Quelles sont les chaudières les plus économiques ? 

Selon le baromètre 2024 du Médiateur de l'Énergie, “75 % des consommateurs continuent de restreindre leur chauffage pour limiter le montant de leurs factures”¹. Face à la volatilité des prix de l’énergie, réduire sa consommation énergétique et faire des économies d’énergie est essentiel. Cela permet d’alléger sa facture ainsi que de limiter son empreinte carbone. Certaines solutions comme la chaudière fioul ou les anciens modèles au gaz naturel ne sont plus plébiscitées. À l’inverse, les chaudières à condensation, les chaudières à bois ou encore les systèmes hybrides séduisent de plus en plus grâce à leur rendement élevé et à leur faible impact environnemental. Quelles sont les chaudières les plus économiques ? Quelles aides pour réduire le coût d’installation ? Comment choisir le meilleur système de chauffage pour son logement ?

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Pourquoi opter pour une chaudière économique ?

Opter pour une chaudière économique, c’est l’opportunité de faire baisser ses consommations de chauffage. Il faut savoir que le chauffage représente 66 % du budget énergie d’un ménage². C’est l’un des plus gros postes de dépense.

Par ailleurs, changer d’équipement de chauffage peut aider un ménage à gagner en confort thermique. En effet, la durée de vie d’une chaudière est comprise entre 15 et 25 ans. Au-delà, la chaudière peut perdre en efficacité et moins bien vous chauffer.

Enfin, le remplacement de la chaudière peut s’avérer positif pour améliorer le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) d’un logement. Ce faisant, il fait grimper sa valeur verte sur le marché immobilier.

Quelles sont les chaudières les plus économiques ?

Aujourd’hui, le gouvernement français ne recommande plus le recours aux chauffages au gaz ou aux chaudières au fioul. Il s’agit d’une mesure de transition énergétique, mais aussi pour préserver le pouvoir d’achat. En effet, le prix du gaz et du fioul est très fluctuant sur les marchés. Selon le magazine Capital “la note moyenne des 11,2 millions de foyers chauffés au gaz est passée de 747 à 1 511 euros sur un peu moins de 10 ans”.⁴ Pourtant, il est fréquent d’entendre parler des chaudières THPE au gaz. Faut-il ou non s’équiper ?

La chaudière THPE gaz

La chaudière gaz THPE (Très Haute Performance Énergétique) fait partie des chaudières les plus efficaces du marché. Elle utilise la technologie de condensation, ce qui lui permet de récupérer la chaleur des fumées habituellement perdues. Finalement son rendement dépasse les 100 %.

Elle peut s’envisager pour remplacer une vieille chaudière gaz classique, surtout si le logement est déjà raccordé au réseau. Toutefois, il n’existe pas d’aides pour ce type de chaudière. Sans compter que le prix du gaz a tendance à grimper.

Il existe néanmoins d’autres moyens de chauffage plus économiques, notamment les chaudières à bois.

Les chaudières biomasse (chaudière à bois)

La chaudière biomasse est un système de chauffage central qui fonctionne grâce à la combustion de matières végétales et organiques solides comme le bois (sous forme de bûches, de granulés ou de plaquettes), et dans certains cas la paille, la sciure ou l’écorce.

• Les chaudières à bois bûches : la matière combustible de ce modèle de chaudière est la bûche de bois (d’environ 25 à 50 cm). Ce dispositif de chauffage convient davantage aux ménages qui disposent d’un logement de grande taille afin de pouvoir stocker le combustible.
• Les chaudières à granulés de bois ou pellets : celle-ci produit de la chaleur grâce aux granulés ou pellets. Ces petits cylindres de bois compressés sont constitués de copeaux ou sciures de bois issus des déchets des scieries.
• Les chaudières biomasse hybrides : celle-là peut être couplée à d’autres systèmes économiques comme la pompe à chaleur, les panneaux solaires ou un dispositif thermique solaire.

Il existe aussi des chaudières à bois déchiquetées ou plaquettes forestières. Ce type de chaudière biomasse fonctionne avec du bois déchiqueté compressé sous forme de plaquettes rectangulaires. Elle est plutôt conseillée aux entreprises ou aux agriculteurs que pour les particuliers.

À noter : il est obligatoire de faire procéder à un entretien annuel de la chaudière à bois par un professionnel. Cela s’applique aux équipements lorsque la puissance est comprise entre 4 et 400 kW. Dans le cadre d’un bail, c’est au locataire de s’en acquitter.

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Quelles sont les sources d’énergie les moins chères en 2025 ?

Il faut savoir que le bois est aujourd’hui l’énergie de chauffage la moins chère. Les chiffres sont parlants. Selon l’ONF (Office National des Forêts)⁵, il est plus de deux fois moins cher que le fioul, et plus de 4 fois moins cher que le gaz. C’est ce que montre le tableau suivant.

Quelles sont les aides disponibles pour l’installation d’une chaudière plus économique ?

Installer un système de chauffage économique, comme une chaudière à bois, représente souvent un investissement. C’est donc pour accompagner les ménages dans cette transition énergétique qu’aujourd’hui plusieurs aides financières sont accessibles. Voici les principales.

MaPrimeRénov’ (2025)

Gérée par l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), MaPrimeRénov’ reste l’aide phare pour financer les travaux de chauffage, en tant que propriétaire d’un logement construit il y a plus de 15 ans. Le montant de la prime dépend du type de chaudière choisie (granulés, bûches, poêle, etc.) et du niveau de revenus du foyer. Elle peut aller jusqu'à 5 000 € pour une chaudière biomasse.

La prime énergie Hellio

La prime CEE proposée par Hellio est une aide financière issue des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). La prime énergie Hellio couvre divers types de travaux de rénovation énergétique et notamment la mise en place d’un appareil de chauffage au bois. Par ailleurs, le chauffage au bois est éligible à une bonification du dispositif des CEE : le Coup de pouce Chauffage :

• Chaudière biomasse : jusqu’à 4 000 € ;
• Appareil indépendant de chauffage au bois : jusqu’à 800 €. Elle est d’au moins 4 000 € pour les foyers modestes pour une chaudière biomasse.

Pour bénéficier de la prime Hellio, certaines conditions d’éligibilité doivent être remplies :

• Le logement doit avoir au moins 2 ans ;
• Les travaux doivent être réalisés par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ;
• La demande de l’aide Hellio doit être faite avant la signature du devis. Si les travaux sont déjà commencés, la demande ne peut être acceptée.

Elle peut être cumulée à d’autres aides, comme MaPrimeRénov’, l’Éco‑PTZ, la TVA réduite, etc.

L’Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)

L’éco-prêt à taux zéro est un prêt sans intérêts. Il permet de financer le reste à charge des travaux, jusqu’à 15 000 € pour le remplacement du chauffage seul, ou jusqu’à 50 000 € dans le cadre d’une rénovation globale. Remboursable sur 20 ans, il est attribué sans condition de ressources. Il faut en faire la demande dans une banque partenaire de l’État.

La TVA réduite à 5,5 %

Les travaux de rénovation énergétique, dont la mise en place d’une chaudière biomasse, bénéficient d’une TVA réduite à 5,5 %. Le taux s’applique aux équipements et à la main-d'œuvre.

Les aides locales

Certaines collectivités (comme les régions, les départements, les mairies) proposent des aides complémentaires pour le chauffage au bois ou les énergies renouvelables. Il est donc conseillé de se renseigner auprès de sa mairie ou de son conseiller France Rénov’.

Attention, les arnaques à la rénovation sont monnaie courante. Sachez qu’il n’existe pas d’offres de chaudière à 1 €. Si on vous le propose, préférez décliner !

Quels sont les autres types de chauffages économiques ?

La chaudière biomasse n’est pas toujours facile à installer. Elle demande de l’espace. Quelles sont les alternatives pour les ménages ? Voici quelques chauffages économiques.

Le poêle à bois

Le poêle à bois est un appareil de chauffage au bois plus petit qu’une chaudière. De façon économique et écologique avec ses granulés ou les bûches, le poêle à bois peut chauffer une à plusieurs pièces.

Souvent, il est installé dans une pièce de vie et se pose comme un chauffage complémentaire à un système principal (radiateurs électriques, chaudière gaz, etc.).

La pompe à chaleur (PAC)

La pompe à chaleur fait partie des dispositifs de chauffage les plus économiques et écologiques. Elle vient récupérer les calories de l’air ambiant ou du sol pour créer de la chaleur. Plus concrètement, on distingue trois grands types de PAC :

• PAC air-air : elle capte les calories dans l’air extérieur et les restitue sous forme d’air chaud à l’intérieur, via des ventilo-convecteurs. Elle est idéale pour chauffer ou rafraîchir une maison, mais ne produit pas d’eau chaude sanitaire (ECS).
• PAC air-eau : elle utilise la chaleur de l’air extérieur pour faire monter en température l’eau du circuit de chauffage et aller jusqu’à vos émetteurs de chaleur (radiateurs, plancher chauffant). Elle peut remplacer une chaudière et servir à produire l’eau chaude sanitaire.
• PAC géothermique : elle puise la chaleur dans le sol ou les nappes phréatiques grâce à des capteurs enterrés dans le sol. Plus coûteuse à installer, elle implique des travaux de forage au moment de la pose.

Le réseau de chaleur

Un réseau de chaleur urbain est comme un chauffage central de grande ampleur, conçu pour alimenter en chaleur tout un quartier ou une ville. Il repose sur une idée simple : produire la chaleur en un point unique, puis la distribuer à plusieurs bâtiments via un réseau de canalisations souterraines transportant de l’eau chaude ou de la vapeur.

L’un de ses principaux atouts est sa capacité à intégrer des énergies renouvelables (biomasse, géothermie) ainsi que de la chaleur fatale. Cette dernière correspond à une énergie thermique résiduelle issue de procédés industriels, de centres de données ou encore d’unités d’incinération des déchets. Plutôt que d’être dissipée dans l’environnement, cette chaleur est captée, valorisée et injectée dans le réseau pour être utilisée comme source d’énergie.

Le système solaire combiné (SSC)

Le système solaire combiné utilise des panneaux solaires thermiques pour produire à la fois du chauffage et de l’eau chaude sanitaire. Couplé à une chaudière ou une PAC, il peut aider à réduire la consommation d’énergie et à réaliser d’importantes économies sur l’année.

En effet, d’après Qualit’ENR “L'installation d'un chauffage solaire peut couvrir entre 40 et 60 % des besoins de chauffage d'un foyer selon sa localisation géographique”.⁶

Sources :

• 1 Baromètre énergie-info 2024 - 18e édition
• 2 Ademe - Les bons gestes pour un chauffage plus économique
• 3 Notaire.fr - La valeur verte des logements en 2023 - études statistiques immobilières
• 4 Capital - Prix du gaz : votre facture a doublé en 10 ans et elle va encore exploser dans les prochaines années !
• 5 Office National des Forêts (ONF) - Le bois est l’énergie la moins chère du marché
• 6 Qualit’EnR - Installation chauffage solaire : ce qu’il faut savoir

Envie d’installer un chauffage économique et écologique ?