Quel chauffage écologique choisir ?

Votre chauffage est trop polluant et trop gourmand en énergie ? Aujourd’hui, il existe différentes solutions à la fois performantes et écologiques pour vous chauffer, mais aussi pour produire de l’eau chaude sanitaire. Parmi elles : la pompe à chaleur ou encore la chaudière biomasse. Vers quel système se tourner en priorité, et quelles sont les aides accessibles ? Hellio fait le point !

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Qu’entend-on par chauffage écologique ?

Difficile de définir clairement le terme : il s’agit de trouver un équipement qui puisse répondre aux besoins en chauffage d’un foyer, avec un impact minime sur l’environnement à long terme. On réduit souvent cette notion à l’émission de gaz à effet de serre (GES) lors de son utilisation, mais le concept va bien plus loin. Il faut réfléchir au cycle de vie complet, depuis les ressources nécessaires à la fabrication de l’équipement, jusqu’au recyclage des matériaux, en passant par l’acheminement éventuel du combustible, ou à l’origine de l’électricité selon le système.

Rappelons que le chauffage le plus écologique est celui que l’on ne fait pas fonctionner !

Réduction des émissions de CO₂ : vers la disparition du chauffage fioul

Dans les logements, certains modes de chauffage se révèlent très émetteurs de CO₂. C’est le cas notamment du fioul. Le fait de brûler le combustible génère une pollution importante. Les pouvoirs publics ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure, en mettant en place différentes interdictions concernant les chauffages au fioul, mais aussi au charbon et au gaz.

Émissions de CO₂ par le chauffage : quelques chiffres

En France, les logements sont actuellement parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre. Sur les 10 tonnes équivalent CO₂ émises en moyenne par personne chaque année, près de deux tonnes sont liées à l’habitation. Un chiffre qui classe les logements juste derrière les transports et l’alimentation.

Or, dans les habitations, environ 62 % des émissions de gaz à effet de serre sont causées par un chauffage utilisant une énergie fossile telle que le gaz ou le fuel. Tandis que 24 % de ces émissions sont associées à la construction.

Pour rendre les bâtiments plus économes en énergie, les pouvoirs publics encouragent les rénovations massives de l’existant, et développent des normes plus strictes en matière de consommation d’énergie pour les bâtiments neufs.

Fioul, charbon, gaz : des interdictions annoncées

Interdiction du chauffage au fioul

Depuis le 1^er juillet 2022, les nouvelles installations fonctionnant exclusivement au fioul ou au charbon sont interdites. Cette décision vaut à la fois pour le neuf, et pour le remplacement d’appareils dans les bâtiments anciens.

Le fioul est en effet un mode de chauffage parmi les plus émetteurs de CO₂. La combustion mais aussi l’extraction du pétrole et sa transformation rejettent une quantité très importante de gaz à effet de serre.

De plus, le fioul est une énergie fossile non renouvelable, et son prix reste plus élevé que le bois, et même que le gaz naturel.

Enfin, le fioul génère un mauvais confort de chauffe. Si les modèles plus récents à condensation sont plus performants, ils restent rares. La plupart des appareils ont été posés avant 2020, sont vétustes et offrent une efficacité médiocre.

Interdiction du gaz dans le neuf

Depuis 2022, la pose de systèmes de chauffage 100 % gaz est interdite dans les logements individuels neufs (hors copropriété donc).

À l'heure où le tarif réglementé explose et où l'État veut réduire sa dépendance, le gaz devrait petit à petit disparaître des habitations.

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Système de chauffage : quelles alternatives plus écologiques ?

En matière de chauffage, différentes solutions se révèlent bien plus écologiques que le fioul, le gaz ou le charbon. C’est le cas notamment des pompes à chaleur, ou des chaudières biomasse, qui ont le vent en poupe !

Les pompes à chaleur (ou PAC)

Appareil résolument écologique, la PAC utilise la chaleur présente naturellement dans le sol, l’air ou l’eau et la redistribue dans les pièces de l’habitation. Elle peut également produire de l’eau chaude sanitaire (ECS).

Selon l’Afpac, une pompe à chaleur permet de couvrir 100 % des besoins en chauffage d’un logement, en puisant en moyenne 70 % d’énergie dans l’environnement. Les 30 % restants proviennent de l’énergie électrique.

Économique, c’est également une solution qui rejette beaucoup moins de CO₂ qu’une chaudière classique : son empreinte carbone est particulièrement faible.

Actuellement, les pompes à chaleur rencontrent un vif succès dans notre pays. Rien que sur l’année 2021, pas moins de 1,2 million d’appareils ont été vendus en France, qui arrive ainsi en tête du marché européen selon l’Afpac.

Bois bûche, granulés : la chaudière biomasse

Utilisant une énergie renouvelable et souvent locale, les chaudières biomasse garantissent de bons rendements, souvent supérieurs à 90 %.

Qu’elles utilisent les granulés de bois ou les bûches, les chaudières biomasse au bois s’avèrent une solution plus écologique que le fuel.

Esthétique et diffusant une chaleur agréable, ces chaudières bois fonctionnent grâce à des combustibles renouvelables et d’origine végétale. Elles rejettent peu de CO₂ durant la combustion et leur impact carbone est réduit.

Enfin, malgré une hausse des prix au cours des derniers mois, le bois reste le combustible le moins cher du marché (source : Selectra).

La chaudière électrique

Offrant des performances optimales, simples d’utilisation et parmi les plus économiques du marché, les chaudières électriques peuvent remplacer avantageusement un modèle vieillissant, notamment une chaudière fioul. Silencieuses et sans odeur, elles font bénéficier leurs utilisateurs et utilisatrices d’un réel confort de chauffe.

Dans une maison ou un appartement, une chaudière électrique n’engendre aucune fumée ou émission de CO₂ directe.

Cependant, le coût élevé de l’électricité est l’inconvénient majeur de ce type de chauffage. De plus, aucune aide de l’État n’est accessible — pour l’instant — pour cet achat.

Raccordement à un réseau de chaleur vertueux

Principe de chauffage central appliqué à l’échelle d’un quartier ou d’une ville, les réseaux de chaleur vertueux sont alimentés à au moins 50 % par des énergies renouvelables ou de récupération (EnR&R). Ici, des générateurs de calories produisent de la chaleur, puis des réseaux canalisés souterrains l’acheminent jusqu’aux bâtiments.

Intérêt de cette solution : des économies pour les utilisateurs et utilisatrices. En effet, les foyers qui en bénéficient n’ont pas besoin d’investir dans une chaudière. Une chaufferie de grande capacité suffit en effet à alimenter l’ensemble des habitantes et habitants. Celle-ci offre une température constante, un bon maintien de la chaleur, et sans interruption de chauffage.

Par ailleurs, ce mode de chauffage urbain est économique à l’usage, et les émissions de gaz à effet de serre sont réduites. Ces installations de grande taille sont en effet équipées de systèmes de filtration sophistiqués, et rejettent moins de particules et de CO₂.

Cependant, il s’agit d’un système surtout adapté aux zones densément peuplées, et qui représente un investissement élevé pour la ville.

Le réseau de chaleur urbaine est une solution en développement, à laquelle 44 945 bâtiments sont raccordés actuellement, en France.

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Les bons réflexes écologiques chez soi

Au quotidien, certains bons réflexes vous aident à réduire le montant de votre facture énergétique et votre empreinte carbone. Parmi eux, éviter de surchauffer les pièces pendant l’hiver, ou bien encore, renforcer l’isolation de votre logement.

Température dans les pièces : éviter la surchauffe

Pour allier confort et économies d’énergie, les températures doivent être adaptées selon les pièces de votre logement.

Selon l’Ademe, la température idéale dans les pièces à vivre telles que la salle à manger, la cuisine ou le bureau est de 19 °C.

Dans les chambres à coucher, cette température peut être abaissée à 16 °C, pour un sommeil réparateur. Bien fermer les rideaux et les volets limitera la perte de chaleur.

Pour les chambres des bébés et des enfants, la température recommandée est un peu plus élevée : entre 18 et 20 °C.

Dans la salle de bains, pièce de passage, optez pour 22 °C en cas d’utilisation, et 17 °C le reste du temps.

À noter : il est fortement conseillé de baisser la température dans toutes les pièces à 16 °C en cas d’absence de plus de 24 h.

Adapter ses vêtements à la saison, même à l’intérieur !

Chauffer une pièce à 25 °C pour pouvoir y passer toute l’année en t-shirt, c’est une habitude incompatible avec les enjeux de transition énergétique. Il est recommandé de s’habiller plus chaudement lorsque les températures descendent, y compris à l’intérieur de la maison ou de l’appartement. C’est bien plus économique, ça ne change rien au confort et ça participe fortement à la baisse des rejets de GES !

Effectuer des travaux d’isolation de l’habitat

L’un des meilleurs réflexes pour gagner en confort, réduire le montant de sa facture de chauffage et limiter les émissions de gaz à effet de serre est d’effectuer des travaux de rénovation thermique dans son logement.

Parce qu’ils sont en contact avec l’air extérieur, les murs peuvent par exemple provoquer une sensation d’inconfort, malgré un air chauffé dans la pièce. Une bonne isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur supprime ce phénomène de parois froides.

Une isolation renforcée des murs, mais aussi de la toiture ou des combles, améliore le confort des occupantes et occupants et réduit drastiquement les déperditions thermiques. À la clé, une baisse du montant des factures d’énergie sur le long terme.

En procédant à des travaux de rénovation thermique, vous contribuez également à la longévité de votre logement. Les risques de condensation et de dégradation du bâti sont réduits, et votre maison vieillit mieux.

Par ailleurs, grâce à ces travaux d'efficacité énergétique, vous pouvez bénéficier d’une meilleure note au DPE (diagnostic de performance énergétique). Votre maison gagne ainsi en valeur et évite certaines interdictions ou obligations si elle quitte le statut de passoire thermique.

Maison neuve : choisir la bonne orientation

Si vous faites construire une maison neuve, vous pouvez optimiser votre consommation énergétique en suivant certaines règles en matière d’orientation des pièces.

Orientez plutôt au sud les pièces de vie comme la cuisine, la salle à manger ou la terrasse. Cette orientation favorise les apports en soleil grâce à une bonne exposition des surfaces vitrées, et diminue les besoins en chauffage et en éclairage artificiel.

Quant aux chambres, elles peuvent être placées au nord. En hiver, elles ne doivent pas être surchauffées, et durant l’été, vous y trouverez une agréable fraîcheur.

Opter pour des fenêtres et volets isolants

Troquer des fenêtres vétustes contre des équipements isolants vous aide à améliorer les performances thermiques de votre habitat.

Selon l’Ademe, entre 10 et 15 % des déperditions énergétiques se produisent par les fenêtres lorsqu’elles sont peu isolantes (dans une maison ancienne).

Changer ses volets peut donc se révéler un très bon réflexe pour avoir plus chaud l’hiver et faire des économies de chauffage.

Les volets se révèlent également de bons isolants thermiques. En position fermée, la lame d’air emprisonnée entre le volet et le vitrage réduit en effet la fuite d’air chaud et l'entrée d’air froid.

Face à la hausse des prix de l’énergie, je change de chaudière

Chauffage écologique : quelles aides disponibles ?

Bonne nouvelle, si vous souhaitez remplacer votre ancien équipement par un chauffage plus écologique, différentes subventions sont accessibles. Notamment, MaPrimeRénov’ ou encore le Coup de pouce Chauffage.

MaPrimeRénov’

Aide destinée aux ménages propriétaires, MaPrimeRénov’ a été créée en 2020. Ce dispositif vise à financer les travaux de rénovation énergétique en maison ou en immeuble. Cette prime n’est pas uniquement réservée aux ménages les plus précaires, et son montant varie selon les revenus et le type de chantier.

Pour être éligibles, les travaux doivent permettre de réduire la consommation énergétique du logement.

Le Coup de pouce Chauffage

Cette aide est accordée pour le remplacement d’une chaudière au charbon ou gaz par une chaudière biomasse performante, une pompe à chaleur, ou encore un système solaire combiné.

Les locataires et les propriétaires peuvent bénéficier de cette aide, qui peut atteindre plusieurs milliers d’euros selon les opérations.

Ainsi, le montant du Coup de pouce Chauffage pour le remplacement d’une chaudière au fioul par une chaudière biomasse performante est de 4 000 € pour les ménages à revenus modestes, et de 2 500 € pour les autres.

Le Coup de boost Fioul

Jusqu’au 30 juin 2023 (sauf reconduction), les ménages abandonnant leur vieux système de chauffage au fioul ont droit à une prime supérieure au Coup de pouce ci-dessus. En effet, l’installation d’un système plus vertueux donne droit à 4 000 € minimum pour la catégorie classique, et 5 000 € minimum pour la catégorie modeste.

Si vous comptez installer un système solaire combiné ou une pompe à chaleur géothermique, vous pourrez obtenir au moins 5 000 euros, peu importe vos revenus !

La TVA à taux réduit

Les travaux d'économies d'énergie sont éligibles à une TVA au taux réduit de 5,5 % au lieu de 20 %. Ce taux est directement appliqué sur les devis transmis par les artisans RGE (Reconnu Garant de l'Environnement).

L’éco-PTZ

Permettant de financer la réalisation de travaux de rénovation énergétique, l’éco-prêt à taux zéro est accordé sans condition de ressources. Il est attribué pour certains travaux, dont font partie l’installation et le remplacement d’un système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire.

Son montant peut atteindre 15 000 € pour la seule installation d’un système de chauffage à énergie renouvelable, voire 50 000 € pour une démarche de rénovation performante (gain énergétique de 35 % minimum).

Hellio, expert en économies d'énergie, vous accompagne de A à Z dans votre projet de chauffage plus écologique, en mobilisant toutes les subventions et primes de l'État disponibles. Inscrivez-vous gratuitement sur notre site et découvrez le coût estimé de vos travaux !

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