Tout savoir sur la chaudière à bûches

Dans un contexte d'augmentation globale des tarifs de l'énergie et du coût du chauffage, le chauffage au bois émerge comme une alternative séduisante. Parmi les dispositifs disponibles, la chaudière à bûches attire l'attention pour sa simplicité et son efficacité. Hellio fait le point avec vous sur cette alternative.

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Qu'est-ce qu'une chaudière à bûches ?

Une chaudière à bûches est un dispositif de chauffage qui fonctionne à partir de la combustion de bûches de bois : l'eau chauffée par ce biais est utilisée pour les systèmes de chauffage et/ou la production d'eau chaude sanitaire. Il s’agit d’un type spécifique de chaudière à bois, au même titre que la chaudière à granulés par exemple.

La chaudière à bûches fonctionne avec un combustible brut. Ce qui contribue — entre autres aspects — à en faire une option souvent appréciée pour ses qualités écologiques. Une bûche ne nécessite pas de passer par une opération de transformation potentiellement polluante et énergivore pour être apte à l’utilisation.

Un mode de chauffage qui revient sur le devant de la scène

Selon une étude d'Observ'ER réalisée en partenariat avec l'Agence de la transition écologique (Ademe), les ventes de chaudières à bois ont augmenté au global de 27 % entre 2021 et 2022. C’est la progression la plus forte parmi tous les systèmes de chauffage au bois : 22,4 % d’augmentation pour les poêles, et 13,2 % pour les foyers fermés et les inserts sur la même période.

Les ventes de chaudières à bûches ont, elles, augmenté de 22,5 % entre 2021 et 2022, passant de 3 550 à 4 350 unités vendues. L’augmentation est plus conséquente du côté des chaudières à pellets, qui enregistrent une croissance de 28,5 %. Quant aux chaudières à plaquettes, leurs ventes ont augmenté de 20 %.

Après avoir été le seul mode de chauffage existant durant une longue période, le bois a perdu en popularité avec l’émergence des dispositifs fonctionnant à l'électricité et au fioul notamment. Mais depuis quelques années, le chauffage au bois est plébiscité et se démocratise à nouveau ! Une tendance ascendante qui représente un défi pour les fabricants de chaudières à bois, notamment en ce qui concerne l'adaptation de leur organisation pour répondre à la demande croissante.

En 2023, le marché des chaudières à bûches a connu une hausse de 71,5 % par rapport à l'année précédente. En effet, beaucoup de ménages ont préféré opter pour ce type d'équipement plutôt que les chaudières à granulés, dont le marché avait fait face à une pénurie et une hausse des prix pendant l'été 2022 (Observ'ER 2024).

Les différents types de chaudières à bûches

Il existe plusieurs chaudières à bûches sur le marché, dont le mode de fonctionnement et le rendement varient.

• La chaudière classique : elle a un mode de fonctionnement direct qui consiste à brûler le bois pour produire de la chaleur.
• La chaudière à hydro-accumulation : son ballon tampon stocke la chaleur et la restitue lorsque la chaudière est en arrêt.
• La chaudière à gazéification : le bois est décomposé en gaz combustible. Il doit être très sec.
• La chaudière à condensation : elle récupère les calories qui sont présentes dans les fumées qui se dégagent de la combustion du bois. Ainsi, les pertes thermiques sont réduites.

Quelle chaudière à bûches est faite pour vous ?

La chaudière à bûches idéale est celle qui s’adapte le mieux à vos besoins. Pour la choisir, il faut tenir compte de plusieurs critères.

• Taille et puissance de la chaudière : pour éviter la surconsommation de bois et assurer une efficacité optimale, la puissance de la chaudière doit être adaptée aux besoins précis de votre logement. Lors d’un premier diagnostic, un professionnel pourra vous aider à déterminer la bonne puissance. On parle alors de définition du dimensionnement de l’équipement : la puissance nécessaire est évaluée en fonction de la surface de votre logement, du nombre de personnes dans le foyer, ou encore de la qualité de l’isolation.
• Rendement de la chaudière à bûches : le rendement est exprimé en pourcentage. Plus il est élevé, et plus la chaudière est efficace pour convertir le bois en chaleur.
• Entretien : certaines chaudières nécessitent un entretien plus fréquent. C’est notamment le cas des modèles équipés d’un système d’évacuation à tirage naturel. La chaudière à gazéification, en revanche, fonctionne de manière autonome plus longtemps.
• Budget : certaines chaudières sont plus onéreuses à l’achat, mais peuvent offrir des économies sur le long terme du fait de leur efficacité et de leur moindre consommation de bois.

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Comment fonctionne une chaudière à bûches ?

La chaudière à bûches utilise le bois comme combustible pour générer de la chaleur. Pour démarrer le processus, les bûches doivent être chargées manuellement dans la chambre de remplissage. Celle-ci alimente ensuite la chaudière pendant un certain temps, en fonction de sa capacité de stockage et d'autonomie.

Une fois la chaudière allumée, soit manuellement en actionnant les commandes, soit automatiquement selon le modèle, les bûches brûlent et produisent de la chaleur. Cette chaleur active un échangeur, qui chauffe l'eau circulant dans le circuit de chauffage afin de réchauffer les pièces. La chaudière peut également fournir de l'eau chaude sanitaire, en étant associée à un ballon d'eau chaude. Les fumées produites par la combustion sont évacuées par une conduite dédiée.

L’installation de la chaudière à bûches

De manière générale, l’installation d’une chaudière à bois nécessite d’avoir un système de chauffage central dans le logement. Pour que l’installation soit efficace et conforme à la réglementation, plusieurs points sont à évaluer avant d’entamer les démarches.

• Choix de l’emplacement de la chaudière : la chaudière à bûches nécessite un espace important en raison de sa taille et de son besoin d’alimentation en bois.
• Stockage du bois : il faut prévoir un espace de stockage sec et bien ventilé pour les bûches, et facilement accessible.
• Compatibilité avec le système de chauffage central : en fonction du type de chauffage central installé (eau chaude ou air chaud, basse température ou haute température, etc.), des adaptations peuvent être nécessaires et pourront avoir une répercussion sur le budget. Un système trop ancien ou mal entretenu peut affecter la compatibilité et l’efficacité d’une nouvelle chaudière à bûches.

L’entretien de la chaudière à bûches

Pour assurer la longévité et l’efficacité de la chaudière à bûches sur le long terme, ainsi que pour préserver la sécurité de votre logement, un entretien rigoureux de l’appareil est nécessaire. Ce qui passe par un nettoyage régulier de ses surfaces de combustion, et une vidange du bac à cendres. Une fois par an, a minima, le conduit de fumée doit être inspecté et nettoyé par un professionnel, et une révision globale doit avoir lieu.

Avantages et inconvénients de la chaudière à bûches

Les avantages de la chaudière à bûches sont nombreux :

• Elle utilise un combustible renouvelable et peu coûteux, ce qui la rend économique à l'usage.
• Le bois est considéré comme neutre en termes d'émissions de CO₂, contribuant ainsi à limiter l'empreinte carbone. Un bénéfice environnemental qui n’est toutefois possible qu’en cas de gestion raisonnée de la filière bois : le rythme de la consommation doit prendre en compte le temps nécessaire à la repousse des arbres.
• La chaudière à bûches permet aussi la production d'eau chaude sanitaire, évitant ainsi l’investissement dans un autre système de chauffage dédié à cet usage.
• Son fonctionnement garantit un confort thermique optimal en assurant une répartition homogène de la chaleur à l'intérieur de la maison.

Pour se faire un avis complet sur le sujet, il faut tout de même prendre en compte certains inconvénients associés à la chaudière à bûches :

• La manipulation des bûches peut être contraignante au quotidien, surtout en comparaison avec d'autres systèmes de chauffage plus automatisés. Elle nécessite un certain effort physique, à plus forte raison pendant l’hiver.
• Le stockage du bois requiert un espace suffisamment grand, en fonction de la taille de votre habitation et de vos besoins en chauffage. Cet espace doit être facilement accessible, pour que vous puissiez charger régulièrement la chaudière sans difficulté. Il doit aussi être sec et bien ventilé. Attention également aux nuisibles qui pourraient être attirés par le bois : surveillez régulièrement son état.
• Le coût de l'appareil est élevé, et représente un investissement assez conséquent.
• Les performances des chaudières à bûches sont en moyenne inférieures à celles des dispositifs utilisant des granulés comme combustible.
• La combustion des bûches émet du monoxyde de carbone et des particules fines. Le bois est certes plus écologique que les autres alternatives, mais son impact sur l’environnement n’en est pas nul pour autant.

Combien coûte une chaudière à bûches ?

Le prix à l'installation d’une chaudière à bûches

Selon l’Ademe, le prix d'une chaudière à bûches varie entre 3 000 et 6 000 € (matériel, hors pose) pour un modèle à combustion inversée, et entre 6 000 et 14 000 € (matériel, hors pose) pour un modèle à hydro-accumulation.

En règle générale, les modèles offrant plus de praticité, de performances et d'économies sont plus onéreux à l'achat, mais s'avèrent plus avantageux à long terme.

D'après les données d'Observ'ER de 2024, le prix de l'achat a augmenté de 5,4 % et celui de la pose de 9,9 %.

Qu'en est-il d’autres types de chaudières ?

Pour une chaudière à gaz à condensation, il faut compter entre 3 000 et 5 000 €, main-d’œuvre comprise.

Les chaudières à granulés, bien que plus coûteuses avec un prix variant entre 6 000 et 15 000 €, constituent un investissement intéressant à long terme grâce à leur rendement élevé et à leur autonomie.

Le prix à l'usage d’une chaudière à bûches

Selon l'enquête de l'Ademe sur les prix des combustibles bois en 2022, le prix du kWh PCI (pouvoir calorifique inférieur) généré par des bûches varie de 3,5 à 4,7 c€ selon la taille de la bûche. En comparaison, voici les prix des autres combustibles :

• Granulé en vrac : 11,6 c€ / kWh PCI
• Bûches reconstituées : 9,5 c€ / kWh PCI
• Électricité : 19,2 c€ / kWh PCI
• Fioul domestique : 15,1 c€ / kWh PCI
• Gaz naturel : 8,5 c€ / kWh PCI
• Propane bouteille : 16,1 c€ / kWh PCI

Le bois se démarque comme étant l’un des combustibles les plus économiques du marché. Et parmi les différents combustibles bois disponibles, les bûches sont les moins chères. De plus, le bois est considéré comme un combustible écologique, émettant moins de gaz à effet de serre que d'autres sources d'énergie.

Quelles aides pour financer l'installation d'une chaudière à bûches ?

Pour financer l'installation d'une chaudière à bûches, plusieurs aides financières sont disponibles, notamment le dispositif des certificats d'économies d'énergie (CEE) et MaPrimeRénov'.

Le Coup de pouce Chauffage, inclus dans le cadre des CEE, offre une subvention pouvant atteindre jusqu'à 4 000 € pour les ménages modestes, et 2 500 € pour les autres ménages, afin d'encourager le remplacement des anciennes chaudières par des systèmes plus écologiques et économes en énergie.

MaPrimeRénov', une aide gouvernementale destinée à soutenir les travaux de rénovation énergétique des logements, peut également financer l’installation d’une chaudière à bûches.

• MaPrimeRénov’ : si le remplacement d’un ancien système de chauffage par une chaudière à bûches intervient dans le cadre d’une rénovation par geste, le montant de MaPrimeRénov’ peut atteindre 5 500 € pour les ménages les plus modestes.
• MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné : si l’installation d’une chaudière à bûches intervient dans le cadre d’une rénovation d’ampleur (saut d’au moins 2 classes sur le DPE, et au moins deux gestes d’isolation), MaPrimeRénov’ peut couvrir jusqu’à 90 % du montant du chantier avec le bonus « sortie de passoire thermique ». Ce bonus, qui prend la forme d’une bonification de 10 % de la prise en charge des travaux, s’obtient dans le cas d’un logement passant d’une étiquette F ou G à une étiquette D au minimum. Le montant de dépenses éligibles est plafonné à 70 000 €. La somme allouée au titre de MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné peut donc aller jusqu’à 63 000 €.

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