Les ponts thermiques favorisent les pertes de chaleur dans votre habitation. Alors concrètement, de quoi s’agit-il ? Où sont-ils situés et comment les identifier ? Quelles solutions pour les traiter ? Dans cet article, Hellio vous dit tout sur ce type de déperdition thermique.
Faites des économies sur votre facture d’énergie
Qu’est-ce qu’un pont thermique ?
L’INFO HELLIO :
S’ils apparaissent particulièrement contraignants en hiver, les ponts thermiques peuvent aussi avoir des conséquences désagréables en été : en cas de canicule, la chaleur s’immisce aussi plus facilement dans le logement.
Le terme “pont thermique” désigne les points de rupture dans l’isolation d’un bâtiment. Ces absences de continuité dans l’isolation permettent ainsi au froid de pénétrer plus facilement dans l’habitation et à la chaleur de s’échapper. Résultat, la maison peut être plus difficile à chauffer, ce qui entraîne notamment des dépenses en chauffage excessives. Un gaspillage important à éliminer, quand on sait que des millions de ménages ont froid l'hiver et chaud l'été chez eux.
Où se situent les ponts thermiques dans un logement ?
Les principaux ponts thermiques d’un logement se situent au niveau des points de jonction entre les murs et :
- La toiture ;
- Les menuiseries (fenêtres, portes-fenêtres…) ;
- Le plancher ;
- Le balcon.
Outre ces zones de rupture dans l’isolation thermique, d’autres éléments peuvent être à l’origine d’un pont thermique. La technique employée pour la mise en œuvre de l’isolant peut, par exemple, ainsi avoir une incidence sur la performance thermique du logement.
Ponts thermiques : quelles conséquences pour les occupants ?
Les ponts thermiques peuvent avoir différentes répercussions sur votre logement, votre confort ainsi que votre consommation énergétique.
Une consommation de chauffage excessive
Les ponts thermiques peuvent constituer l’une des principales causes de déperditions thermiques de votre habitation. En d’autres termes, ils vous obligent à consommer plus de chauffage pour parvenir à la température souhaitée. Cette quantité de chaleur supplémentaire induit une facture énergétique élevée.
LE CHIFFRE HELLIO : 5 à 10 %
Les ponts thermiques peuvent représenter entre 5 à 10 % des pertes de chaleur dans une maison non isolée, construite avant 1974. Autant d’économies qu’il est possible de réaliser en les traitant efficacement (Source : Ademe - Isoler sa maison).
Des risques de condensation
En provoquant une différence de température entre les surfaces, les ponts thermiques augmentent les risques d’humidité et de condensation. Les conséquences sont alors diverses (parois humides, moisissures, odeurs, dégradation prématurée du logement…) et peuvent même avoir un impact sur la santé des occupants (allergies par exemple).
Un certain inconfort pour les occupants
Outre les effets néfastes de la condensation sur la santé, les ponts thermiques peuvent aussi contribuer à une perte de confort des occupants. Même si la température de consigne est atteinte dans les pièces, ils peuvent accentuer la sensation de “paroi froide” qui se révèle souvent désagréable.
À combien d'aides avez-vous droit ?
Comment traiter efficacement les ponts thermiques ?
Il est possible de lutter efficacement contre les ponts thermiques du logement. À la clé, une amélioration de son efficacité énergétique, plus de confort et des économies d’énergie pour vous. Hellio vous explique la marche à suivre.
Identifier les ponts thermiques
L’ASTUCE HELLIO :
Il est vivement recommandé de faire appel à un professionnel disposant du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour l’ensemble du projet. Gage de qualité, cette certification est également indispensable pour accéder aux aides financières dédiées aux travaux d’économies d’énergie.
Le traitement des ponts thermiques de votre logement doit débuter par une étude thermique, réalisée par un professionnel. Grâce à une caméra thermique, l’intervenant parvient à localiser précisément les zones susceptibles de créer des déperditions de chaleur. Une fois qu’elles sont identifiées, le professionnel sera en mesure de vous proposer le plan d’action à mettre en œuvre pour les traiter.
Améliorer l’isolation thermique du logement
Pour lutter contre les ponts thermiques, une solution : renforcer l’isolation thermique de l'habitation. Selon les cas, le professionnel chargé des travaux pourra vous recommander différentes méthodes de mise en œuvre.
Privilégier l’isolation des murs par l’extérieur
L’isolation des murs par l’extérieur (ITE) est généralement la solution la plus intéressante pour traiter les ponts thermiques d’une maison ou d'un immeuble en copropriété. Elle assure une continuité de l’isolant allant du sol à la toiture, ce qui permet de traiter la plupart des ponts thermiques en un seul geste. Plus coûteuse que l’isolation par l’intérieur (ITI), elle éradique cependant les ponts thermiques de manière beaucoup plus efficace.
Toutefois, si vous habitez un appartement, il sera plus simple d'isoler les murs intérieurs. Cette opération ne nécessitera pas d'accord des autres copropriétaires en assemblée générale, contrairement à l'ITE.
Renforcer l’isolation de la toiture ou des combles
Pour limiter l’incidence des ponts thermiques situés au niveau de la toiture, différentes solutions existent. En fonction de votre situation, votre artisan pourra notamment vous recommander :
- L’isolation des combles perdus, qui consiste à mettre en place des rouleaux d’isolant ou à insuffler un isolant en vrac au niveau du plancher des combles ;
- L’isolation des combles sous rampants, intégrant des rupteurs de pont thermique ;
- L’isolation de la toiture par l’extérieur, avec une solution de “sarking” (l’isolant est placé entre la charpente et la couverture).
Corriger l’isolation du sol
Les planchers bas peuvent également faire l’objet de travaux pour limiter les pertes de chaleur. En cas de présence d’une cave ou d’un sous-sol, l’isolation par le dessous est souvent privilégiée. Elle consiste à fixer un isolant sur la face inférieure du plancher. Les ponts thermiques peuvent être ici traités grâce à des retours d’isolant, au niveau des angles et des appuis.
Remplacer les fenêtres
Si le logement dispose de fenêtres anciennes, il peut être intéressant de les remplacer par de nouvelles menuiseries, équipées d’un système de rupture de pont thermique. Ce type de dispositif est constitué d’un matériau à faible conductivité, ce qui permet de réduire les déperditions thermiques. Notez que la mise en place de volets roulants performants peut par ailleurs contribuer à limiter les pertes de chaleur durant l’hiver.
Quelles aides financières pour supprimer les ponts thermiques de mon logement ?
Pour accompagner les particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique, les pouvoirs publics ont mis en place certaines aides financières.
Sous certaines conditions, l’amélioration de l’isolation thermique de votre logement, intégrant le traitement des ponts thermiques, peut ainsi vous permettre d’accéder à ces dispositifs :
- MaPrimeRénov’ ;
- La prime CEE (Certificats d’Économies d’Énergie). Sachez toutefois que le Coup de pouce Isolation — qui a permis à certains ménages de bénéficier de travaux à 1 € — n'existe plus ;
- La TVA à 5,5 % (taux réduit) ;
- Le chèque énergie, qui ne sert pas seulement à régler des factures énergétiques ;
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ).
Ces aides, cumulables entre elles, vous assurent d’améliorer la performance énergétique de votre logement à moindre coût. Leurs montants et critères d’éligibilité varient selon plusieurs critères, comme le niveau de ressources, la zone géographique ou encore la composition du foyer.
Améliorez la performance énergétique de votre logement