Comment améliorer le rendement de votre pompe à chaleur ?

Rédigé par Julien Guiselin
Mis à jour le 02 déc. 2025
Temps de lecture : 4 min
 rendement pompe à chaleur

Sommaire

Si la pompe à chaleur s’est largement imposée en tant que système de chauffage, c’est d’abord grâce à son efficacité énergétique, puisqu’elle restitue jusqu’à 5 fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Un rendement largement supérieur aux chaudières et radiateurs électriques.

Comment mesurer et améliorer le rendement de votre pompe à chaleur ? Réponse dans ce guide pratique !

EN RÉSUMÉ :

  • Le rendement dépend de la technologie (air/eau, air/air, géothermie), des conditions climatiques et de la qualité d’installation.
  • Le bon dimensionnement, le réglage de la loi d’eau et l’entretien peuvent améliorer le rendement de 10 %.
  • La baisse de la température de consigne et l’amélioration de l’isolation sont les meilleurs leviers pour maintenir un rendement optimal.

Vous vous posez des questions sur le rendement de votre installation de chauffage ?


Qu’est-ce que le rendement d’une pompe à chaleur ?

Le rendement de la PAC mesure la quantité de chaleur restituée par rapport à l'électricité consommée. Par exemple, un rendement de 3 signifie que votre PAC restitue 3 kWh de chaleur pour seulement 1 kWh d’électricité consommée.

Le terme « rendement » est largement utilisé au quotidien par les particuliers, les installateurs et même certains fabricants. En réalité, il s’agit d’un abus de langage. En effet, la PAC ne produit pas de chaleur à proprement parler. Elle la transfère depuis l’air extérieur vers votre logement grâce à un fluide frigorigène. On ne peut donc parler de « rendement ».

C’est pourquoi les professionnels ont adopté deux indicateurs, plus rigoureux sur le plan scientifique : le COP et le SCOP.

 

COP

(Coefficient de Performance)

SCOP

(Coefficient de Performance Saisonnier)

Ce qu'il mesure

Rapport entre chaleur produite et électricité consommée, à une température donnée.

Rapport entre chaleur produite et électricité consommée sur toute la période de chauffage (octobre à mai).

Conditions de mesure

Laboratoire, température extérieure fixe (généralement 7°C)

Laboratoire, avec plusieurs températures (-7°C, +2°C, +7°C, +12°C) pour simuler les vraies variations saisonnières

Valeurs typiques

3 à 5

2,5 à 4,5

À quoi ça sert

Identifier la performance maximale d'un modèle dans des conditions optimales

Anticiper les performances moyennes réelles au fil des mois

Comment calculer le rendement d’une pompe à chaleur ?

picto info HellioL’INFO HELLIO

Selon l’UFC Que Choisir qui cite l’Ademe, les SCOP annoncés par les fabricants sont en moyenne supérieurs de 1,29 point aux valeurs mesurées sur le terrain dans 85 % des cas. Il faut donc prendre en compte cette surcote.

Le COP est calculé en divisant la chaleur restituée à un moment donné (en kWh) par l’électricité consommée (en kWh).

Le SCOP se calcule selon la même formule, mais il faut calculer toute la chaleur restituée sur la saison de chauffe et la diviser par le total d’électricité consommée sur cette même période.

Prenons un exemple : un matin de mars, la température extérieure est de 7°C. Pendant 1 heure de fonctionnement, la PAC consomme 2 kWh d'électricité et restitue 7 kWh de chaleur. Le COP est donc de 3,5.

Cette même PAC a consommé au total 4 000 kWh d’électricité entre octobre et mai et a restitué 11 600 kWh de chaleur dans le logement. Son SCOP est donc de 2,9.

Le SCOP est inférieur au COP mesuré en mars, car il couvre les périodes hivernales où la PAC travaille davantage pour extraire les calories de l'air extérieur. Pour aller plus loin, lisez notre exemple pour une maison de 100 m2.


Le rendement des PAC selon leur technologie

Les performances de la pompe à chaleur dépendent de la source d'énergie qu'elle exploite : l'air extérieur pour les modèles aérothermiques, le sol ou l'eau souterraine pour les modèles géothermiques.

Les PAC aérothermiques (air/air et air/eau) puisent les calories dans l’air extérieur. Leur rendement fluctue au gré des saisons : plus l’air est froid, plus la PAC devra consommer de l’électricité pour extraire les calories.

picto chiffre HellioLE CHIFFRE HELLIO : 30 %

Selon une étude de l’Ademe, les PAC installées dans le sud de la France affichent des SCOP supérieurs de 30 % à celles installées dans le nord-est.

Les PAC géothermiques (sol/eau et eau/eau) exploitent plutôt la chaleur du sol ou des nappes phréatiques. Ces sources présentent des températures (plus) stables tout au long de l'année (entre 10 et 15°C), ce qui permet à la PAC de fonctionner dans des conditions optimales.

Toujours selon l'Ademe, les SCOP mesurés en résidentiel atteignent en moyenne 2,9 pour les PAC air/eau et 4,3 pour les PAC géothermiques, avec des pics dépassant 4 pour les PAC air/eau et 7 pour les PAC eau/eau.


Comment améliorer le rendement de votre PAC ?

Vous avez des leviers d’optimisation à trois moments : lors de l'installation de la PAC, pendant les réglages de mise en service, et pendant l’usage au quotidien.

Les choix lors de l'installation

Le dimensionnement conditionne directement le rendement :

  • Si la PAC est sous-dimensionnée, elle tournera en continu pour atteindre la température de consigne.
  • Si elle est surdimensionnée, elle enchaînera des cycles courts (marche/arrêt répétés) qui dégraderont le COP.

L’installateur doit donc bien calculer la puissance nécessaire selon le volume du logement, la qualité de l'isolation et la zone climatique.

À noter également :

  • Le type d’émetteur joue un rôle important. Le plancher chauffant et les radiateurs basse température donnent de meilleurs COP que les radiateurs classiques.
  • La pose de l'unité extérieure doit éviter les obstacles (murs, haies, végétation) qui limitent la circulation de l'air. L’espace doit être dégagé sur au moins trois côtés.

Les réglages après installation

picto astuce HellioL’ASTUCE HELLIO

Les filtres à air des unités intérieures (pour les PAC air/air) nécessitent enfin un nettoyage tous les mois en période de chauffe intensive. Ce geste permettra aussi de réduire le bruit de la PAC.

Grâce à la fonctionnalité de « loi d’eau », la PAC ajuste automatiquement la température du circuit en fonction de la température extérieure. Lorsqu'il fait 5°C dehors, le circuit chauffe à 50°C. Lorsqu'il fait 15°C, le circuit descend à 35°C pour éviter la surchauffe.

L’installation et le réglage sont des critères décisifs qui conditionnent le rendement de votre PAC. L'Ademe estime d’ailleurs qu'un tiers des PAC du parc français sont mal réglées ou mal installées.

L'entretien

L’entretien de la PAC par un professionnel va permettre de préserver ses performances. Rappelons que la maintenance est obligatoire depuis 2020. Elle porte sur l'étanchéité du circuit frigorifique, l'état du compresseur, le bon fonctionnement des sondes et la propreté des échangeurs.

Entre deux visites professionnelles, nettoyez régulièrement votre unité extérieure pour retirer feuilles mortes, branchages et poussière qui obstruent les ailettes de l'échangeur.

Les gestes au quotidien

Selon l’Ademe, la baisse de la température de consigne d’un degré permet de réduire la consommation de 7%. L’agence recommande 19°C dans les pièces à vivre et 17°C dans les chambres.

Évitez les variations brutales de température. N’augmentez pas brusquement la température pour ne pas forcer la PAC à travailler en surrégime.

Enfin, assurez-vous que votre logement est bien isolé (combles, murs, fenêtres), car les déperditions obligent la PAC à tourner davantage.


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Tags associés : Conseils, Pompe à chaleur

picto rédacteur blanc

Cet article a été rédigé par Julien Guiselin,

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