Pompes à chaleur air/air et air/eau : quelles différences ?

Les pompes à chaleur air/air et air/eau appartiennent toutes deux à la famille des pompes à chaleur aérothermiques : elles prélèvent les calories de l'air extérieur pour chauffer (ou rafraîchir) votre logement.

La différence fondamentale réside dans le mode de diffusion de la chaleur, avec un impact sur le coût d’installation, le confort thermique, la production d’eau chaude sanitaire (ECS) et l’accès aux aides publiques.

Vous hésitez entre ces deux technologies ? Hellio vous aide à faire un choix.

PAC air/eau : définition, avantages et inconvénients

La pompe à chaleur air/eau prélève les calories de l'air extérieur et les transfère vers un réseau hydraulique. Elle chauffe donc de l’eau qui circule ensuite dans vos radiateurs, votre plancher chauffant ou vos ventilo-convecteurs.

La température de l’eau produite dépend du modèle de la PAC :

• Les PAC basse température alimentent des planchers chauffants (35 à 40 °C) et des radiateurs basse température (45 à 50 °C) ;
• Les PAC haute température alimentent des radiateurs classiques en acier ou en fonte (60 à 75 °C).

En plus du chauffage, la PAC air/eau assure également la production d'eau chaude sanitaire si vous l'équipez d'un ballon intégré ou d'un module dédié. Les modèles réversibles permettent, en plus, de rafraîchir l’air en été via des ventilo-convecteurs ou un plancher rafraîchissant.

PAC air/eau : quels avantages ?

Tout l'intérêt de la PAC air/eau provient de son fonctionnement hydraulique : elle s'appuie sur un réseau d'eau pour distribuer la chaleur, ce qui multiplie les possibilités d'usage.

• Performances énergétiques : le coefficient de performance (COP) tourne autour de 3 en conditions réelles. Pour 1 kWh d'électricité consommé, la PAC air/eau restitue 3 kWh de chaleur. Les émetteurs basse température (plancher chauffant, radiateurs BT) permettent d'atteindre les meilleurs rendements.
• Confort thermique : la chaleur se diffuse par rayonnement via les radiateurs ou le plancher chauffant, sans brassage d'air ni sensation de souffle. La température reste homogène dans les pièces.
• Possibilité de produire de l’eau chaude sanitaire pour alimenter la cuisine, la douche et les sanitaires.
• Rafraîchissement en été si modèle réversible.
• Compatibilité avec le réseau existant : si vous disposez déjà de radiateurs ou d'un plancher chauffant, la PAC air/eau s'y raccorde directement.

Les inconvénients de la PAC air/eau

Les pompes à chaleur aérothermiques ont une limite inhérente à leur fonctionnement, qu’elles soient air/eau ou air/air : leur performance dépend de la température extérieure (baisse de rendement par temps froid).

Pour ce qui est de la PAC air/eau, le réseau hydraulique qui fait sa force en termes de confort et de polyvalence alourdit aussi les travaux et rallonge les délais :

• Comptez entre 7 000 et 18 000 € pour le matériel et la pose (voir plus), jusqu’à deux fois plus que pour une PAC air/air.
• L'installation suppose de raccorder la PAC à votre réseau de chauffage (radiateurs, plancher) et au ballon d'eau chaude. Si vos radiateurs sont sous-dimensionnés ou inadaptés, il faudra les remplacer.
• Les modèles réversibles peuvent rafraîchir sans déshumidifier l'air ambiant (selon le type d’émetteur), ce qui réduit le confort perçu.
• Temps de chauffe plus long : l'inertie du réseau hydraulique retarde la montée en température. Le plancher chauffant met plusieurs heures à diffuser la chaleur.

PAC air/air : définition, avantages et inconvénients

Comme la PAC air/eau, la pompe à chaleur air/air prélève les calories de l'air extérieur selon le même principe thermodynamique, mais elle les restitue directement sous forme d'air chaud pulsé. Aucun réseau hydraulique n’entre en jeu : la chaleur transite par des unités intérieures installées dans les pièces à chauffer et qui soufflent l'air réchauffé via des ventilo-convecteurs.

Les installations se déclinent en plusieurs configurations selon les besoins :

• Le monosplit relie une unité extérieure à une seule unité intérieure (murale, console ou plafonnier).
• Le multisplit connecte une unité extérieure à plusieurs unités intérieures réparties dans différentes pièces.
• Les systèmes gainables dissimulent la diffusion d'air dans les combles : un réseau de gaines distribue la chaleur discrètement, avec une ou plusieurs bouches de soufflage par pièce.

Quels sont les avantages de la PAC air/air ?

La PAC air/air est un choix intéressant si le logement ne dispose pas de réseau hydraulique, quand le budget d’installation est serré ou encore quand le rafraîchissement en été est une priorité.

• Cette PAC déshumidifie simultanément l'air ambiant, ce qui procure un vrai confort par temps chaud et humide.
• L’air pulsé permet une montée en température plus rapide, avec une perception de confort thermique à peine quelques minutes après la mise en route.
• L'absence de circuit d'eau simplifie les travaux et accélère la mise en service. La pose se limite à fixer les unités intérieures, à percer pour faire passer les liaisons frigorifiques et à installer l'unité extérieure.
• Elle permet un réglage fin, pièce par pièce, car chaque unité intérieure se pilote indépendamment. Vous chauffez ou refroidissez uniquement les pièces occupées, ce qui limite les consommations inutiles.

Quels sont les inconvénients de la PAC air/air ?

La PAC air/air ne permet pas de produire de l’eau chaude sanitaire. Il faudra donc disposer d’un chauffe-eau séparé (électrique, thermodynamique ou solaire) pour ce besoin. Si l’air pulsé permet une montée en température plus rapide, il crée aussi des mouvements d’air dans les pièces, avec une sensation de chaleur (ou de rafraîchissement) plus directe et moins diffuse.

Il faut aussi prendre en considération la présence des unités intérieures :

• Leur ventilateur génère un certain bruit (largement tolérable aujourd’hui). Comptez entre 20 et 30 dB(A), soit moins qu’un chuchotement à un mètre.
• Les appareils muraux ou consoles occupent de l’espace dans les pièces et imposent de prendre en compte le critère de l’esthétique. Les systèmes gainables sont invisibles mais leur installation coûte plus cher.

Il faut enfin savoir que les PAC air/air ne sont éligibles ni à MaPrimeRénov' ni à l'éco-PTZ. Seuls les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) restent accessibles si le COP atteint au moins 3,9.

Tableau comparatif : PAC air/eau vs. PAC air/air

Quand opter pour une PAC air/eau ?

La PAC air/eau est à privilégier dans les logements déjà équipés d’un chauffage central à eau ou dans les projets de rénovation où l’on souhaite remplacer une chaudière. Elle convient particulièrement aux habitations principales situées dans des régions froides ou de grande superficie, où la performance et le confort constant priment sur la réactivité ou le coût d’installation.

Privilégiez donc la PAC air/eau dans les cas suivants :

• Maison chauffée au fioul ou au gaz à rénover.
• Logement principal occupé toute l’année.
• Habitat de grande surface ou cloisonné.
• Région aux hivers rigoureux (Nord-Est, Centre-Est, Massif central, zones de montagne).
• Rénovation complète avec production d’eau chaude sanitaire intégrée : une seule installation couvre le chauffage et l’ECS, ce qui simplifie la gestion et l’entretien.
• Si vous êtes pointilleux sur le confort acoustique et visuel, la diffusion par plancher chauffant ou radiateurs évite le souffle d’air et les unités murales visibles.

Quand opter pour une PAC air/air ?

La PAC air/air est pertinente dans les logements dépourvus de réseau hydraulique, lorsque le budget d’installation est limité ou encore lorsqu’il y a un fort besoin de rafraîchissement en été.

Privilégiez donc la PAC air/air dans les cas suivants :

• Logement sans radiateur ni plancher chauffant.
• Appartement ou petite surface (studio, T2, T3) où l'installation d'un réseau hydraulique serait disproportionnée.
• Eau chaude sanitaire déjà assurée par un équipement indépendant (chauffe-eau thermodynamique, ballon électrique, chauffe-eau solaire).
• Budget d’installation limité.
• Logement de petite ou moyenne surface, avec pièces bien ouvertes et peu cloisonnées.
• Régions du Sud et du Sud-Est où les étés dépassent régulièrement les 30 °C avec une forte humidité.

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