Logement classe D au DPE : comment améliorer sa performance énergétique ?

Votre logement est classé D au DPE, le diagnostic de performance énergétique ? Il fait donc partie de la majorité des habitations françaises : ni vraiment économe en énergie, ni passoire thermique. Pour l'instant, vous n’êtes pas concerné par les mesures prises par la loi Climat et résilience de 2021, mais des travaux d’amélioration énergétique sont tout de même à envisager. Découvrez quelles aides sont mises en place et quelles actions peuvent être menées pour rendre votre logement de classe D moins énergivore.

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Qu’est-ce que le DPE ?

Le DPE fonctionne comme un baromètre de l’efficacité énergétique des logements, qui sont alors classés de A à G.

Cet outil évalue la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’un bien immobilier. L’objectif est d’éclairer les futurs acheteurs ou locataires sur la performance énergétique de leur potentiel logement. Un bâtiment gourmand aura tendance à engendrer des factures de chauffage plus élevées qu’un homologue plus sobre. En outre, cet indicateur incite les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique si le score n’est pas optimal, comme c’est le cas pour une classe D.

Il est important de souligner que cette évaluation est théorique : elle ne prend en compte que les caractéristiques propres au logement. La consommation énergétique réelle des occupants n’est pas considérée.

L’étiquette énergie et climat, qui précise la classe DPE à laquelle appartient le logement, se divise en deux parties :

• La consommation énergétique (kWh d’énergie primaire par mètre carré et par an)
• Les émissions de gaz à effet de serre (kg d’équivalent CO₂ par mètre carré et par an)

Il est obligatoire de fournir un diagnostic de performance énergétique avant de vendre ou de louer un bien immobilier, sauf pour les logements qui sont occupés moins de 4 mois par an. Le DPE est valable 10 ans, excepté pour les versions réalisées avant la réforme du 1^er juillet 2021, qui ont des durées de validité variables.

Quels sont les critères qui définissent la classe D au DPE ?

Le nouveau diagnostic de performance énergétique, en vigueur depuis le 1^er juillet 2021, modifie le calcul. Les émissions de gaz à effet de serre (GES), qui étaient jusqu’à présent purement indicatives, font maintenant partie de la note.

De plus, le calcul prend désormais en compte de nouveaux paramètres comme la consommation d’éclairage ou celle des auxiliaires (les ventilateurs par exemple). Ainsi, les seuils des classes évoluent :

• Classe A : consommation inférieure à 70 kWh/m².an et émissions GES de moins de 6 kg de CO₂ par mètre carré et par an ;
• Classe B : entre 70 et 109 kWh/m².an, et entre 6 et 10 kg.m² de CO₂ par an ;
• Classe C : entre 110 et 179 kWh/m².an, et entre 11 et 29 kg.m² de CO₂ par an ;
• Classe D : entre 180 et 249 kWh/m².an, et entre 30 et 49 kg.m² de CO₂ par an ;
• Classe E : entre 250 et 329 kWh/m².an, et entre 50 et 69 kg.m² de CO₂ par an ;
• Classe F : entre 330 et 419 kWh/m².an, et entre 70 et 99 kg.m² de CO₂ et par an ;
• Classe G : supérieure à 420 kWh/m².an, et plus de 100 kg.m² de CO₂ par an.

Un logement classé D au DPE consomme donc entre 180 et 249 kWh/m².an. Il rejette entre 30 et 49 kilogrammes d’équivalent CO₂ par mètre carré et par an.

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Quels sont les chiffres clés de la classe D du DPE ?

Une étude sur les résidences principales selon leurs étiquettes DPE indique que la classe D est la plus répandue en France, représentant 32 % du parc (9,7 millions de biens). Il n’y a pas de différence notable entre les maisons et appartements, avec une proportion similaire.

Bien qu’elle soit considérée comme une catégorie de consommation moyenne, les logements étiquetés D ne sont pas particulièrement performants. Malgré cela, ils offrent un certain niveau de confort et leur consommation reste raisonnable.

Entre 1989 et 2000, environ 44 % des logements construits étaient classés D au DPE (1,4 million). Les performances énergétiques s’étant améliorées, cette catégorie ne représente aujourd’hui plus que 11,5 % du total des constructions récentes (2013-2021), soit 291 000 sur un total de 2,5 millions.

Quels sont les effets de la loi Climat sur la classe D au DPE ?

La loi Climat et résilience renforce les exigences de performance énergétique et climatique des logements loués, dans le but d’accélérer les rénovations.

Pour cela, les loyers des biens très énergivores sont gelés depuis le mois d’août 2022.

La loi actualise également les critères de décence des logements en fonction de leur performance énergétique. Pour cela, la consommation d’énergie estimée par le DPE doit être inférieure à 450 kWh d’énergie finale par mètre carré de surface habitable.

Contrairement aux logements moins bien notés, les biens classés D ne sont pas concernés par les échéances de rénovation énergétique de la loi. En effet, les résidences étiquetées E, F et G seront progressivement interdites à la location. Mais, même sans contraintes légales, il peut être très intéressant de faire des rénovations pour améliorer la classe d’un logement classé D au DPE.

Comment améliorer la classe du DPE ?

Un bien immobilier de classe D offre un atout non négligeable : il est exempt de défauts structurels majeurs qui nécessiteraient une rénovation complète et onéreuse. Quelques travaux pourraient suffire pour le faire passer à une catégorie plus économe.

Voici quelques interventions couramment réalisées pour optimiser le confort d’un logement de classe D :

• Amélioration de l’isolation, notamment au niveau des combles et du plancher ;
• Changement des éléments de menuiserie ;
• Adoption d’un système de chauffage plus respectueux de l’environnement — comme un poêle ou une chaudière à bois — ou encore l’installation d’une pompe à chaleur et de panneaux solaires ;
• Mise en place d’une ventilation double flux efficace.

Ces actions sont loin d’être superflues : en plus de vous faire faire des économies d’énergie, elles peuvent apporter une vraie plus-value à votre logement, surtout en cas de revente. C'est ce qu'on appelle la valeur verte : entre deux biens similaires, celui avec la meilleure lettre 

Quelles sont les aides financières disponibles pour réaliser les travaux ?

Plusieurs aides et incitations existent pour vous permettre de financer une partie de ces travaux :

• La prime des certificats d’économies d’énergie (CEE) ;
• Les aides des collectivités locales ;
• La TVA à taux réduit de 5,5 % ;
• L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ;
• Le chèque énergie ;
• MaPrimeRénov’.

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