Tout savoir sur le chauffage central

Le chauffage central est une solution qui permet de chauffer l’ensemble d’un logement ou d’un bâtiment grâce à un générateur de chaleur unique. Alternative au chauffage d’appoint, il s’adapte aussi bien aux logements individuels qu’à l’habitat collectif. Le gouvernement encourage la transition énergétique des installations de chauffage central, en offrant des aides financières pour passer à une installation moins énergivore et plus décarbonée. Comment fonctionne ce système, et comment choisir le bon équipement ?

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Qu’est-ce que le chauffage central ?

Un chauffage central est une installation qui permet de chauffer toutes les pièces d’une maison ou d’un immeuble grâce à un seul générateur de chaleur. Ce dernier peut être une chaudière ou une pompe à chaleur. Relié aux radiateurs ou au plancher chauffant de chaque espace du logement, il distribue le fluide caloporteur (le plus souvent de l’eau) au travers d’un réseau de tuyauterie.

Le chauffage central présente deux différences principales avec le chauffage d’appoint :

• Le chauffage central permet de chauffer tout un logement, là où le chauffage d'appoint ne concerne qu'une seule pièce.
• Le chauffage central peut être relié au système d’eau sanitaire et fournir l’habitation en eau chaude.

Le chauffage central offre plus de confort, et permet une programmation précise et homogène de la température. Lorsqu’il fonctionne avec des énergies renouvelables, il est également plus écologique et économique que des systèmes à énergies fossiles.

Quelles énergies pour un chauffage central ?

Le chauffage central comprend un générateur de chaleur, qui a pour but de chauffer et de distribuer le fluide caloporteur vers les radiateurs et les planchers chauffants. Il peut s’agir d’une chaudière ou encore d’une pompe à chaleur (PAC). Pour fonctionner, ces équipements peuvent utiliser diverses énergies, fossiles ou renouvelables.

Du côté des énergies fossiles, une chaudière peut fonctionner :

• Au gaz naturel, qui est l’énergie la plus utilisée en France d’après les chiffres du ministère de la Transition écologique. La chaudière au gaz présente l’avantage d’offrir un bon rendement énergétique et d’avoir un coût d’installation abordable. Néanmoins, pour en profiter, vous devez pouvoir relier votre logement au réseau de gaz de votre ville (ce n’est pas forcément le cas dans les zones rurales).
• Au fioul, bien que cette énergie soit désormais interdite en installation depuis le 1er juillet 2022. Très carbonée, la chaudière au fioul présente l’avantage de ne pas dépendre d’un réseau externe, comme le gaz naturel.

Quant au charbon, il a quasiment disparu du parc de logements français.

Lire aussi : quel chauffage écologique choisir ?

Pour ce qui est des énergies renouvelables, plusieurs solutions sont également possibles :

• Le bois, reconnu comme étant plus écologique, mais aussi plus économique que le gaz. En fonction des modèles, la chaudière bois — ou chaudière biomasse — peut être alimentée par des bûches, des granulés ou des plaquettes. Assurant une bonne rentabilité, elle nécessite un espace pour stocker le combustible.
• L’aérothermie ou la géothermie grâce aux pompes à chaleur (PAC). Utilisant les calories présentes dans l’air ou le sol, la pompe à chaleur est très efficace. Toutefois, ses performances peuvent varier selon les conditions climatiques, et diminuer dans les régions les plus froides.
• L’énergie solaire, dont les panneaux thermiques, utilisés pour chauffer l’eau, peuvent être couplés au chauffage central. C’est une solution encore peu utilisée. Comme pour les pompes à chaleur, l’énergie solaire est dépendante de la météo et nécessite l’installation d’un système d’appoint.

Le chauffage central peut également intégrer une chaudière électrique, solution hybride qui peut en partie être alimentée par l’énergie solaire.

Enfin, pour les logements collectifs comme pour les maisons individuelles, existe également la solution du réseau de chaleur. Ce système de chauffage collectif garantit des tarifs stables et avantageux, tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. Contrainte logistique néanmoins: à l’instar du gaz naturel, il faut se situer à proximité de l’un de ces réseaux pour pouvoir s’y raccorder.

Quelques statistiques sur le chauffage central

Malheureusement, les dernières données officielles en matière de chauffage central des logements français remontent à 2009. Le Ceren relayait alors les statistiques de l'Insee et du Service de l'observation et des statistiques.

Voici les chiffres de l'époque :

Les différents types de chauffage central

Il existe deux types d’émetteurs de chaleur dans un système de chauffage central : le radiateur et le plancher chauffant. Tous deux fonctionnent en circuit fermé.

De différentes tailles et de styles variés, les radiateurs à eau pour chauffage central s'adaptent à l’espace des pièces dans lesquelles ils sont installés et s'intègrent à leur décoration. En fonction du budget et du rendu souhaité, vous opterez pour :

• Un radiateur en acier, le plus abordable. Léger et simple d’installation, il chauffe rapidement, mais ne garde pas la chaleur une fois éteint.
• Un radiateur en fonte, plus cher, mais au design plus élégant. Contrairement à l’acier, il garde la chaleur, mais il est plus lourd et plus compliqué à installer.
• Un radiateur en aluminium, dont les caractéristiques le placent entre le radiateur en acier et celui en fonte.

Le plancher chauffant, quant à lui, est plus discret que le radiateur, puisqu’il se place sous le revêtement de sol. Diffusant la chaleur de façon homogène, il se doit d’être hydraulique pour être compatible avec le système de chauffage central.

Comment choisir son chauffage central ?

Le chauffage central est une solution avantageuse sur bien des points. Cependant, avant de se lancer, de nombreuses questions sont à se poser. Parmi elles, celles de l’énergie, de la faisabilité du projet et du budget.

Le critère de l’énergie et des financements

Comme vu précédemment, un chauffage central peut fonctionner de multiples manières.

Il y a tout d’abord les énergies fossiles, dorénavant peu recommandées. Très polluantes, ces énergies sont en voie de bannissement par le gouvernement dans le cadre de la transition énergétique. L’installation d’une chaudière au fioul neuve est même d’ores et déjà interdite. Aucune aide financière n’est disponible pour ce type de dispositif.

Les énergies renouvelables sont, quant à elles, en pleine expansion et offrent des rendements aussi bons que le gaz. Les chaudières à bois et les pompes à chaleur sont particulièrement appréciées pour leur efficacité et leur faible coût à l’usage.

Certes plus chers à l’achat, ces équipements bénéficient de dispositifs d’aides pour alléger la facture. Parmi ceux-ci on retrouve :

• MaPrimeRénov’ : prime de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), cette aide s’adresse aux propriétaires qui rénovent leur bien de plus de 15 ans. Son montant est calculé en fonction du revenu du ménage et du type d’équipement installé.
• La prime Coup de pouce Chauffage : elle est accordée dans le cadre du dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE).
• L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : il permet à tous les propriétaires, sans condition de revenu, d’obtenir un prêt à taux 0 % pour la rénovation d’un logement de plus de 2 ans. Dans le cas d’une rénovation globale, il est indispensable de justifier d’une amélioration de la performance énergétique du logement d’au moins 35 % pour bénéficier de cette aide. Mais elle peut également être sollicitée pour la seule installation d’un chauffage fonctionnant avec une énergie renouvelable (emprunt jusqu’à 15 000 €).
• Le taux de TVA réduit à 5,5 % : il s’applique automatiquement pour tout chantier visant à améliorer la performance énergétique d’un logement.

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Les éléments techniques à prendre en compte

Chaque équipement de chauffe dispose de ses avantages et de ses inconvénients. Ainsi, il n’est pas possible d’installer n’importe quel appareil chez soi, vous devez prendre en compte certains critères.

Pour vous assurer de la faisabilité de votre projet, il est conseillé de solliciter un professionnel. En fonction des besoins, ce dernier pourra notamment :

• Vérifier si le logement peut être relié à un réseau de chaleur ou à un réseau de gaz.
• Étudier la pertinence d’une pompe à chaleur en fonction des conditions climatiques de la région, et proposer une solution hybride le cas échéant.
• S’assurer que le logement dispose d’un espace de stockage suffisant pour accueillir le combustible d’une chaudière à bois.
• Contrôler la compatibilité des radiateurs déjà en place dans le logement (exemple : basse température).

Grâce à cette expertise, il est plus simple d’anticiper le coût d’installation de son chauffage central. La nature de l’énergie utilisée permet, elle, d’en connaître le coût d’usage. À cela s’ajoute le prix de l’entretien.

La question du budget

À l’installation, le prix d’un chauffage central varie selon le type d’équipement choisi, mais aussi en fonction de l'ampleur des travaux. En effet, il faut prendre en compte le coût des radiateurs si ceux-ci sont à changer, le potentiel raccordement au réseau de chaleur ou de gaz, la surface de l’habitation, etc. De manière générale, il revient plus cher d’installer un chauffage central dans le cadre d’une rénovation que d’une construction.

La chaudière au gaz est relativement abordable, mais ne bénéficie plus d’aucune aide financière en 2024. Au contraire de la pompe à chaleur et de la chaudière biomasse, qui fonctionnent aux énergies renouvelables.

D’autre part, le prix du gaz ou de l’électricité est plus élevé que les autres énergies. Si l’on compare les prix pratiqués en décembre 2023 pour la consommation de 100 kWh PCI (pouvoir calorifique inférieur – source : ministère de la Transition écologique) :

• Le prix de l’électricité s’élève à 25,20 € TTC.
• Le prix du gaz s’élève à 12,33 € TTC.
• Le prix du bois s’élève à 9,71 € en vrac, et à 10,08 € en sacs.

Le coût à l’usage du chauffage intègre la consommation d’énergie, mais aussi le coût de maintenance de son installation.

Les chauffages les plus économiques sur le long terme ne sont donc pas forcément les moins chers à l’achat !

Entretenir son chauffage central

Pour un fonctionnement efficace et durable, il est nécessaire de procéder à l’entretien de son chauffage central. Pour la plupart des chaudières, il est obligatoire d’effectuer une visite de contrôle chaque année.

Pour ce qui est des pompes à chaleur, l’entretien doit avoir lieu tous les deux ans pour les modèles dont la puissance est comprise entre 4 et 70 kW. Il est à faire tous les 5 ans pour les modèles de plus de 70 kW.

Outre la maintenance annuelle, les chaudières à bois nécessitent un ramonage réalisé par un professionnel, et ce, tous les ans.

Si le générateur de chaleur est relié à des radiateurs, ceux-ci doivent aussi être entretenus. Notamment, cela consiste en une purge une fois par an, au début de l’hiver, avant de les remettre en fonctionnement. De même, radiateurs comme planchers chauffants doivent être désemboués tous les 5 à 10 ans.

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