Déperditions thermiques : de quoi s’agit-il et quelles sont les solutions ?

Rédigé par Antoine
Mis à jour le 30 janv. 2024
Temps de lecture : 5 min
déperdition thermique

Dans les maisons mal isolées, notamment dans les « passoires énergétiques », les déperditions thermiques sont importantes. Difficile alors de conserver la chaleur à l’intérieur de la maison pendant l’hiver, mais aussi la fraîcheur pendant l’été. Quelle est la cause de ce phénomène de déperdition thermique ? Quelles sont les solutions pour les limiter au maximum ? Le point sur la question avec Hellio.


Je lance mon projet dans la bonne direction


Définition de la déperdition thermique

Les déperditions d’énergie rendent un logement inconfortable et particulièrement difficile à chauffer. Ceci engendre un dilemme pour ses occupants : maintenir une température suffisamment élevée, ou se priver pour éviter de voir la facture s’envoler. Alors que les prix de l’électricité et du gaz connaissent actuellement de fortes hausses, réduire ces déperditions devient un enjeu encore plus important pour les ménages français. Notamment les plus précaires.

picto chiffre HellioLE CHIFFRE HELLIO : 20 %

D’après le tableau de bord de l’Observatoire national de la précarité énergétique de février 2022, 20 % des Français et des Françaises déclarent avoir eu froid chez eux pendant au moins 24 heures durant l’hiver 2020-2021.

Déperdition thermique : une fuite d’énergie dans les logements

Le terme de « déperdition thermique » désigne la perte d’énergie sous forme de chaleur au sein des maisons et appartements mal isolés.

Cette déperdition survient dès que la température intérieure est supérieure à la température extérieure, ou inversement.

Ce phénomène est donc perceptible à la fois au cœur de l’hiver et en plein été.

L’importance de combattre les déperditions thermiques

Lorsque les déperditions thermiques sont importantes, il devient très compliqué de chauffer une pièce, et bien souvent, de chauffer toute la maison. Résultat : une quantité importante de combustible est nécessaire pour arriver à une chaleur suffisante.

picto info HellioL’INFO HELLIO :

Vous envisagez de changer de mode de chauffage pour réduire votre consommation énergétique ? Si dans votre logement les déperditions thermiques sont conséquentes, l’investissement prioritaire doit être l’isolation. En effet, les économies promises par les systèmes les plus performants tels que pompe à chaleur, chaudière bois ou chauffe-eau solaire sont considérablement limitées si l’isolation est insuffisante ! De plus, lorsque les déperditions thermiques sont réduites par une bonne isolation, la puissance thermique à installer diminue. Après avoir effectué les travaux d’isolation, vous pourrez alors opter pour un système de chauffage 100 % adapté à vos nouveaux besoins.

Les occupants ont alors le réflexe naturel d’augmenter le niveau de chauffage. Cependant, cela implique une forte hausse de la consommation énergétique et la température intérieure est à peine plus élevée qu’auparavant.

De plus, dans les passoires énergétiques, l’air est souvent trop humide. Ce qui provoque une sensation d’inconfort, notamment de froid dans les voies respiratoires. Les risques de contracter des maladies pulmonaires graves sont alors accrus…

Par ailleurs, les murs froids aspirent la chaleur et entraînent une chute de la température ressentie. Selon l’Ademe, celle-ci baisse à 17 °C dans les logements mal isolés, alors que la température réelle est de 20 °C. Trois degrés qui font la différence !


Audit énergétique, aide au choix des travaux…


Où se produisent les déperditions thermiques dans une maison ?

Dans un logement, les pertes d’énergie se produisent au niveau de chaque paroi. Parmi ces points critiques : le toit, les murs, ou encore les fenêtres et les portes.

Illustration_maison_schema-deperditions-thermiques

Le toit, premier point faible d’une maison

Selon l’Ademe, dans une vieille maison mal isolée, entre 25 et 30 % des déperditions thermiques se produisent par le toit. Avec presque un tiers de l’énergie perdue dans la maison, le toit est donc le premier point faible d’un logement en matière d’isolation.

Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Tout d’abord, un toit présente une grande surface de contact entre l’intérieur et l’extérieur. De plus, la toiture est exposée en permanence aux vents. Enfin, la chaleur produite dans la maison a tendance à monter — car moins dense — et à s’accumuler sous la toiture.

picto-loupe-oeil-bleuLa répartition de l’Ademe est une estimation moyenne. Pour une connaissance plus précise des défauts de votre habitation, rien ne vaut un audit dédié.

Les pertes thermiques par les murs

Les murs laissent s’échapper entre 20 et 25 % de la chaleur de la maison, selon l’Ademe. Il s’agit donc de la deuxième cause recensée de pertes de chaleur.

Bien souvent, dans les anciens logements, les murs disposent d’une isolation intérieure très fine, par souci de gain de place.

Lorsque les murs sont insuffisamment isolés, les maisons sont alors sujettes au phénomène inconfortable de parois froides. De plus, l’air chauffé a tendance à s’échapper de la maison, et le taux d’humidité est trop élevé.

Difficile à chauffer, le logement est alors trop humide et peu sain.

Ventilation, seuils : des points faibles à identifier

La hotte, les seuils, la cheminée, les fissures et même le système d’aération — pourtant primordial pour conserver une maison saine — sont autant de passages qui permettent à l’air chauffé de s’échapper… mais aussi au froid extérieur d’entrer dans votre maison !

L’Ademe estime que pas moins de 20 à 25 % des déperditions thermiques ont lieu par l’air renouvelé, et par les diverses fuites !

icone-ventilation-01L’objectif n’est pas de supprimer l’intégralité des fuites et d’arriver à un bâtiment 100 % hermétique : il est primordial de garantir une bonne circulation de l’air, en aérant régulièrement et en disposant d’un système de ventilation efficace (double flux par exemple).

Les ponts thermiques

On appelle « pont thermique » les zones discontinues entre les matériaux et les parois de la structure.

Les ponts thermiques provoquent une rupture de la barrière isolante et sont souvent négligés.

Ce phénomène est responsable de 5 à 10 % des pertes de chaleur dans les maisons, selon l’Ademe.

Les fenêtres et portes

L’Ademe indique que 10 à 15 % des déperditions thermiques d’une maison mal isolée ont lieu au niveau des fenêtres.

picto-fenetre-nuitCertaines maisons anciennes sont dotées de parois vitrées peu isolantes, notamment des fenêtres à simple vitrage. Les pertes thermiques sont alors conséquentes. Des fuites d’air se produisent également au niveau des portes, plus particulièrement lorsque les joints sont endommagés.

Planchers bas mal isolés : une source d’inconfort

Lorsque les planchers bas sont mal isolés, le sol devient conducteur de froid.

Si les pertes thermiques enregistrées sont relativement faibles — entre 7 à 10 % selon l’Ademe — la sensation d’inconfort générée par un sol froid est, en revanche, très importante.

Dans le neuf, les problèmes liés aux planchers bas sont désormais bien traités. Mais ils subsistent souvent dans les maisons anciennes mal isolées.


À quelles aides financières ai-je droit pour les travaux ?


Quelles solutions pour lutter contre les déperditions thermiques ?

Engager des travaux de rénovation énergétique vous permet d’améliorer les performances de votre habitat. Mais avant de vous lancer dans des travaux, la toute première étape consiste à réaliser un audit énergétique, ou a minima un DPE.

Un audit énergétique pour mesurer les pertes thermiques

Pourquoi effectuer un audit énergétique ?

L’audit énergétique est un diagnostic technique qui décèle avec précision l’origine des déperditions thermiques dans votre maison.

Cet audit doit être effectué avant de lancer tout chantier de rénovation. Car ce diagnostic permet de localiser et de mesurer l’ampleur des déperditions thermiques. Ainsi, vous avez toutes les cartes en main pour réaliser les bons travaux en priorité, et atteindre ensuite les performances thermiques souhaitées.

La réalisation de l’audit

Pour effectuer un audit énergétique, vous devez faire appel à un spécialiste tel qu’un bureau d’études thermiques, par exemple.

Une fois sur place, les techniciens vont notamment utiliser des caméras thermiques. Puissantes et non invasives, celles-ci aident à diagnostiquer l'état des bâtiments, des murs, des plafonds, du sol, des installations électriques, ou encore des panneaux solaires.

Les caméras thermiques sont aussi capables de déceler les fuites d’air, les moisissures et les autres endroits mal isolés.

Selon Hellio, la réalisation de ce bilan complet vous coûtera en moyenne entre 800 et 1 200 € pour une maison individuelle en France.

Symbole EurosSi vous devez effectuer un audit énergétique, sachez que vous pouvez bénéficier de MaPrimeRénov’. Pour ce diagnostic, le montant de la subvention s’échelonne entre 300 et 500 €. Seule la catégorie MaPrimeRénov’ Rose, qui réunit les ménages les plus aisés, n’est pas éligible.

Engager des travaux d’amélioration énergétique

Une fois l’audit énergétique réalisé, vous connaîtrez les points faibles de votre habitation en matière de déperditions thermiques. Mieux, vous saurez quels chantiers lancer en priorité entre l’isolation du toit, des murs ou encore, des combles. Le rapport précise les gains attendus, selon plusieurs scénarios. Naturellement, plus celui-ci est performant, plus le projet coûte cher.

picto astuce HellioL’ASTUCE HELLIO :

Des gestes isolés suffisent rarement à atteindre un niveau correct d’efficacité énergétique. L’idéal : effectuer un bouquet de travaux pour réduire de manière drastique le gaspillage et la consommation énergétique de votre logement. Cette démarche globale vous assure un maximum de confort et d’économies d’énergie au quotidien. C’est par ailleurs un bon moyen de valoriser votre habitat, et de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre !

Pour réduire les déperditions par renouvellement d’air sans rendre votre logement trop hermétique, vous pourrez notamment opter pour un système de ventilation qui limite l’introduction d’air froid. Par exemple, en choisissant un système hygroréglable ou à double flux.

Aidant votre habitat à être plus performant au point de vue énergétique, la plupart des opérations de rénovation thermique sont éligibles à des aides privées ou publiques.

Parmi ces aides financières, citons MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ (prêt à taux zéro), ou encore les primes Coup de pouce. Autant de subventions qui limitent significativement le coût final des travaux de rénovation énergétique.


Quel reste à charge une fois les aides déduites ?


Tags associés : Conseils

picto rédacteur blanc

Cet article a été rédigé par Antoine,

Concepteur-rédacteur web (articles de blog, livres blancs, landing pages...) et expert SEO, avec une forte spécialisation sur le secteur de l'énergie

Notre équipe de journalistes et rédacteurs publie des articles sur tous les sujets de l'énergie : rénovation énergétique, aides financières, nouvelles lois... Nous nous efforçons de les mettre à jour régulièrement. Toutefois, si vous avez un doute sur une information, n'hésitez pas à nous en faire part.

Pour plus d'informations,

Hellio, votre énergie a de l'impact
Hellio, votre énergie a de l'impact
  • Isolation
  • Chauffage
  • Rénovation globale
  • Audit
  • Photovoltaïque

Demandez vos aides sans attendre
et rénovez moins cher