Plancher chauffant : tout savoir sur le chauffage au sol

Au moment de choisir leur système de chauffage, que ce soit dans le cadre d’une rénovation ou de la construction d’un logement, de nombreux Français et Françaises privilégient l’option du plancher chauffant. En 2023, ce sont 4,2 millions de m² de surfaces chauffantes basse température qui ont été installés dans l’Hexagone. Comment fonctionne le chauffage au sol ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Hellio vous dit tout sur ce type de dispositif.

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Chauffage au sol : comment ça marche ?

Le chauffage par le sol est utilisé dans la construction depuis les années 60. Ce dispositif se compose de tubes placés sous le revêtement de sol, qui diffusent la chaleur de façon homogène dans toutes les pièces de la maison.

Le chauffage au sol, aussi appelé plancher chauffant ou sol chauffant, a bien évolué en quelques décennies d’existence. Il en existe aujourd’hui 2 types, offrant chacun leurs avantages et leurs inconvénients.

Quels sont les différents types de planchers chauffants ?

Le chauffage au sol peut être électrique ou hydraulique :

• Le chauffage au sol électrique est la solution la plus économique à l’installation, mais la plus chère à l’usage du fait des prix de l’électricité. Composé d’un réseau de câbles fonctionnant et chauffant comme le font les résistances, il est raccordé au tableau électrique du logement, tout comme les radiateurs ou les convecteurs classiques.
• Le chauffage au sol hydraulique, quant à lui, est formé de tuyaux dans lesquels circule de l’eau chaude. Ils sont raccordés au système de chauffage central, qui peut être une chaudière ou une pompe à chaleur (PAC).

Comment installer un plancher chauffant ?

Le processus de pose varie selon la nature de l’équipement sélectionné. Pour un chauffage au sol hydraulique, le tube est en PER, ou polyéthylène réticulé, un matériau souple et facile à installer, qui ne demande aucune soudure. Les câbles du plancher chauffant électrique sont, pour leur part, fixés à une trame, sous forme de rouleau vendu en kit, qu’il suffit de dérouler au sol.

Les câbles ou les tuyaux sont installés en suivant un motif de serpentin ou d’escargot, afin d’éviter tout chevauchement.

La mise en place d’un plancher chauffant est une opération complexe, notamment dans le cadre d’une rénovation, puisqu’elle nécessite alors la dépose du revêtement de sol. Il est recommandé d’en laisser la charge à un professionnel qui saura respecter les règles et normes en vigueur.

Celui-ci s’assurera notamment que :

• Les tubes ne se chevauchent pas.
• La structure dispose bien de toutes les strates nécessaires, comme la chape de béton ou les plaques isolantes, qui diffèrent en fonction du type de chauffage choisi.
• Le revêtement de sol est bien compatible. Ceux qui proposent la meilleure conductibilité thermique, soit la meilleure diffusion de chaleur, sont le carrelage et la pierre. Le parquet ou la moquette sont des options envisageables, mais aux possibilités restreintes. Le chêne et le hêtre sont, par exemple, des bois incompatibles, car trop épais.

Quel système de chauffage pour un plancher chauffant ?

Le cas du chauffage au sol électrique est le plus simple : les raccords ne peuvent se faire qu’au réseau électrique du logement. Pour une production en électricité plus écologique qu’avec des énergies fossiles, celui-ci peut être relié à des panneaux solaires photovoltaïques.

Pour le chauffage au sol hydraulique, il existe plusieurs options quant à l’équipement de chauffe :

• La pompe à chaleur offre l’une des meilleures combinaisons possibles pour un impact carbone limité. Elle est idéale pour une production d’eau à basse température, et fait partie des options de chauffage les plus écologiques. Une association PAC/plancher chauffant n’est possible qu’entre un chauffage au sol hydraulique et une pompe à chaleur air/eau, eau/eau ou sol/sol (pas air-air).
• La chaudière électrique est une option économique à l’installation. Elle est souvent plus compacte et plus silencieuse que les autres types de chaudières. Mais elle présente les mêmes inconvénients que le plancher chauffant électrique, avec des coûts de consommation plus élevés.
• La chaudière à condensation basse température au gaz ou au bois est également adaptée aux planchers chauffants. Son mode de fonctionnement présente l’avantage de ne rejeter que peu de CO2.
• La chaudière classique, enfin, est elle aussi compatible avec le chauffage au sol. Le choix d’une chaudière biomasse se révélera plus écologique et économique qu’un autre modèle. Il est désormais interdit d’installer une chaudière au fioul (le biofioul reste autorisé).

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Chauffage au sol : avantages et inconvénients

Confortable, esthétique et économique, le chauffage au sol est plébiscité par les Français et les Françaises. Il n’est cependant pas sans inconvénient.

Quels sont les avantages du système de chauffage au sol ?

L’avantage majeur du chauffage au sol est son confort. Avec un réseau de tubes ou de câbles dispersés sous toute la surface du sol, la chaleur est homogène dans toute la pièce et reste constante. Surtout, il est possible de marcher pieds nus sans avoir froid, et ce, même sur du carrelage !

Le critère esthétique est également un atout de taille. Avec un chauffage au sol, les encombrants radiateurs limitant l’aménagement des pièces disparaissent. De plus, qui dit absence de radiateurs, dit réduction des nuisances sonores et des odeurs désagréables, comme celles qui peuvent émaner des équipements électriques.

Quels inconvénients aux planchers chauffants ?

Même si les planchers chauffants offrent de nombreux avantages, ils ne représentent pas une solution universelle.

Ils sont, par exemple, inadaptés aux lieux de passage, comme les résidences secondaires habitées uniquement le week-end. Le chauffage au sol met en effet du temps à chauffer après sa mise en route. Étant un système « basse température », il ne peut pas être poussé outre mesure pour réchauffer rapidement un espace, comme peuvent l’être d’autres appareils de chauffe.

Par ailleurs, même si les techniques s'améliorent d’année en année, cette solution reste plus adaptée à la construction qu’à la rénovation. La création des différentes strates du plancher chauffant entraîne un rehaussement du sol qui peut occasionner des travaux, ainsi que des coûts supplémentaires. Autre détail d’importance à prévoir : la dépose du revêtement de sol actuel.

Cette dépose du revêtement de sol devra également être réalisée si le chauffage tombe en panne, et que le réparateur doit accéder aux tubes ou aux câbles.

Combien coûte un plancher chauffant ?

À l’installation, le prix d’un plancher chauffant varie en fonction du type de chauffage sélectionné (électrique, hydraulique, hydraulique réversible), de la superficie à équiper, et des travaux à prévoir. Si l’opération a lieu dans le cadre d’une rénovation, il peut y avoir des frais supplémentaires pour la dépose du revêtement de sol, ou son changement si celui-ci n’est pas compatible. En outre, il n’est pas rare que la pose du plancher chauffant se fasse simultanément avec celle d’une pompe à chaleur ou d’une chaudière.

Le prix d’un plancher chauffant est donc extrêmement variable. Les planchers chauffants électriques sont en moyenne moins chers que les planchers hydrauliques classiques, tandis que les planchers hydrauliques réversibles sont les plus onéreux.

À titre indicatif, il est possible de s’équiper à partir d’environ :

• 50 € du m² pour un plancher chauffant électrique,
• 70 € du m² pour un plancher chauffant hydraulique,
• 100 € du m² pour un plancher réversible.

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Le prix de l’installation n’est pas la seule chose à prendre en compte pour connaître le véritable coût du chauffage au sol. Le prix du désembouage, variable selon la surface, ainsi que le prix de la consommation d’énergie doivent également être pris en considération.

Le montant total à débourser peut ainsi vite devenir élevé. Il est cependant possible de bénéficier d’aides financières qui permettent de financer l’installation d’un chauffage au sol.

Existe-t-il des aides pour installer un chauffage au sol ?

Aujourd’hui, il n’existe aucun dispositif de soutien financier spécifiquement dédié à la pose d’un chauffage au sol. En effet, plus que le type de circulation de la chaleur, c’est le type d’énergie qui compte pour ouvrir droit aux subventions. Ainsi, la facture peut être réduite si l’installation accompagne une opération correspondant aux critères d'éligibilité d’aides à la rénovation énergétique. On peut citer les pompes à chaleur géothermiques ou air-eau, ou les chaudières à granulés.

Le versement de la prime permettra alors de faire baisser le montant total à débourser pour les travaux.

Parmi ces aides :

• MaPrimeRénov’, versée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), dont le montant varie en fonction des revenus du ménage et du projet.
• La prime Coup de pouce Chauffage, accordée par l'État dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie.
• L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), est accessible à tous les revenus et permet de financer ses travaux sans avoir à rembourser les intérêts (ceux-ci sont pris en charge par l’État). Cette aide peut être sollicitée pour la seule installation d’un chauffage à énergie renouvelable — 15 000 € empruntés au maximum — ou pour une rénovation globale, en justifiant d’une amélioration d’au moins 35 % de la performance énergétique de l’habitation. L'installation de la chaudière est généralement complétée par de l'isolation thermique (murs, toiture, plancher...).
• La TVA à taux réduit (5,5 %), qui s’applique aux prestations de rénovation énergétique.
• Les aides locales proposées par certaines collectivités et associations, en fonction des communes et des régions.
• Les aides des caisses de retraite.

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