isolant. La formule est simple :

e = R × λ

Où :

• e est l'épaisseur en mètres ;
• R est la résistance thermique en m²·K/W ;
• λ est la conductivité thermique en W/m.K.

Par exemple, pour obtenir une résistance R de 4,4 avec un isolant ayant une conductivité λ d’environ 0,04 W/m.K (tel que la laine de verre) : e = 4,4 × 0,04 = 0,176 m, soit 17,6 cm d'épaisseur.

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Quels sont les types d'isolant et leur résistance thermique ?

On l’a dit, tous les isolants n’ont pas les mêmes propriétés. Certains disposent d’une conductivité thermique plus ou moins importante.

Il existe plusieurs grands types d’isolants :

• Les isolants synthétiques, issus de la pétrochimie ;
• Les isolants biosourcés, des matériaux écologiques ;
• Les isolants minéraux, des matériaux naturels.

👉  Voici quelques exemples d’isolants ainsi que l’épaisseur idéale pour atteindre une résistance de 3,7 :

Il est important de prendre en compte le déphasage thermique lors d’une rénovation énergétique. Exprimé en heure, le déphasage thermique représente le temps nécessaire à la chaleur pour traverser complètement un matériau. Plus ce déphasage est important, plus le confort thermique intérieur sera optimisé, particulièrement en période estivale. Un déphasage élevé permet de maintenir la fraîcheur à l'intérieur de l'habitation pendant les journées chaudes, en retardant la pénétration de la chaleur extérieure. Les isolants à forte densité comme la fibre de bois, la ouate de cellulose ou le liège offrent généralement un meilleur déphasage thermique que les isolants synthétiques légers.

Plus l'épaisseur est importante, plus le prix du matériau peut être élevé.

Cependant, l'investissement est souvent rapidement compensé par les économies d'énergie réalisées sur le long terme. Pour trouver l’isolant le plus adapté à votre logement, contactez Hellio, expert en efficacité énergétique.

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Une bonne épaisseur pour l’isolation des murs permet-elle de réduire les nuisances sonores ?

Oui, en théorie, isolation phonique et isolation thermique vont de pair. Toutefois, certains isolants thermiques n’ont qu’un faible pouvoir isolant acoustique. C’est notamment le cas des isolants comme le polyuréthane ou le polystyrène expansé.

En revanche, les isolants écologiques peuvent être de bons isolants acoustiques. Parmi les meilleurs isolants acoustiques pour les parois, on trouve :

• La ouate de cellulose ;
• La fibre de bois.

L’épaisseur à atteindre pour une isolation phonique performante dépend de l’épaisseur de vos parois et des bruits environnants. En général, pour une isolation performante, il faut installer au moins 7 à 10 cm d’épaisseur. (source : Qualitel)

Quelles sont les aides pour isoler les murs ?

La mise en place de travaux d’isolation des murs par l’extérieur (ITE) peut représenter un budget. Le prix d’une isolation des murs extérieurs d'une maison peut coûter entre 8 000 € et 10 000 € en moyenne. Il s’agit d’un véritable d’investissement !

Plusieurs dispositifs d'aides financières existent pour encourager l'isolation thermique. Elles permettent de diminuer le prix des travaux d’isolation. Parmi les dispositifs les plus connus, on trouve :

• MaPrimeRénov' : Cette aide de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) peut aller jusqu’à 75 € par m² pour l’isolation des murs par l’extérieur ;
• La prime CEE (Certificats d'économies d'énergie) : financée par les fournisseurs énergétiques, elle peut aller jusqu’à 11,5 € par m² ;
• L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : un prêt avec un taux d’intérêt nul qui peut atteindre 50 000 € pour des travaux de rénovation énergétique ;
• La TVA à 5,5 % : applicable sur les travaux d'isolation dans une résidence de plus de 2 ans ;
• Les aides locales : proposées par certaines régions, départements ou communes.

Ces aides peuvent être cumulables sous certaines conditions. Pour en bénéficier, il est obligatoire de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Afin de réaliser davantage d’économies d’énergie, il est possible d’isoler les autres zones de la maison (sol, combles, etc.). Il convient de faire un audit énergétique pour savoir quels travaux entamer.

Rénovez votre logement pour gagner en confort !

[1] https://www.toutsurlisolation.com/une-isolation-performante

[2] https://particuliers.engie.fr/economies-energie/conseils-economies-energie/conseils-travaux-renovation/meilleur-isolant-phonique.html

[3] https://www.qualitel.org/particuliers/isolation/mur-mitoyen

[4] https://www.anah.gouv.fr/sites/default/files/2025-01/2025-MPR-modeEmploi.pdf