VMC hygroréglable : l’alliée des maisons bien ventilées

Saviez-vous que l’aération naturelle de votre maison, si indispensable soit-elle, ne suffit pas à bien la ventiler ? Le renouvellement de l’air intérieur est crucial pour respirer un oxygène sain dans votre logement, exempt d’humidité et de polluants. Si votre habitation montre des signes d’hygrométrie élevée, comme des moisissures ou de la condensation, alors une meilleure évacuation de l’air s’impose. Parmi les systèmes de ventilation mécanique contrôlée disponibles sur le marché, la VMC hygroréglable se distingue par son efficacité et son adaptation aux besoins spécifiques de chaque foyer. Fonctionnement, avantages, prix, aides… Hellio vous en dit plus sur cet équipement.

Ventilation, isolation, chauffage : Hellio vous guide pas à pas

La ventilation mécanique contrôlée hygroréglable : qu’est-ce que c’est ?

Peintures, isolants, parfums, bougies, animaux, chaudière mal entretenue… Les sources de contamination de l’air ne manquent pas au sein des logements. Même chose pour l’humidité, avec la respiration humaine, ou encore la vapeur d’eau issue de la cuisson ou d’un bain chaud. Pour obtenir un air de bonne qualité, recourir à un équipement spécifique est essentiel. C’est justement le rôle de la ventilation mécanique contrôlée (VMC).

Ce système motorisé renouvelle l’air intérieur de l’habitation :

• En évacuant l’air vicié des pièces humides par le biais de bouches d’extraction,
• En introduisant de l’air neuf dans les pièces de vie à travers des grilles de soufflage.

La VMC dispose de son propre réseau de conduits, à la différence de la ventilation mécanique répartie (VMR) – plus simple à installer en rénovation grâce à ses aérateurs individuels. La particularité de la VMC hygroréglable réside dans sa capacité à ajuster automatiquement son débit en fonction de l’humidité présente dans l’air.

Comment fonctionne une VMC simple flux ou double flux hygroréglable ?

La majorité des dispositifs de ventilation hygroréglable font partie de la catégorie des VMC à simple flux. Ce type de VMC emploie un groupe d’extraction incluant des gaines et un ventilateur.

Concrètement :

1. L’air frais pénètre à l’intérieur de la maison par les accès installés en façade ou au-dessus des fenêtres.
2. Puis il circule à travers chacune des pièces grâce au détalonnage des portes, c’est-à-dire l’espace entre le bas des portes et le sol.
3. Enfin, des bouches connectées à la VMC et localisées à proximité du plafond extraient l’air pollué des différentes pièces du logement, pour le rejeter dehors par le caisson d’extraction.

Outre les appareils à simple flux, la VMC double flux constitue la 2^e grande famille des installations de ventilation. Cette version récupère en plus les calories contenues dans l’air vicié pour réchauffer l’air neuf provenant de l’extérieur. Il existe également des modèles double flux hygroréglables.

Un débit d’air automatiquement ajusté selon l’humidité

Si l’équipement assure un débit d’air constant durant toute l’année et quelles que soient les conditions, on parle alors de VMC autoréglable. À l’inverse, la version hygroréglable adapte la puissance d’aspiration au taux d’humidité des différents espaces habitables. Son fonctionnement repose ainsi sur la détection de l’humidité ambiante.

Équipé de capteurs hygrométriques, l’appareil module automatiquement son débit en fonction des besoins réels de la pièce. Durant la douche, par exemple, la VMC hygroréglable intensifie son action pour évacuer l’air humide généré dans la salle de bains. Sinon, l’ouverture de la bouche se réduit au minimum pour éviter les pertes de chaleur.

Cette solution pratique et efficace tient donc compte à la fois des activités des occupantes et occupants de l’habitation, mais aussi des variations liées aux conditions extérieures (pluie ou vent).

VMC hygro A et hygro B, deux systèmes de ventilation distincts

Si vous réfléchissez à équiper votre maison d’une VMC simple flux hygroréglable, vous aurez le choix entre deux modèles :

• La VMC hygro de type A : elle combine des grilles d’extraction hygroréglables avec des entrées d’air autoréglables,
• La VMC hygro de type B : les bouches et les entrées d’air sont toutes deux hygroréglables, offrant un contrôle optimal de l’humidité et une meilleure qualité de ventilation.

La différence entre ces deux équipements réside donc dans la technologie des entrées d’air : à débit fixe ou variable.

La VMC double flux hygroréglable permet à la fois de bénéficier de l’adaptation du débit d’air à l’humidité ambiante, et de la restitution de la chaleur dans l’air renouvelé.

Avantages et inconvénients de la VMC hygroréglable

On distingue 3 principaux points forts liés à l’utilisation d’une VMC simple flux hygroréglable :

• Des économies d’énergie : en ajustant en temps réel l’hygrométrie du logement, l’appareil permet de réduire la facture de chauffage. En effet, l’air humide s’avère plus difficile à chauffer que l’air sec !
• Une amélioration de la qualité de vie : en régulant l’humidité de manière intelligente, la VMC contribue à maintenir un environnement intérieur sain et confortable. Ses performances réduisent grandement les risques de condensation et de moisissures.
• Un investissement inférieur à une VMC double flux : elle est plus abordable que la version avec récupération de chaleur, aussi bien dans le neuf qu’en rénovation.

Néanmoins, certains points de vigilance sont à prendre en compte :

• Les bruits extérieurs peuvent se propager dans l’habitation à cause des entrées d’air. L’utilisation de kits acoustiques sert à limiter ces nuisances sonores.
• Une VMC hygroréglable coûte légèrement plus cher que sa cousine autoréglable.
• Les modèles simple flux (autoréglables comme hygroréglables) sont moins efficaces que ceux à double flux.

Un projet de rénovation ? Hellio répond à vos questions

Combien coûte une VMC hygroréglable ?

Selon l’Agence pour la transition écologique (Ademe), le budget nécessaire pour l’achat d’une VMC simple flux hygroréglable s’élève environ à 800 € HT. Ce montant s’applique pour un logement neuf, et comprend les frais de main-d’œuvre pour la pose du système (bouches, conduits, moteur dans les combles, détalonnage, etc.). Si vous engagez des travaux de rénovation énergétique chez vous et envisagez de saisir cette occasion pour faire installer un dispositif de ce type, prévoyez de multiplier le prix initial par 1,5, voire par 2.

À titre comparatif, le coût d’une VMC simple autoréglable (à débit fixe) se situe autour de 500 € HT pour les projets de construction, tandis que celui d’un modèle double flux grimpe à 2 300 € HT. Là encore, les prix augmentent pour les logements à rénover.

La tarification dépend de plusieurs facteurs, comme la taille du logement et sa configuration. La marque, le modèle (hygro A ou B) et la gamme du produit influent également sur le budget. Ainsi, une VMC hygroréglable basse consommation revient plus cher à l’achat qu’une version classique, mais s’avère plus rentable sur le long terme. Un modèle compact sera plus onéreux qu’un modèle standard. Vous pouvez également choisir d’acquérir une VMC en kit complet ou bien d’acheter la VMC et les accessoires séparément (gaines PVC, bouches sanitaires, filtres…).

Enfin, certains produits sont plus silencieux que d’autres, ou offrent une compatibilité avec les conduits souples et PEHD (polyéthylène haute densité).

Quelles aides pour financer l’installation d’une VMC hygroréglable ?

La prime CEE

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) vous aide à financer votre projet de ventilation !

En effet, trois opérations standardisées sont éligibles à la prime énergie :

• La mise en place d’une ventilation mécanique simple flux hygroréglable dans un bâtiment résidentiel (opération n°BAR-TH-127),
• La pose d’une VMC double flux avec bouches d’extraction hygroréglables, en maison individuelle uniquement (opération n°BAR-TH-125),
• L’installation d’une ventilation hybride hygroréglable dans les appartements existants sans système de ventilation, ou dotés d’une ventilation naturelle (opération n°BAR-TH-155).

Grâce à cette mesure, vous pouvez bénéficier d’un soutien financier à hauteur de quelques centaines d’euros.

MaPrimeRénov' pour la ventilation double flux

MaPrimeRénov’, aide à la rénovation énergétique de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), permet quant à elle de financer l’installation d’un système double flux, qu’il soit autoréglable ou hygroréglable. Pour que vous puissiez profiter de l’aide, votre nouvelle VMC doit respecter les critères mentionnés dans l’article 7 de l’arrêté du 17 novembre 2020.

Le système double flux doit, entre autres :

• Ne desservir qu’un seul logement,
• Être de classe d’efficacité énergétique A ou supérieure,
• Présenter un rapport de température au moins égal à 85 %,
• Être certifié NF 205.

L’installation d’une VMC est éligible à :

• MaPrimeRénov’ parcours décarboné : le changement de VMC permet par exemple de compléter un remplacement de chauffage ainsi qu'une amélioration de l'isolation thermique. Dans ce cas, le montant de l’aide lié à la VMC double flux varie entre 1  500 € et 2 500 € selon le niveau de ressources des ménages.
• MaPrimeRénov’ Accompagné : le changement de VMC intervient en complément optionnel dans le cadre d’une rénovation d’ampleur (les travaux garantissent un saut d’au moins 2 classes sur le DPE et comprennent au moins deux gestes d’isolation). MaPrimeRénov’ Accompagné peut alors prendre en charge jusqu’à 63 000 € sur le coût du chantier pour les ménages aux revenus très modestes.

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