L’énergie est un sujet central aujourd’hui, face à des factures de chauffage élevées et des prix de l’électricité et du gaz qui ne cessent de grimper. Vous cherchez des conseils et des bonnes pratiques pour réduire les consommations d’énergie de votre logement ? Oui, mais par quoi commencer ? Des travaux de rénovation énergétique peuvent être indispensables, surtout si vous habitez une passoire thermique. Mais ce n’est pas tout puisque l’adoption de gestes de sobriété énergétique peut être utile pour mieux consommer l’énergie chez vous et faire des économies au quotidien. Hellio fait le point sur la révolution énergétique de votre maison, suivez le guide.
Besoin de conseils pour habiter un logement économe ?
Sur quoi économiser de l’énergie à la maison ?
Dans votre habitation, plusieurs éléments peuvent être à l’origine d’une consommation d’énergie élevée. Avant toute démarche, nous vous conseillons d’identifier les équipements/appareils ou parties de votre maison qui pèsent le plus sur les factures d’électricité ou de gaz.
Avec ces informations, vous pouvez agir de manière ciblée pour transformer votre habitat en maison économe.
Analyse des factures et suivi conso
La première étape est de lire les factures d’électricité, gaz et d’eau sur une période donnée. Une année est une échelle de temps assez large pour repérer les consommations anormales.
Pour une analyse plus fine, la majorité des fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, TotalEnergies, etc.) mettent à la disposition de leurs clients un espace en ligne de « suivi conso ». Dans certains cas, il est possible d’obtenir des indications à la semaine voire au jour près. Un bon moyen pour repérer les pics de consommation et identifier les appareils électroménagers énergivores en fonction des heures d’utilisation.
Une autre bonne pratique est de vous équiper d’une des applications de suivi de consommation disponibles sur le marché. Installées sur votre smartphone/tablette, elles utilisent le plus souvent le compteur communicant Linky ou Gazpar couplé avec des prises connectées pour suivre les consommations de certains appareils (chauffage, chauffe-eau, climatiseur, réfrigérateur, etc.).
LE CHIFFRE HELLIO : 1 744 €
Selon le bilan énergétique de la France de 2024, chaque ménage consacre en moyenne près de 1 744 € de son budget annuel en 2022 pour les dépenses en énergie liées au logement (électricité, gaz naturel, pétrole). Changement des comportements, travaux de rénovation, équipements plus performants... Gageons que les bonnes pratiques sont une solution efficace pour faire des économies d’énergie dans un logement.
L’audit énergétique : une radiographie complète de l’habitat
Et si le problème venait du logement en lui-même et pas seulement des équipements ? Une maison ou un appartement mal isolé peut être une source de déperditions d’énergie responsables de pertes de chaleur et d’une consommation anormalement élevée.
Pour obtenir une vision globale, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est une étude technique incontournable. Ce rapport permet d’évaluer le niveau de performance énergétique d’un logement selon différentes classes d’énergie : A, B, C, D, E, F, G. Problème : le DPE a mauvaise presse depuis sa réforme de 2021. Certains professionnels du secteur de l’immobilier et du bâtiment pointent du doigt son manque de fiabilité. Écarts de résultats entre deux diagnostiqueurs, logement chauffé au « tout électrique » mal classé par rapport à un logement chauffé au gaz... La liste des incohérences sur la méthode de calcul du DPE est longue.
C’est pourquoi nous vous encourageons à réaliser un diagnostic plus complet et fiable : l’audit énergétique. Cette étude technique permet de localiser et d’identifier les sources de gaspillage d’énergie liées à un défaut du bâti (toiture, plancher, murs, menuiseries…) et des équipements (chauffage, eau chaude sanitaire ou ECS, etc.). L’audit traite aussi de manière détaillée les différents scénarios envisageables pour améliorer l’efficacité énergétique du logement. Enfin, il donne une estimation chiffrée des économies d’énergie potentielles après travaux.
Réduire la consommation d’un chauffage énergivore
Selon l’Ademe, 66 % de la facture d’énergie annuelle est consacrée aux dépenses de chauffage. Économiser sur le chauffage est donc une des actions prioritaires à mettre en place dans votre maison.
Changer pour un appareil performant et écologique
Votre maison dispose d’une vieille chaudière au gaz ou de radiateurs énergivores ? Il est temps de changer pour des modèles plus performants et vertueux pour l’environnement.
- Une pompe à chaleur (PAC) air/eau ou géothermique ;
- Une chaudière à bois (bûches) ou granulés de bois ;
- Un poêle à bois (plaquettes, granulés) ;
- Un raccordement au réseau de chaleur ;
- Des radiateurs électriques performants comme le modèle à double cœur de chauffe ou celui à inertie sèche/fluide.
Et bonne nouvelle, la plupart de ces solutions sont éligibles aux aides à la rénovation (MaPrimeRénov’, certificats d’économies d’énergie ou prime CEE, TVA à taux réduit, etc.). Selon certaines conditions, vous pouvez obtenir l’aide MaPrimeRénov’ jusqu’à 11 000 € pour une PAC géothermique ou 5 000 € pour une PAC air-eau.
Maîtriser et réguler la chaleur de chaque pièce du logement
Voici quelques éco-gestes à mettre en pratique simplement pour réduire davantage les consommations d’énergie liée aux appareils de chauffe :
- Régler le thermostat à 19 °C en moyenne dans le logement. Dans les pièces de vie, vous pouvez monter le thermostat à 20-21 °C et le baisser à 16 °C pour les pièces inoccupées ;
- Installer un thermostat connecté ou programmable pour réguler automatiquement la température des pièces à des périodes définies (soit 15 % d’économies d’énergie potentielles) ;
- Fermer les volets (et les rideaux) pendant la nuit (soit 60 % de déperditions de chaleur évitées par les fenêtres) ;
- Aérer une fois par jour chaque pièce du logement pour évacuer l’humidité.
Comment financer l’installation d’un chauffage économique ?
Économiser sur l’eau chaude sanitaire
Après le chauffage, l’eau chaude sanitaire représente aussi une part non négligeable des dépenses d’énergie annuelle d’un ménage. Selon l’Ademe, pas moins de 20 % du budget énergie (270 €/an en moyenne) sont consacrés aux consommations d’eau chaude pour se laver, faire la vaisselle, etc.
Des gestes durables pour optimiser le chauffe-eau
Comme les appareils de chauffage, il y a un intérêt à changer le système de production d’ECS pour économiser l’énergie chez soi. Avec les nouvelles technologies et l’emploi des énergies renouvelables, certains modèles allient haute performance et consommation d’une énergie gratuite !
Fonctionnant avec une pompe à chaleur intégrée, le chauffe-eau thermodynamique (CET) est le champion de l’économie d’énergie. Avec ce modèle, vous pouvez diviser par 3 les consommations liées à l’eau chaude (jusqu’à 70 % d’économies d’énergie annuelles selon l’Ademe).
Autre solution éco-performante, le chauffe-eau solaire ou le système solaire combiné (SSC) qui utilise des panneaux solaires thermiques pour capter l’énergie du soleil et chauffer l’eau de la cuve. Selon votre région d’habitation, vous pouvez réaliser de 50 % à 70 % d’économies sur votre facture. De plus, un système solaire combiné produit de l’eau chaude ET du chauffage ! Cet équipement deux-en-un est couplé avec un chauffe-eau et des émetteurs de chaleur (radiateurs à eau, plancher chauffant). Le SSC vous permet ainsi de couvrir entre 40 et 50 % des besoins de chaleur d’un logement (Ademe).
Quel financement ? Vous pouvez obtenir jusqu’à 10 000 € d’aides de MaPrimeRénov’ pour un SSC et 4 000 € pour un chauffe-eau solaire selon vos revenus. Cette aide est cumulable avec la prime CEE, la TVA à taux réduit, l’éco-prêt à taux zéro, et certaines aides locales.
En parallèle du changement d’équipement d’ECS, vous pouvez aussi :
- Régler le thermostat du chauffe-eau à 55 °C en moyenne. Au-dessus, vous risquez une surconsommation. Attention, en dessous de 55 °C, le risque de prolifération de bactéries est élevé ;
- Installer des réducteurs de débit sur les embouts de robinets ou de douchettes pour limiter la consommation d’eau chaude ;
- Poser une jaquette isolante autour de la cuve du chauffe-eau pour limiter les pertes de chaleur ;
- Réaliser un entretien régulier (détartrage) par un professionnel-chauffagiste.
LE CHIFFRE HELLIO : 400 kWh/an
En choisissant une taille de chauffe-eau adaptée à vos besoins, vous maîtrisez mieux votre consommation et évitez les gaspillages d’énergie. À titre d’exemple, un réservoir de 50 L suffit largement pour une personne seule ou un couple. Économies possibles : entre 300 et 400 kWh/an.
Mieux utiliser l’eau chaude au quotidien
Ces quelques gestes et changement d’habitudes de consommation peuvent vous aider à réduire vos futures factures d’eau chaude :
- Préférer la douche au bain, et si possible la plus courte possible ;
- Rincer la vaisselle à la main et à l’eau froide ;
- Couper le chauffe-eau en cas d’absence supérieure à 3 jours ;
- Fermer les robinets mitigeurs en position froide ;
- Installer un contacteur jour/nuit pour activer le cycle de chauffe pendant les heures creuses.
Consommation des appareils électroménagers et économies d’énergie : c’est possible !
Selon les Chiffres clés du logement de 2022, votre maison abrite différents appareils électroménagers représentant près de 17 % de la consommation d’énergie annuelle.
Bien s’équiper avec l’étiquette énergétique
Réfrigérateur, congélateur, lave-linge, lave-vaisselle, téléviseur, matériels informatiques... La liste des appareils électroménagers et électriques peut être importante dans une maison. À l’usage, il s’agit d’un véritable vivier de consommations d’électricité annuelles pouvant être optimisé en remplaçant les équipements les plus énergivores.
Pour cela, il est recommandé de se fier à l’étiquette énergétique apposée sur les appareils en vente. La classe A indique les appareils les plus économiques sur le marché. Ainsi, un simple changement vers une classe supérieure permet d’économiser l’énergie de l’ordre de 15 à 20 % par an (Ademe). Le gain d’électricité peut atteindre 50 % en passant d’une classe F à A !
Mieux consommer : au bon moment et de la bonne façon
Voici nos conseils les plus faciles à réaliser dans votre logement pour réduire la consommation des appareils électroménagers/électriques :
- Couper la veille des équipements le soir ou en cas d’absence à l’aide d’une multiprise ;
- Installez une prise programmable à certains appareils électriques (ou une horloge modulaire sur le tableau électrique) pour piloter leur mise en marche sur des périodes données ;
- Utiliser le cycle ECO du lave-vaisselle, lave-linge ou sèche-linge ;
- Mettre un couvercle sur les casseroles pendant la cuisson ;
- Faire l’entretien régulier des appareils de froid (dégivrage du réfrigérateur ou congélateur, dépoussiérer l’arrière du réfrigérateur, etc.) ;
- Installer des ampoules LED sur les luminaires.
Besoin d’un accompagnement pour faire des économies d’énergie ?
Quels travaux réaliser chez soi pour économiser l’énergie ?
Une maison mal isolée représente une source de déperditions de chaleur importante. Les factures d’électricité, de gaz, de fioul ou de bois y sont souvent élevées. Si tel est le cas, il est recommandé d’effectuer des travaux de rénovation (par geste ou rénovation d’ampleur) dans votre logement. Les éco-gestes et l’acquisition d’appareils performants n’en seront que plus efficaces à moyen ou long terme.
Améliorer l’isolation thermique
L’INFO HELLIO
Une bonne isolation va de pair avec un système de ventilation efficace. Bien ventiler son logement permet d’évacuer l’air vicié à l’extérieur (ainsi que les polluants divers) de l’habitat. Avec une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux, vous profitez d’un air sain et renouvelé. De plus, un logement moins humide est plus facile à chauffer !
Il s’agit là du chantier prioritaire à réaliser si l’audit énergétique détecte des points de gaspillage d’énergie dans certaines parties du logement.
Des travaux d’isolation des combles perdus ou aménagés vous aident à réduire les déperditions d’énergie pouvant atteindre jusqu’à 30 % de pertes de chaleur moyenne selon le type d’habitat mal isolé (Ademe). Ce type de travaux consiste à renforcer l’étanchéité de la toiture en posant une couche d’isolant (laine de roche ou de verre, matériaux biosourcés, etc.).
Les murs sont froids et humides ? Une isolation des murs par l’extérieur (ITE) ou l’intérieur (ITI) est une solution de rénovation qui vous permet de réduire les pertes d’énergie estimées jusqu’à 25 % en moyenne. Il est en général conseillé d’opter pour une isolation ITE, plus pratique et efficace (sans perte d’espace habitable).
Et si la chaleur s’échappe par le sol ? Optez pour une isolation des planchers bas (jusqu’à 10 % de pertes d’énergie selon le manque d’isolation détectée).
L’isolation des fenêtres et portes-fenêtres est aussi intéressante pour économiser l’énergie en posant des fenêtres double vitrage voire davantage avec du triple vitrage. Les déperditions d’énergie détectées peuvent atteindre 15 % en moyenne.
Et le financement ? Les travaux d’isolation sont éligibles à MaPrimeRénov’ (jusqu’à 25 €/m2 pour l’isolation des combles et 75 €/m2 pour l’ITE) ainsi que la prime CEE (jusqu’à 41 €/m2 chez Hellio).
Installer des panneaux solaires/thermiques
La pose de panneaux photovoltaïques ou thermiques est aussi une solution efficace pour réduire les factures d’énergies chez vous. Vous produisez ainsi de l’électricité décarbonée ou de la chaleur gratuite directement consommable par les différents équipements électriques ou de chauffage présents dans votre habitation.
Selon EDF, l’utilisation de l’énergie photovoltaïque permet de réduire jusqu’à 60 % le montant de la facture d’électricité.
Et les aides disponibles ? Une installation photovoltaïque est finançable en partie par la prime à l’autoconsommation, le tarif de rachat EDF OA, certaines aides locales, etc. Une installation thermique est éligible à MaPrimeRénov’ et à la prime Coup de pouce dans le cas d’un système solaire combiné.
Je souhaite profiter d’une électricité gratuite !