Rénovation écologique : le guide pour une transition durable

Rédigé par Mareva Gobbini
Mis à jour le 04 juil. 2025
Temps de lecture : 8 min
rénovation écologique

Sommaire

La rénovation écologique consiste à agir à plusieurs niveaux pour rendre une maison respectueuse de l’environnement : des travaux d’isolation avec des matériaux durables au choix d’équipements de chauffage à énergies renouvelables ainsi que de pratiques de consommation vertueuses pour l’environnement. L’amélioration de la performance énergétique via une rénovation permet ainsi de mieux consommer l’énergie, de vivre dans un habitat plus sain tout en réduisant son empreinte carbone. Suivez le guide de Hellio pour rendre votre maison plus écologique !


Comment mettre en place un projet de rénovation écologique ?


La rénovation écologique d’une maison : un doublé énergétique et durable

Lorsque l’on envisage de rénover sa maison ou son appartement, on pense le plus souvent à :

  • améliorer l’existant dans un objectif de performance énergétique pour faire des économies d’énergie ;
  • ou bien d’agencement et de modernité dans un objectif de confort.

En général, la démarche de transition s’inscrit dans un ensemble de travaux de rénovation globale ou concerne quelques équipements/parties du logement en fonction de son budget. Plusieurs travaux peuvent être entrepris à travers ce type de projet : isolation thermique, remplacement de parois vitrées, remplacement de systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire (ECS) énergivores, système de ventilation, gros œuvre (électricité, plomberie), etc.

Rénover son habitat durablement : en quoi ça consiste ?

Une rénovation écologique consiste à rénover son logement pour faire des économies d’énergie (ce qui comprend les travaux précédemment cités) tout en incluant des enjeux environnementaux plus larges

Les travaux d’éco-rénovation sont pensés pour avoir un impact environnemental minime avant, pendant et après le chantier. Ainsi, le choix des matériaux ou des équipements utilisés fait l’objet d’une approche plus large que le seul critère de performance énergétique et s’inscrit dans une démarche globale pour rendre une maison plus saine et respectueuse de l’environnement. Le volet recyclage et l’impact sur la santé sont également pris en compte.

L’objectif étant de réaliser des travaux écoresponsables pour un habitat plus durable en rénovation dans l’existant ou dans la construction.

En construction, un habitat bioclimatique adapté à son environnement

Dans le domaine de la construction écologique, plusieurs aspects importants doivent être pris en compte au préalable des travaux. L’emplacement géographique, l’orientation et l’inclinaison du terrain (niveau d’ensoleillement, exposition aux vents, etc.) sont autant de points à considérer pour construire un habitat bioclimatique. En faisant les meilleurs choix en amont du projet d’écoconstruction, vous limitez ainsi le recours à certains matériaux (besoin minimum de renforcer l’isolation par exemple).

D’autre part, la construction durable d’un bâtiment n’est pas synonyme de lieu de vie isolé à la campagne. Au contraire, le logement doit être construit à proximité des transports ou des villes afin de limiter les déplacements avec votre véhicule et/ou privilégier les transports en commun.

picto chiffre HellioLE CHIFFRE HELLIO : 16 %

Selon les données du Ministère de la transition écologique, le secteur de l’habitat en France représente près de 16 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), soit 2,2 tonnes équivalent CO2 par habitant.


Quels travaux entreprendre pour une rénovation écologique ?

Vous souhaitez rendre votre habitat plus éco-énergétique ? Les travaux doivent à la fois favoriser les économies d’énergie, réduire l’empreinte carbone de l’habitat.

Isolation : l’indispensable pour réduire l’empreinte carbone

picto info HellioL’INFO HELLIO

Dans le cadre de l’article 14 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), toute action de rénovation de toiture, combles, ravalement de façade, ou extension d’une pièce de plus de 5 m2 s’accompagne obligatoirement de travaux d’isolation.

Les travaux d’isolation sont prioritaires pour réduire les émissions de GES tout en réalisant des économies d’énergie, surtout dans une maison ancienne. En effet, un logement mal isolé entraîne des déperditions thermiques de certaines parois du logement causant des courants d’air, une sensation de parois froides, une humidité latente, etc. Résultat, la consommation d’énergie est souvent élevée et gaspillée, ce qui impacte l’empreinte carbone du logement.

C’est pourquoi, plusieurs parties du logement peuvent être concernées afin de retrouver une bonne isolation aux entrées et sorties d’air. Selon les données de l’Ademe, une mauvaise isolation dans une maison ancienne peut être exposée en moyenne : 

  • à 30 % des pertes de chaleur par la toiture, avec une rénovation de l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE) incluant une réfection des combles et/ou une isolation par le plancher ;
  • entre 20 et 25 % des pertes d’énergie par les murs, qui peuvent être aussi rénovés par l’extérieur ou l’intérieur ;
  • à 15 % des pertes de chaleur par les ouvertures (fenêtres et portes d’entrée) responsables de, avec une rénovation des menuiseries (fenêtres à double vitrage ou triple vitrage) ;
  • entre 7 et 10 % par les planchers bas.

Notons qu’une bonne isolation va de pair avec des travaux sur la ventilation. Le remplacement d’une ancienne ventilation mécanique contrôlée (VMC) par un modèle double flux est un bon moyen de réduire l’humidité ambiante.

Équipements de chauffage et eau chaude éco-énergétiques

Selon l’Ademe, chaque année, un ménage français consacre en moyenne près de 66 % de sa facture d’énergie aux consommations de chauffage. D’un point de vue énergétique, remplacer un appareil de chauffe énergivore par un modèle plus performant est donc essentiel pour faire des économies d’énergie.

Ainsi, plusieurs solutions innovantes peuvent être envisagées pour remplacer une vieille chaudière au gaz ou au fioul, ainsi que des convecteurs électriques type « grille-pain ». D’un point du vue environnemental, ces équipements de chauffe fonctionnent via les énergies renouvelables, avec des énergies propres sans trop de rejet de GES, tels que :

  • une pompe à chaleur (PAC) air/eau ou une PAC géothermique ;
  • un système de chauffage au bois (poêle à bois, chaudière à granulés ou à bûches, chaudière biomasse) ;
  • un chauffe-eau solaire ;
  • un chauffe-eau thermodynamique ;
  • un système solaire combiné (SSC).

Bonne nouvelle, la plupart de ces systèmes de chauffage ou ECS à énergies renouvelables portées par les politiques publiques sont éligibles aux aides à la rénovation énergétique des logements (MaPrimeRénov’, certificats d’économies d’énergie ou CEE, TVA à taux réduit, etc.).


Travaux complémentaires d’économies d’énergie

picto info HellioL’INFO HELLIO

Quid la réglementation thermique en construction ? Depuis le 1er janvier 2022, la RT applicable pour toute construction de maison individuelle ou appartement est la réglementation environnementale 2020, ou « RE2020 ». Ces types d’habitat se définissent par une consommation d’énergie totale inférieure à 100 kWh/m2/an dont 12 kwh/m2/an maximum pour le chauffage.

Des actions annexes aux travaux de rénovation écologique peuvent être mises en place en parallèle afin de maximiser les économies d’énergie au quotidien et réduire leur impact environnemental.

Il peut s’agir de modifier vos habitudes de vie en incluant des gestes de sobriété énergétique :

  • une gestion méthodique des déchets ;
  • une réduction de votre consommation d’eau potable (installer des récupérateurs d’eau de pluie pour arroser le jardin, supprimer les bains, installer des mitigeurs et économiseurs d’eau, système d’arrosage automatique) ;
  • ou l’adoption de matériaux recyclés dans l’achat de mobiliers durables ou écoresponsables.

Notons qu’une pose de toiture végétalisée ou toit végétal est une solution innovante à double impact énergétique : renforcement de l’étanchéité du toit et retenue des eaux pluviales.

Système de production d’électricité renouvelable

Une démarche de rénovation éco-énergétique va souvent de pair avec une gestion durable de l’énergie. Dans cette optique, l’installation de panneaux solaires (photovoltaïques, thermiques ou hybrides) est une solution efficace pour réduire votre consommation d’énergie.

Couplées aux travaux de rénovation, ces solutions peuvent aider votre habitat à tendre vers une maison positive ou maison passive.


Quels travaux pour une éco-rénovation de son logement ?


La réglementation thermique obligatoire dans un projet de rénovation écologique

La rénovation d’un appartement ou d’une maison doit répondre obligatoirement à des exigences de performance énergétique. Ainsi une fois achevés, les travaux d’isolation et d’installation d’équipements de chauffage doivent permettre au logement de moins et mieux consommer de l’énergie.

Un fait à prendre en compte si vous pensez solliciter des subventions : les exigences de la réglementation thermique (RT) pour les bâtiments existants sont souvent inférieures à celles exigées pour les aides à la rénovation énergétique.

Zoom sur les exigences thermiques et énergétiques à respecter pour rénover durablement (arrêté du 3 mai 2007 du Code de la construction et Anah) :

Performances thermiques minimales en isolation en rénovation écologique

Type de travaux

Valeurs minimales réglementaires

Valeurs minimales exigées pour les aides

Toiture

R ≥ 4,5 et 4 m2.K/ W

R ≥ 6 m2.K/W

Combles perdus / planchers

R ≥ 5,2

R ≥ 7 m2.K/W

Murs extérieurs

R ≥ 3,2 et 2,2

R ≥ 3,7 m2.K/W

Fenêtres ou porte-fenêtres à double vitrage

Uw ≤ 1.9 W/(m2.K)

Uw ≤ 1,3 W/m2.K et Sw ≥ 0,3 W/m2.K

*R = résistance thermique – Uw = performance de l’isolation thermique 

Performances énergétiques minimales des équipements de chauffage / ECS en rénovation écologique

Type de travaux

Valeurs minimales réglementaires

Valeurs minimales exigées pour les aides

PAC air-eau ou géothermique

COP* de 3,2

COP de 2,4 (CEE)

EES* ≥ 111 % (autres aides)

Chaudière à granulés ou biomasse

Rendement PCI ≥ 61,9 %

Puissance est inférieure ou égale à 70 kW

EES  ≥ 90 %

Poêle à bois ou à granulés / plaquettes

Rendement PCI ≥ 65 %

EES  ≥ 66 % (bois) et 80 % (granulés / plaquettes)

Chauffe-eau solaire et système solaire combiné

ND

EES ≥ 82 %

Chauffe-eau thermodynamique

ND

EES ≥ 95 %

*EES = efficacité énergétique saisonnière – COP = coefficient de performance – ND : non disponible


Rendre écologique une maison : les étapes de la rénovation

Voici un résumé des principales étapes à respecter pour réaliser une rénovation durable de votre logement.

Réaliser un audit énergétique

picto info HellioL’INFO HELLIO

Notons que les travaux de rénovation ne sont pas obligatoires en cas de location ou de vente d’une passoire thermique, ni tout autre logement de classe supérieure.

La première étape indispensable est de savoir d’où l’on part et les travaux nécessaires pour mettre fin au gaspillage d’énergie. Tout commence donc par un état des lieux de l’existant via la réalisation d’un audit énergétique.

Réalisé par un bureau d’études ou professionnel qualifié, le bilan est un rapport détaillé sur les différents travaux de rénovation nécessaires pour améliorer la performance énergétique du logement :

  • Il identifie et localise les parties du logement en défaut d’isolation (ponts thermiques, isolants inefficaces, etc.) ;
  • Il chiffre le budget des travaux, geste par geste ;
  • Il établit un calendrier selon différents scenarii ;
  • Il évalue l’amélioration énergétique obtenue via le niveau de classe énergie atteignable au diagnostic de performance énergétique ou DPE (classe A, B, C), sachant que les classes E, F et G sont progressivement considérées comme des passoires thermiques.

Choisir des matériaux et équipements durables

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L’emploi de matériaux recyclés ou de « seconde main » est aussi une bonne façon de penser un chantier de rénovation de manière durable. Tout comme il est important de bien évaluer le projet afin d’éviter un gaspillage en achetant des matériaux et/ou d’équipements inutiles.

La rénovation écologique d’une maison ancienne ou d’un appartement implique un choix de matériaux reconnus pour leur faible impact sur l’environnement. En écorénovation, on parle alors de matériaux biosourcés avec un cycle de vie bas-carbone (de la conception au recyclage).

En matière d’isolation par exemple, il existe un panel de bons isolants naturels d’origine végétale ou animale comme la laine de chanvre, l’ouate de cellulose ou la laine de bois, le lin ou le liège, etc. Des isolants exempts de produits chimiques néfastes pour la santé et l’environnement.

Pour les travaux de charpente, le choix de matériaux de rénovation naturels comme le bois est idéal. Toutefois, il est impératif d’en identifier l’origine en choisissant des exploitations forestières gérées durablement (label FSC pour Forest Stewardship Council et label PEFC pour Programme for the Endorsement of Forest Certification).

Pour les travaux de gros-œuvre (murs, fondations), il existe des solutions de rénovation biosourcées comme l’argile, la brique de terre cuite ou le béton écologique / béton bas-carbone.

Pour l’achat d’équipements de chaleur, d’ECS ou de froid à énergies renouvelables, vous pouvez vous référer à l’étiquette énergétique.


Besoin de conseils pour sélectionner les bons travaux de rénovation ?


Comment sélectionner des entreprises de rénovation écologique ?

Pour vous aider dans la réalisation de votre projet, il est recommandé de se faire accompagner par des professionnels de la rénovation écologique. Ils disposent de toutes les compétences nécessaires pour vous aider à faire le bon choix sur les travaux à réaliser (rénovation d’ampleur ou rénovation par étapes) en fonction de votre budget.

Gardez toutefois en tête qu’une rénovation de votre logement doit vous permettre de faire des économies d’énergie sur le long terme.

Chez Hellio, nos experts sont formés pour délivrer un accompagnement de A à Z dans la gestion d'un projet de rénovation durable : du choix des travaux, aux prestataires ou artisans en passant par les aides pour financer votre projet de rénovation durable.



Comment financer la rénovation d’une maison écologique ?

La majorité des travaux pour améliorer l’efficacité énergétique d’un logement sont éligibles aux aides à la rénovation. Avec ces moyens de financement, les pouvoirs publics encouragent en effet tous les travaux visant à transformer l’existant en un habitat durable et bas-carbone.

  • MaPrimeRénov’, la principale subvention à la rénovation d’un montant maximal de 63 000 € (rénovation ampleur) ou 11 000 € (rénovation par geste) pour les plus modestes ;
  • les primes des Certificats d’économies d’énergie (CEE) ;;
  • TVA réduite à 10 % ou 5,5 % ;
  • l’éco-PTZ d’un montant maximal de 50 000 € ;
  • les primes régionales ou départementales des collectivités.

Notons que des conditions de ressources ainsi que divers critères d’éligibilité (professionnel labellisé RGE, type de logement, type de demandeur) peuvent conditionner l’obtention de ces aides. L’accompagnement d’un expert est recommandé pour réussir toutes les démarches administratives avec succès !


Vous avez besoin d’aide pour obtenir le financement d’une rénovation ?


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Cet article a été rédigé par Mareva Gobbini,

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