Les maisons éco-responsables : possibilités, caractéristiques, matériaux et coûts

Rédigé par Charles
Mis à jour le 10 juin 2024
Temps de lecture : 15 min
maison écoresponsable

Les acheteurs, propriétaires et locataires de leur logement recherchent de plus en plus à avoir un logement respectueux de l’environnement, peu consommateur en énergie, voire producteur, constitué de matériaux renouvelables et locaux : une maison éco-responsable.

Au-delà de la démarche environnementale, la performance énergétique de votre logement a un impact direct sur votre consommation d'électricité. Les logements écologiques sont également un atout pour le pouvoir d’achat de leurs occupants. En effet, le coût de l’énergie augmente en moyenne deux fois par an, comme le montre le prix du kWh d’électricité chez EDF, le tarif réglementé. Le fait de réduire la consommation d’énergie de son logement, voire de produire sa propre énergie, représente donc une économie significative pour les occupants du logement.


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Différents types de maisons éco responsables

La définition d’une maison écoresponsable est large, regroupe toute maison qui a été conçue ou adaptée pour minimiser son impact environnemental. Certains usagers agiront plutôt sur la gestion de l’énergie, d’autres sur le choix des matériaux utilisés et équipements installés, ainsi que sur leur recyclabilité, par exemple.

Pour atteindre cet objectif, il est possible de rénover une maison existante ou d’en construire une nouvelle, de conserver une forme classique ou d’opter pour des techniques de construction moins conventionnelles, un nombre infini de solutions permettent de minimiser son impact sur l’environnement.

Adapter une maison classique avec des équipements écologiques

Ces dernières décennies, la préoccupation pour la consommation d’énergie a été croissante, les normes en la matière se renforcent chaque année, et les nouvelles constructions sont de plus en plus écologiques.

Cependant, les maisons construites avec d’anciennes normes ne sont pas pour autant à démolir. Il serait dommage de jeter tous ces matériaux inutilement, sans parler du caractère de ces bâtisses. Aussi, de nombreux équipements écologiques sont pensés pour s’adapter sur les anciennes constructions, et pouvoir ainsi améliorer l’empreinte énergétique du logement.

L’isolation

Pour les rénovations de grande ampleur, on peut isoler les murs par l’intérieur, en les doublant de plaques de plâtre ou d’OSB, ou par l’extérieur, en refaisant la façade après. De même pour les toitures, différents isolants viennent s’adapter sous les toitures existantes par l’intérieur du logement (laine de verre, laine de roche, laine de bois, principalement) avant de plaquer les pentes, ou par l’extérieur (sarking), en se plaçant entre la charpente et la couverture.

Pour l’isolation, les méthodes les plus utilisées sont celles par l’intérieur, pour plusieurs raisons :

  • Un coût moindre car il n’y a pas de hauteur qui demandent des professionnels équipés spécialement ;
  • Cela permet de conserver la façade d’origine de la maison et son caractère ;
  • L’isolation via l’intérieur n’est pas spécialement dure à installer, beaucoup de particuliers peuvent le faire eux-mêmes ;
  • Dans les rénovations d’ampleur, on refait souvent le réseau électrique, c’est donc l’occasion de passer toutes les gaines dans l’épaisseur de l’isolation, derrière les plaques de BA13 (les plaques de plâtre sont souvent appelées “placo”, bien que ce soit en fait une marque. Les plus courantes sont les plaques de 13 mm à bord aminci, abrégées BA13).

picto-fenetre-nuitPar ailleurs, les anciennes fenêtres en bois ou en aluminium sont fréquemment des ponts thermiques. Les menuiseries actuelles sont réalisées dans des matériaux qui travaillent moins dans le temps, et avec des joints hermétiques, qui limitent les déperditions de chaleur ou de fraîcheur et augmentent le confort des occupants.

Cependant, les bâtis des anciennes menuiseries peuvent faire partie de la maçonnerie de la maison, ce qui peut être compliqué voire dangereux de retirer sans savoir exactement comment cela a été construit. Aussi, beaucoup de fabricants vendent désormais des menuiseries dites “de rénovation”, où seule la partie mobile de la fenêtre est remplacée, le bâti existant restant en place.

Le mode de chauffage

Les anciennes chaudières à fioul, à propane ou à gaz, sont bien plus énergivores et polluantes que les modèles actuels. De plus, avec une isolation thermique améliorée, les besoins en chauffage diminuent.

pompe-a-chaleur-1Il est donc tout à fait possible de remplacer le système de chauffage par une technique plus actuelle : la pompe à chaleur est très prisée car elle peut chauffer une très grande surface alors que certains modèles ne demandent pas beaucoup de travaux d’installation, contrairement au chauffage au sol, très apprécié.

Si le logement n’a pas besoin de beaucoup de chauffage, ou pour réduire l’utilisation du système de chauffage existant, le poêle à bois (que ce soit à bûches ou à granulés) est beaucoup utilisé. Sa chaleur est diffuse et efficace comme celle des cheminées, mais avec beaucoup moins de risques d’incendie et de fumée. Des contraintes sont cependant exigeantes quant à sa position dans le logement, pour que la gaine d’évacuation puisse avoir accès à une prise d’air à une hauteur suffisante pour garantir la bonne circulation de l’air.

Pour les logements plus petits, nécessitant peu de radiateurs, ou pour les salles de bain, les radiateurs électriques sont encore utilisés.

maison-reseau-chaleurPar ailleurs, les collectivités, résidences ou regroupement de particuliers peuvent mettre en place un réseau de chaleur. Ceci consiste à installer une unité de production de chaleur, qui va transmettre la chaleur aux bâtiments connectés au réseau grâce à un fluide caloporteur, généralement de l’eau ou de la vapeur. Ce système est très intéressant pour le plan environnemental car une même unité de production de chaleur alimente plusieurs bâtiments. 

Production d’énergie

picto-panneaux-solairesUn des investissements ayant le plus d’impact sur l’empreinte environnementale d’un logement est l’installation d’une cellule de production d’électricité renouvelable pour alimenter le logement. Le mode de production le plus courant sont les panneaux solaires, mais selon la configuration de son terrain, on peut aussi opter pour une éolienne (de taille proportionnelle au logement) si on a un espace en hauteur sans obstacle, ou pour une installation hydraulique si un cours d’eau passe sur le terrain.

Les panneaux solaires peuvent tout à fait être installés sur une maison déjà construite, leur raccordement au système électrique du logement ne se fait qu’au niveau du compteur électrique, et demande peu de travaux. Pour une installation solaire qui fonctionne en autoconsommation totale, c’est-à-dire qui alimente uniquement le logement, il n’est pas nécessaire de faire raccorder l’installation par le gestionnaire de réseau.

En moyenne, les panneaux solaires peuvent produire jusqu’à 50 % des besoins en électricité d’un logement, cette part augmentant lorsque le logement est économe. Ceci diminue le coût de fonctionnement du foyer, mais également la quantité d’énergie produite dans des centrales électriques ou encore le transport de l’électricité.


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Construire une maison classique avec des matériaux respectueux de l’environnement

Certaines familles optent pour construire une maison neuve, afin de contrôler tous les matériaux utilisés, de pouvoir implanter la maison d’une manière optimale pour la gestion de la température, ou encore pour installer les réseaux souhaités.

L’implantation de la maison

Lors de l’élaboration des plans de la maison, il est judicieux de prendre en compte l’orientation de la maison. En installant les pièces à vivre côté sud et l’espace nuit côté nord, on concentre la chaleur dans les espaces les plus utilisés, sachant qu’on chauffe toujours moins dans une chambre que dans un salon.

Par ailleurs, la pente du toit est habituellement calculée en fonction de la quantité de pluie dans la région, de la fréquence de neige, du vent qu’il y a sur ce terrain, ou d’autres intempéries. Cependant, si on sait qu’on va installer des panneaux solaires, on peut optimiser la pente et la surface en prévision de leur installation. De plus, les tuiles photovoltaïques sont très discrètes, mais leur coût est tout aussi élevé. Cette dépense est plus cohérente si on achète directement ces dispositifs, car on économise le coût de la toiture initiale.

Les réseaux de chauffage, d’eau et d’électricité

Le chauffage au sol est en vogue, car il permet d’avoir une température homogène dans la pièce, libère de la place aux murs qu’occupent habituellement les radiateurs, et est généralement relié à un dispositif de contrôle depuis le smartphone. De plus, cela évite de chauffer la hauteur sous plafond, alors que les occupants ne ressentent que la température à 1,80 m du sol.

Cependant, l’installation d’un chauffage au sol demande de couler une nouvelle dalle sur l’ensemble de l’étage où on installe le système. Ceci est le principal frein à son installation sur un logement construit, mais ça ne pose aucun problème lors d’une construction neuve : il suffit d’installer le chauffage avant de couler la chape, étape qui aurait été faite de toute façon.

Concernant les réseaux d’eau, la loi permet désormais d’utiliser l’eau de récupération des eaux pluviales pour alimenter les toilettes, les espaces extérieurs et le lave-linge (un filtre désinfectant est nécessaire pour ce dernier point). Ainsi, lors de la construction d’une maison neuve, on peut installer le récupérateur d’eau de pluie à un endroit stratégique qui permet d’alimenter facilement un réseau spécialement dédié à l’alimentation de ces équipements.

De même, les intérieurs actuels ont souvent deux éclairages dans le salon et dans les chambres : un éclairage central puissant, et un éclairage indirect plus tamisé, moins consommateur d’énergie.

Il est bien plus facile d’installer un deuxième réseau de lumière lors de la construction d’un bâtiment qu’après, surtout les lumières tamisées qui ont fréquemment plusieurs points de sortie.

Des maisons écologiques alternatives, au plus proche de la nature

Pour être plus proche de la nature, différents styles alternatifs de maisons font de plus en plus d’adeptes. Il s’agit généralement de maisons de petite taille, à construire soi-même, avec des matériaux naturels et non transformés.

Les Kerterres sont par exemple des maisonnettes en forme de dôme, dont le modèle initial date de la fin des années 90. Un socle de pierre permet d’éviter les remontées d’humidité, puis des mèches de chanvre trempées dans le la chaux et du sable permettent de construire le dôme. Pour ce qui est du confort, des panneaux solaires peuvent produire l’électricité nécessaire, le chauffage se fait au bois, la récupération des eaux de pluie assure une bonne partie des besoins et les toilettes sèches assurent les besoins d’hygiène.

La paille est un matériau très isolant, les maisons de paille, avec une structure en bois, sont donc une alternative très performante parmi les modèles en autoconstruction ou en construction via un entrepreneur.

Les maisons fustes, en rondin de bois, sont une alternative écologique lorsque le bois est local. Cependant, beaucoup de communes refusent les permis de construire en invoquant le fait que cette architecture ne fait pas partie de la culture locale.


Les principaux matériaux utilisés pour la construction de maisons éco-responsables

Dans la construction de maisons écologiques, on retrouve souvent les mêmes matériaux : le bois, la paille, la terre, le chanvre et la pierre.

Le bois

Le bois est le matériau par excellence des maisons éco-responsables, car il permet de construire des structures solides, est recyclable, renouvelable, et 15 fois plus isolant que le béton. Cependant, on fera attention à choisir des fournisseurs locaux, et sélectionner des matériaux en provenance de forêts gérées durablement, qui replantent les arbres coupés. En France, seules 7 % des maisons construites sont en bois, mais cette proportion augmente de 15 % par an.

La paille

Les bottes de paille très compactes sont un matériau qui permet de remplir des cloisons avec structures en bois tout en assurant une isolation très performante : l’air emprisonné entre les brins de paille dans la botte est ce qui empêche les échanges thermiques.

La paille peut également être ajoutée à un autre mélange pour le renforcer, sur le même principe qu’un béton fibré.

La terre

La terre peut être transformée en briques solides, avec lesquelles on peut construire des murs résistants. Ce matériau régule l’humidité dans le logement, et limite les échanges thermiques entre l’extérieur et l’intérieur.

De plus, la terre peut être utilisée dans un mélange pour façonner des murs ou structures de toute forme, qui seront solides une fois sèche.

Le chanvre

Le chanvre est une plante qui pousse assez facilement et demande peu d’entretien, et pas de pesticides. Ce matériau, une fois mélangé à la chaux, constitue une pâte qui peut être utilisée pour construire des murs ou remplir toute structure. Une fois sec, le chanvre mélangé à la chaux devient très solide. Un simple enduit à la chaux permet de le protéger des intempéries.

La pierre

Si on considère la pierre naturelle, et non la pierre reconstituée, son extraction consomme 100 fois moins d’énergie que la production d’une même quantité de béton. De plus, la pierre ne produit aucune émission toxique, ne nécessite pas de traitement pour résister aux intempéries ou aux insectes, et a une durabilité incomparable avec d’autres matériaux. Cependant, la pierre n’est pas renouvelable, on considèrera donc son utilisation avec modération, et on privilégiera les pierres de seconde main, issues de démolitions.


Les dénominations de maisons respectueuses de l’environnement

Pour distinguer les différents types de maisons respectueuses de l’environnement et leur performance, certaines dénominations ont été mises en place.

Une maison bioclimatique

Une maison dite “bioclimatique” est une maison qui s’intègre au mieux dans son environnement, en utilisant les matériaux locaux, en respectant les contraintes climatiques. Les trois principaux critères pour qu’une maison soit bioclimatique est donc la sobriété énergétique, l’harmonie avec son environnement et l’utilisation de matériaux dans la dynamique de développement durable et de recyclabilité.

Une maison à énergie positive

Une maison à énergie positive est un logement qui produit au moins autant d’énergie qu’elle en consomme. Ainsi, grâce à des panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques, une pompe à chaleur, ou d’autres équipements utilisant les énergies renouvelables, le logement fonctionne en autonomie.

Cette démarche est aussi utilisée pour des copropriétés, qui installent des panneaux solaires pour couvrir l’énergie que consomment les parties communes, et revendent le surplus pour financer les autres charges comme l’assurance de l’immeuble.

Les bâtiments passifs

Les bâtiments passifs sont ceux conçus pour avoir un besoin minime de régulation de température. Tellement minime, qu’il n’y a pas de radiateur ou de réseau habituel de chauffage, seulement un chauffage d’appoint éventuel, et il n’y a pas non plus de climatisation.

Selon la Fédération Française de la Construction Passive, un logement passif a un besoin annuel maximal de 15 kWh/m2 pour chauffer le logement, donnée variable selon l’énergie utilisée pour le chauffage d’appoint. Les bâtiments passifs sont particulièrement bien isolés, contrôlent et maîtrisent les ponts thermiques, et utilisent généralement la VMC double flux, ce qui permet d’avoir plus d’entrée d’air chaud que de sortie.

La norme BBC

La norme Bâtiment Basse Consommation sont les limites définies pour pouvoir classer un bâtiment dans la catégorie BBC. Elle est obligatoire pour toutes les constructions depuis 2013.

La norme fixe la limite de consommation d’énergie dans un bâtiment BBC à 50 kWh/m²/an. De plus, les plafonds doivent avoir des fuites d’air de moins de 1 m³/h pour les immeubles, et de 0,6 m³/h pour une maison individuelle.

Les classes énergétiques d’un bâtiment

Pour pouvoir comparer des logements en termes de consommation d’énergie, des classes énergétiques ont été mises en place. La classe énergétique d’un bâtiment est déterminée grâce à un DPE, Diagnostic de Performance Énergétique, qui est obligatoire en cas de vente ou mise en location du logement.

Classe énergétique

Type de logement

Consommation d’énergie

A

Maison très économe, considérée comme bâtiment très économe

Moins de 70 kWh/m²/an

B

Maison économe

Entre 71 et 110 kWh/m²/an

C

Logement ayant de bonnes performances énergétiques

Entre 111 et 180 kWh/m²/an

D

Logement à consommation moyenne

Entre 181 et 250 kWh/m²/an

E

Logement énergivore

Entre 251 et 330 kWh/m²/an

F

Logement très énergivore, considéré comme très énergivore

Entre 331 et 420 kWh/m²/an

G

Logement extrêmement énergivore, considéré comme extrêmement énergivore

Plus de 420 kWh/m²/an

 


Les professionnels du bâtiment qui participent à la construction d’une maison écoresponsable

Pour accompagner les particuliers dans la construction d’une maison écologique, plusieurs corps de métiers peuvent intervenir.

Les architectes et bureaux d’études

Les architectes sont les premiers professionnels à pouvoir accompagner les particuliers pour élaborer leur projet. Que ce soit pour une rénovation ou une construction, les architectes vérifient la faisabilité des idées, leur intérêt, ils peuvent proposer des alternatives plus pertinentes le cas échéant.

Leurs connaissances permettent de vérifier les normes du bâtiment, les exigences du PLU de la commune, de connaître les étapes nécessaires à la réalisation du projet et de chiffrer le projet. L’architecte accompagne ensuite les travaux en venant contrôler périodiquement l’avancée des travaux et la conformité de ces derniers avec les plans prévus.

Les vendeurs de matériaux

Lorsque les particuliers vont acheter les matériaux nécessaires pour les travaux, le vendeur joue un rôle primordial dans l’impact environnemental du projet.

Quasiment tous les matériaux, même le béton, sont disponibles avec une formule plus écologique que le produit basique : briques écologiques, utilisation de matériaux recyclés et recyclables, sélection de produits à émissions nocives quasi-nulles, matériaux naturels ou biosourcés, entre autres.

De plus, on fera attention à sélectionner des matériaux locaux, dans la mesure du possible, pour diminuer la pollution due au transport et le respect des normes de qualités européennes.

Les corps de métiers spécialisés

Les corps de métiers spécialisés sont les plus à même de répondre aux questions concernant différentes solutions envisagées. Un chauffagiste, par exemple, pourra accompagner les particuliers dans le choix de leur mode de chauffage. Il connaît parfaitement les contraintes techniques à contrôler dans le logement, et sait identifier les complications qui pourraient avoir lieu.

De même, un plombier pourra étudier la faisabilité de l’installation d’un réseau d’eau pluviale et un électricien pourra organiser les circuits de façon optimale.


Le coût d’une maison écologique

symbole-euros-picto-bleuIl est très difficile d’établir un coût moyen pour la construction ou la rénovation d’une maison écologique. Ce coût varie très fortement suivant la qualité des équipements choisis, ainsi que la complexité de l’installation, et le fait de passer par un professionnel pour réaliser les travaux ou non.

En rénovation

Le coût d’une rénovation écologique est forcément variable, étant donné qu’il dépend de la qualité des matériaux utilisés, des prestataires choisis, des contraintes spécifiques du logement ou encore de l’état de ce dernier avant la rénovation.

En moyenne, on peut compter un tarif de 200 à 450 €/m² pour une rénovation basique, auquel s’ajoutent des coûts plus importants pour des rénovations de plus grande ampleur. On comptera entre 10 000 et 20 000 € pour rénover la plomberie, l’électricité ou la charpente, ou encore une moyenne de 18 000 € pour l’installation d’une pompe à chaleur.

En construction moderne

Le coût d’une maison écologique clé-en-main dépend beaucoup de sa classe énergétique. En effet, pour atteindre une meilleure classe énergétique, il faut généralement investir dans du matériel ou des équipements plus onéreux. En moyenne, on constate un coût de 10 à 25% supérieur à celui d’une construction classique.

Type de construction

Coût moyen au m2

Maison BBC ou passive

Entre 1 200 et 1 800 €

Maison bioclimatique

Entre 1 500 et 2 500 €

Maison active

Entre 1 500 et 3 500 €

Le coût dépendra également de la qualité des finitions et des éléments de construction choisis. Pour une maison écologique d’entrée de gamme, on peut compter de 1 000 à 1 200€/m², tandis qu’on prévoira plutôt de 1 200 à 1 500 €/m² pour des finitions intermédiaires, et 1 800 à 2 000 €/m² pour une maison haut de gamme.

Les constructions en bois ou en paille ont un budget compris entre 1 500 et 3 000 €/m² pour les maisons en bois, et entre 1 000 et 1 800 €/m² pour une construction en paille.

Les constructions alternatives

Pour les constructions alternatives, les coûts sont plus modestes, notamment grâce à l’autoconstruction et à la superficie réduite.

On constate les tarifs de construction suivants :

  • Une maison en préfabriqué : 700 €/m²
  • Une maison Earthship : 500 €/m²
  • Une yourte : 5 000 €
  • Une maison-container : 10 000 €
  • Une Tiny House : 15 000 €
  • Le van aménagé : entre 10 000 et 30 000 €

Les aides et subventions pour rénover une maison de façon écologique

La réduction des émissions de CO2 du parc immobilier est un sujet prioritaire, diverses aides et subventions sont donc disponibles pour soutenir les projets de rénovation ou de construction de logements écologiques.

MaPrimeRénov’

main-piece-euro-primeMaPrimeRénov’ Rénovation d’ampleur est une aide importante, accordée par l’Anah, pour améliorer la performance énergétique du parc immobilier français. Pour ce faire, un soutien financier est apporté aux foyers souhaitant rénover leur logement, avec au moins 2 gestes qui améliorent l’isolation thermique du logement, et pour un projet permettant in fine de gagner au moins 2 classes de DPE.

Les travaux subventionnés se distinguent en 7 catégories :

  • Les travaux d’isolation thermique : murs, toiture, planchers, combles, toit-terrasse…
  • Les ouvertures sur l’extérieur : porte d’entrée, fenêtres à double ou triple vitrage, volets roulants…
  • Le système de chauffage : chauffage solaire, chaudières à biomasse, inserts, poêles, chauffage électrique, pompe à chaleur, radiateurs, thermostat, etc.
  • Le système d’eau chaude sanitaire : chauffe-eau électrique, thermodynamique, solaire…
  • Le système de ventilation : VMC double-flux, hygroréglable, autoréglable…
  • Le confort d’été : protection solaire des parois vitrées, brasseurs d’air…
  • Autres travaux divers visant à réduire la consommation énergétique du logement.

Le montant des travaux pris en charge par MaPrimeRénov’ dépend des revenus du foyer, et du nombre de classes DPE que les travaux font gagner au logement. La prise en charge varie de 30% à 90%, et le plafond des travaux pris en compte varie de 40 000 à 70 000€.

Les foyers sont catégorisés par couleur en fonction des revenus du foyer et de sa composition.

Nombre de personnes

Bleu

Jaune

Violet

Hors IDF

Île-de-France

Hors IDF

Île-de-France

Hors IDF

Île-de-France

1

17 009 €

23 541 €

21 805 €

28 657 €

30 549 €

40 018 €

2

24 875 €

34 551 €

31 889 €

42 058 €

44 907 €

58 827 €

3

29 917 €

41 493 €

38 349 €

50 513 €

54 071 €

70 382 €

4

34 948 €

48 447 €

44 802 €

58 981 €

63 235 €

82 839 €

5

40 002 €

55 427 €

51 281 €

67 473 €

72 400 €

94 844 €

par personne

supplémentaire

+5 045 €

+6 970 €

+6 462 €

+8 486 €

+9 165 €

+12 006 €

Les foyers ayant des revenus supérieurs aux plafonds de la catégorie Violet, se situent dans la catégorie Rose.

Les plafonds de travaux pris en compte et la proportion de la prise en charge varient selon le nombre de classes de DPE gagnées grâce aux travaux.

Nombre de classes DPE gagnées

Plafond de travaux (HT)

Profils

bleus

Profils

jaunes

Profils

violets

Profils

roses

2

40 000 €

80 %

60 %

45 %

30 %

3

55 000 €

80 %

60 %

50 %

35 %

4

70 000 €

80 %

60 %

50 %

35 %

Un bonus de 10% supplémentaires est octroyé aux logements qui étaient initialement classés “passoire thermique” (classe F ou G), si après travaux ils sont au moins en classe D.

Enfin, la subvention ne peut pas dépasser un certain pourcentage du montant total des travaux TTC : 100 %, 80 %, 60 % ou 40 %, respectivement pour les profils bleus, jaunes, violets et roses.

Les CEE

Le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), attribuent aux fournisseurs d’énergie la possibilité d’inciter à l’économie d’énergie en finançant des travaux d’amélioration de la performance énergétique chez les particuliers (entre autres).

logo_CEE_certificats_economies_energie_couleurLe dispositif prend en charge une partie des travaux standards, avec un bonus “Coup de pouce” pour les travaux concernant le chauffage et l’isolation, sous certaines conditions (par exemple, l’isolation doit impérativement faire partie d’une rénovation dite d’ampleur). Les fournisseurs peuvent décider d’octroyer le financement sous forme de prime, de bons d’achat, de réductions, ou autre.

Les conseillers France Rénov’ sont chargés d’accompagner les particuliers dans la constitution de leur dossier. Il n’y a pas de montants ou de plafonds définis, étant donné que les conditions sont fixées par chaque fournisseur. Il est donc vivement recommandé de se faire accompagner par un conseiller.

Dans certains cas, le dispositif CEE est cumulable avec MaPrimeRénov’.

Prime à l’autoconsommation

L’autoconsommation est le moyen le plus écologique de consommer l’énergie produite par des panneaux solaires. Cela évite les déperditions d’énergie ou encore le transport de l’électricité jusqu’à un autre point de consommation en cas de revente de l’énergie.

Pour encourager les foyers à s’équiper en panneaux solaires photovoltaïques et à opter pour l’autoconsommation, une prime est versée 1 an après la mise en service de l’installation, aux foyers qui réalisent une telle installation. Pour les installations ayant une puissance supérieure à 9 kWc, le versement s’effectue à hauteur de 80% la première année, puis 5% par an les 4 années suivantes.

Le montant de cette prime dépend de la puissance des panneaux solaires installés, exprimée en kilowatt crête (kWc).

Puissance de l’installation solaire

Montant de la prime à l’autoconsommation

jusqu’à 3 kWc

300 €/kWc

jusqu’à 9 kWc

230 €/kWc

jusqu’à 36 kWc

200 €/kWc

jusqu’à 100 kWc

100 €/kWc

L’éco-PTZ (prêt à taux 0%)

Pour permettre à un plus grand nombre de foyers de réaliser les travaux d’économie d’énergie dans leur logement, que ce soit des travaux ponctuels ou une rénovation globale, l’Éco-PTZ est proposé par des banques ou sociétés de financement qui ont signé une convention avec l’État.

Parmi les établissements partenaires, on citera le Crédit Foncier, Natixis, la BCP, la plupart des Banques Populaires et des Caisses d’Épargne, la BRED, le Crédit Agricole, LCL, le CIC, la Société Générale, la Banque Postale et certains Crédits Mutuels.

Il s’agit d’un prêt bancaire pour lequel le particulier ne paie pas d’intérêts sur le montant emprunté. Cela revient presque à payer en plusieurs fois.

Un plafond est instauré, dépendant du nombre de travaux réalisés et de leur nature :

  • Action sur les parois vitrées : 7 000 €
  • Autre action : 15 000 €
  • 2 actions : 25 000 €
  • 3 actions ou plus : 30 000 €

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Cet article a été rédigé par Charles,

Rédacteur et copywriter spécialisé dans l'énergie et l'environnement

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