Comment améliorer le confort thermique de son logement ?

Vous souffrez du froid en hiver dans votre domicile, alors que le chauffage est allumé et que vous portez plusieurs pulls ? En été, vous transpirez dans le salon malgré votre climatiseur mobile ? Et avec tout cela, vos factures d’énergie s’envolent ? Mauvaise isolation des parois, appareils de chauffage ou de refroidissement peu performants, ou encore ventilation inefficace sont autant de sources d’inconfort thermique. Augmenter ou baisser la température ne suffit pas pour se sentir bien chez soi. De nombreux paramètres entrent en jeu pour profiter d’une ambiance agréable dans chaque pièce de la maison, et préserver la santé des membres du foyer. Bien souvent, la rénovation énergétique est une étape incontournable pour améliorer son confort thermique, et diminuer ses factures d’énergie. Hellio se penche sur le sujet !

La rénovation au service du bien-être chez soi !

Comment définir le confort thermique en appartement ou maison ?

Le confort thermique correspond à la sensation de bien-être ressentie par une personne dans un espace intérieur, par exemple son salon ou sa chambre. Il renvoie ainsi à un état d’équilibre entre le corps humain et les conditions d’ambiance dans le logement. La notion de confort thermique est subjective, car elle dépend des perceptions de chacun. En effet, cette satisfaction varie selon plusieurs paramètres à la fois extérieurs et individuels, comme la température, l’habillement ou encore l’activité physique.

Le confort thermique d’un logement est assuré lorsque ses occupantes et occupants s’y sentent bien toute l’année, et ne souffrent ni du froid en hiver ni de la chaleur en été (lire aussi : confort d'été).

Quels sont les critères du confort thermique dans l’habitat ?

Parvenir à trouver le juste équilibre entre température et taux d’humidité est primordial pour garantir le confort thermique des habitantes et des habitants. Mais cela ne se résume pas à chauffer ou à refroidir son domicile : de nombreux facteurs interviennent dans la recherche d’un climat ambiant idéal.

Dans la maison, le confort thermique dépend généralement de 6 critères :

• La température de l’air ambiant dans les pièces,
• La température des parois (murs, fenêtres, sol, plafond),
• L’hygrométrie, c’est-à-dire l’humidité de l’air,
• Les mouvements d’air et leur vitesse,
• Le métabolisme, soit la production de chaleur corporelle par l’organisme humain,
• Les vêtements portés qui améliorent la résistance thermique aux échanges de chaleur entre la peau et l’environnement.

D’autres paramètres relatifs à chaque individu influencent la sensation de confort, tels que l’âge, l’état de santé et la situation psychologique.

Comment l’inconfort thermique impacte-t-il les ménages ?

Chaleur, froid, humidité : les désagréments d’un mauvais confort thermique

Veiller au confort thermique d’un logement est important, car il est essentiel au bien-être et contribue à une bonne hygiène de vie. Lorsque les occupantes ou occupants se trouvent en situation d’inconfort thermique, plusieurs désagréments peuvent alors survenir au cours de l’année.

• Le froid en hiver : durant la période hivernale 2021-2022, 22 % des Françaises et Français ont souffert du froid pendant au moins 24 heures, selon le baromètre énergie-info 2022 du médiateur national de l’énergie.
• La chaleur en été : l’étude révèle également que 59 % des gens ont subi un excès de chaleur pendant la saison estivale 2022 — en grande partie à cause de la canicule, mais aussi d’une mauvaise isolation ou ventilation du logement. « Les 5,2 millions de passoires thermiques impossibles à chauffer en hiver se transforment en bouilloires énergétiques impossibles à refroidir l’été », alerte la Fondation Abbé Pierre. Une situation dangereuse, et malheureusement fatale pour les plus fragiles.
• Les risques sanitaires relatifs à l’humidité : qualité de l’air dégradée, ventilation inadaptée, apparition de moisissures…, un confort thermique insuffisant peut nuire à la santé, et provoquer des maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

Par ailleurs, une sensation thermique déplaisante peut également perturber le sommeil. En effet, vous pouvez éprouver des difficultés à vous endormir ou vous réveiller la nuit si la température de la chambre est trop élevée.

De l’inconfort thermique à la précarité énergétique

Inconfort thermique et précarité énergétique sont intimement liés. En effet, les ménages en situation de précarité énergétique rencontrent des difficultés à payer leurs factures d’énergie pour assurer le confort des membres du foyer au sein du logement. Ils manquent donc de moyens financiers pour se chauffer correctement, ou entreprendre des travaux de rénovation énergétique, malgré les aides nationales. D’après l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), la contrainte financière constitue le principal frein aux travaux pour 68 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête Tremi et ayant rénové leur maison individuelle.

Il est temps de vous sentir mieux chez vous

Quels sont les travaux de rénovation énergétique pour améliorer le confort thermique d’un logement ?

La clé pour profiter d’un meilleur confort thermique est de rénover le logement. Il est possible d’agir sur plusieurs postes de travail spécifiques pour se sentir mieux chez soi en toutes saisons. C’est également l’opportunité de réaliser de belles économies d’énergie en hiver, comme en été !

Un audit énergétique pour cibler les gestes prioritaires

La réalisation d’un audit énergétique constitue une étape préalable essentielle à toute rénovation performante. Plus complet que le DPE (diagnostic de performance énergétique), ce bilan étudie les caractéristiques énergétiques du bien. L’objectif est de cibler et prioriser les travaux à mener dans le logement afin d’obtenir des résultats optimaux.

Une isolation thermique efficace de la maison

En France, 5,2 millions de ménages vivent dans des passoires thermiques, d’après le ministère de la Transition écologique. Un terme évocateur ! Ces habitations notées F ou G sur le DPE consomment de l’énergie de manière excessive, notamment car elles sont mal isolées. Pourtant, l’isolation de l’habitation est cruciale, et représente ainsi le principal levier à actionner en matière de confort thermique.

Une mauvaise isolation occasionne des pertes de chaleur ou de froid. L’idée est donc de la renforcer via plusieurs aspects :

• Limiter les échanges d’air entre l’intérieur et l’extérieur en obstruant par exemple l’ensemble des zones où l’air s’infiltre.
• Supprimer les ponts thermiques (zones souvent invisibles où l’on constate une rupture de l’isolation, par exemple à certains jonctions de parois)
• Choisir des matériaux avec une bonne résistance thermique mais aussi une inertie performante, qui permet d’emmagasiner la chaleur et de la restituer en différé (on parle de déphasage).

L’isolation thermique concerne l’ensemble des parois :

• La toiture et les combles perdus ou aménagés,
• Les murs, avec une isolation par l’intérieur ou l’extérieur,
• Les planchers bas,
• Les fenêtres.

À la clé : moins de courants d’air, moins de déperditions thermiques, moins de gaspillage d’énergie !

Une maison bien rénovée, c’est plus de confort et d’économies !

Un système de chauffage plus performant pour le confort d’hiver

Il est difficile de garantir le confort thermique d’un logement équipé d’un mode de chauffage inefficace — comme les vieux radiateurs grille-pains ou les chaudières au fioul —, même s’il bénéficie d’une bonne étanchéité à l’air. Les appareils vétustes et mal entretenus présentent généralement un faible rendement, en plus d’être très énergivores.

Il existe aujourd’hui des solutions de chauffage nettement plus performantes et peu gourmandes en énergie. C’est par exemple le cas de la pompe à chaleur et de la chaudière biomasse qui diffusent une chaleur douce et homogène dans la maison.

Précision utile : la température idéale se situe entre 18 et 22 degrés, d’après les recommandations de l’Agence de la transition écologique (Ademe).

Une ventilation mécanique contrôlée pour combattre l’humidité

L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) joue un rôle majeur dans l’amélioration du confort thermique. En effet, ce dispositif permet de renouveler l’air à l’intérieur du logement, évitant ainsi la prolifération de l’humidité. Ce système d’aération agit de façon contrôlée, indépendamment des conditions climatiques extérieures. Pas d’inquiétude ici : la VMC ne refroidit pas le logement !

À noter : l’Ademe conseille de maintenir un taux d’humidité compris entre 40 et 60 %.

Quelles sont les aides à la rénovation pour avoir moins chaud ou froid chez soi ?

Selon votre situation et vos revenus, vous pouvez peut-être profiter d’aides financières pour vos travaux de rénovation énergétique. Il existe deux principaux mécanismes à l’échelle nationale.

MaPrimeRénov', distribuée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah)

Les ménages précaires (profil bleu), modestes (profil jaune) ou percevant des revenus intermédiaires (profil violet) peuvent bénéficier de la subvention pour diverses opérations d’amélioration du confort thermique et plus généralement d'efficacité énergétique.

Toutes les catégories de travaux évoquées ci-dessus donnent droit à Ma Prime Rénov' en 2023 : audit énergétique, isolation thermique des parois, installation d’un système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire économe, ou pose d’une VMC double flux.

La somme d’argent versée est proportionnelle aux ressources du foyer : plus le ménage est en difficulté, plus le montant augmente. MaPrimeRénov' peut ainsi atteindre jusqu’à 10 000 € pour l’installation d’une chaudière à granulés.

Quant aux ménages aisés (profil rose), ils peuvent toucher l’aide de l’Anah seulement dans le cadre d’une rénovation globale.

La prime CEE et les Coups de pouce

Les fournisseurs d’énergie (carburants, électricité, gaz naturel, fioul domestique…) peuvent vous accorder certaines primes dans le cadre du dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE). De nombreuses opérations sont éligibles !

Par ailleurs, certains travaux jugés plus performants débloquent l’accès à une prime bonifiée grâce aux Coups de pouce. Le Coup de pouce Isolation n’est plus d’actualité, mais le Coup de pouce Chauffage est toujours octroyé pour l’installation d’appareils de chauffage à énergie renouvelable : granulés, solaire, géothermie...

Ces aides sont ouvertes à l’ensemble des Français et Françaises : propriétaires comme locataires, aux ressources supérieures comme très modestes. Leur montant dépend de la nature des travaux, et des revenus du ménage.

Hellio mobilise toutes les aides disponibles pour vos travaux