10 conseils pour réduire son empreinte carbone

L’empreinte carbone est un indicateur qui permet d’évaluer nos émissions de gaz à effet de serre et notre impact sur l’environnement. À l’heure du dérèglement climatique, les diminuer apparaît essentiel. Alors, pourquoi et surtout comment réduire son empreinte carbone au quotidien ? Quelles sont les actions les plus efficaces en la matière ? Hellio fait le point et vous explique tout.

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Pourquoi réduire son empreinte carbone ?

Comme le rappelait le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dans un rapport publié en 2023 : “les activités humaines, principalement par le biais des émissions de gaz à effet de serre, ont sans équivoque causé le réchauffement climatique”.

Depuis l’ère préindustrielle, notre utilisation intensive de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel…) et d’autres activités, comme la déforestation et l’élevage, entraînent une altération dans l’équilibre naturel du climat.

Pour minimiser les impacts associés à ce changement climatique (hausse des températures terrestres, phénomènes météorologiques extrêmes, fonte des glaciers…), les entreprises, les collectivités et les citoyens peuvent agir, en réduisant leur empreinte carbone. À l’échelle individuelle, il s’agit d’adopter des pratiques durables et de privilégier les solutions à faible émission de gaz à faire de serre.

Comment évaluer son empreinte carbone ?

Avant de trouver des solutions pour réduire son empreinte carbone individuelle, il convient de l’évaluer.

Pour connaître vos principaux postes d’émissions de carbone, vous pouvez réaliser un bilan carbone en ligne, comme le permet le simulateur NosGestesClimat, développé par l’Ademe (Agence de la transition écologique).

Le calcul de votre empreinte carbone consiste à analyser vos habitudes et votre mode de vie. Incontournable, cette étude individuelle aide à trouver les domaines d’action sur lesquels on peut agir en tant que citoyen.

Qu’est-ce que l’énergie grise ?

Contrairement à l’énergie “visible” que l’on utilise au quotidien (lorsque l’on allume la lumière, par exemple), l’énergie grise désigne toute l’énergie utilisée au cours du cycle de vie d’un produit. Il s’agit notamment de l’énergie dépensée pour sa fabrication, son transport, sa distribution, son recyclage… Si elle n’est pas perceptible, cette forme d’énergie a un impact écologique important. Le calcul de votre empreinte carbone permet aussi d’en prendre la mesure.

D’où proviennent les émissions de gaz à effet de serre des ménages ?

En France, les principaux postes de consommation contribuant à l’empreinte carbone d’un individu sont, par ordre d’importance :

• Le transport ;
• L’habitat ;
• L’alimentation ;
• Les équipements ;
• Les autres services (principalement marchands) ;
• L’administration, la santé, l’éducation et l’action sociale.

En tout, les déplacements, le logement et l’alimentation représentent les 3/4 de l’empreinte carbone d’un français (source : Données et études statistiques). Des postes sur lesquels il apparaît incontournable d’agir lorsque l’on souhaite améliorer son empreinte climatique.

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10 mesures efficaces pour réduire son empreinte carbone

Une fois que votre empreinte carbone est mesurée, vous pouvez agir pour diminuer vos émissions de gaz à effet de serre. Parmi les 10 principales actions à mettre en œuvre, on trouve généralement :

1. Améliorer l’isolation de son logement ;
2. Choisir un mode de chauffage à énergie renouvelable ;
3. Opter pour l’écomobilité pour les trajets du quotidien ;
4. Limiter ses trajets en avion ;
5. Réduire sa consommation de viande ;
6. Modifier ses habitudes alimentaires ;
7. Privilégier la seconde main pour l’habillement ;
8. Choisir des équipements reconditionnés et économes en énergie ;
9. Réparer plutôt que remplacer ;
10. Appliquer les écogestes pour réduire sa consommation d’énergie.

1. Améliorer l’isolation de son logement

Améliorer l’efficacité énergétique de votre logement peut vous permettre de réduire votre facture d’énergie, mais également de diminuer l’empreinte carbone de votre logement. En parallèle de l’abaissement de la température, les travaux d’isolation (toiture, combles perdus, planchers bas, fenêtres…) aident à diminuer efficacement et durablement vos besoins en chauffage.

Après une rénovation globale de type BBC (Bâtiment Basse Consommation — à savoir l’atteinte de la classe A ou B au DPE), on obtient une réduction des émissions de gaz à effet de serre moyenne de :

• - 1 980 kgCO₂eq/an avec un chauffage au fioul ;
• - 1 312 kgCO₂eq/an pour un chauffage au gaz ;
• - 206 kgCO₂eq/an avec un chauffage au bois ;
• - 94 kgCO₂eq/an pour un chauffage électrique.

Source : NGC - Rénover énergétiquement son logement.

2. Choisir un mode de chauffage à énergie renouvelable

Puisque votre consommation d’énergie d’origine fossile pèse sur votre empreinte carbone, préférer un système de chauffage plus écologique, utilisant une énergie décarbonée, contribue à la réduire.

Quelques exemples :

• Remplacer sa chaudière fioul par une chaudière bois (-2 571 kgCO₂eq/an) ;
• Installer une PAC à la place de sa chaudière fioul (-2 435 kgCO₂eq/an) ;
• Mettre en place une chaudière bois à la place de sa chaudière gaz (- 1 631 kgCO₂eq/an) ;
• Choisir une PAC au lieu de sa chaudière gaz (-1 503 kgCO₂eq/an) ;
• Opter pour un chauffage solaire (exemple : système solaire combiné, plancher solaire direct…).

Source : NGC - Remplacer une chaudière fonctionnant au fioul ou au gaz.

Et choisir un contrat d’énergie “verte” ?

Puisqu’il n’y a qu’un seul réseau de distribution, tout le monde consomme le même gaz ou la même électricité (hors autoconsommation solaire). Néanmoins, certaines offres d’électricité ou de gaz participent à l’intégration d’énergie décarbonée dans ce réseau. Ainsi, lorsque vous souscrivez à un contrat d’électricité ou de gaz “vert”, disposant de Garanties d’Origine, vous contribuez au développement des énergies renouvelables et à leur intégration dans le réseau de distribution.

Certaines offres d’électricité vont même plus loin que le mécanisme des Garanties d’Origine. Le label VertVolt, créé par l’Ademe, aide à reconnaître les offres plus engagées : ici, les fournisseurs achètent leur électricité à un producteur d’énergie renouvelable français. Il existe aussi des offres d’énergie dites “compensées carbone” : le fournisseur s’engage ici à compenser les émissions de CO₂ de ses clients via l’achat de crédits carbone.

Choisir son offre d’énergie peut donc être une autre façon de diminuer son empreinte environnementale.

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3. Limiter ses trajets en avion

L’avion est l’un des moyens de transport les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Concrètement, un aller/retour Paris-New York pour une personne émet autant de GES que la consommation annuelle du chauffage d’un petit appartement.

Pour diminuer son empreinte carbone, il est donc recommandé de limiter ses trajets touristiques en avion. La meilleure alternative ? Le train : il pollue 8 fois moins que la voiture et 14 fois moins que l’avion. Bien sûr, cela réduit le choix de destinations à l’autre bout du globe !

Quelques exemples :

• Partir en vacances en train à Barcelone plutôt qu’en avion à Marrakech (-781 kgCO₂eq) ;
• Préférer le train à l’avion pour partir en week-end à Marseille depuis Paris (-410 kgCO₂eq) ;
• Partir en week-end à 2 heures de chez soi, en covoiturage, avec deux personnes (-68 kgCO₂eq).

Sources : NGC - Arrêter l’avion, Ademe - Des vacances au kilomètre, Ademe - Quels transports pour nos envies d’ailleurs ?.

4. Opter pour l’écomobilité pour les trajets du quotidien

En 2019, les véhicules des particuliers représentaient 54 % des émissions de gaz à effet de serre provenant du transport. Limiter l’utilisation de votre voiture à carburant fossile, pour les trajets domicile-travail notamment, contribue ainsi à réduire votre empreinte carbone pour le transport.

Quelques exemples :

• Prendre le bus plutôt que sa voiture pour un trajet quotidien aller-retour de 10 km (-150 kg kgCO₂eq/an) ;
• Préférer le tramway à sa voiture pour un aller-retour quotidien de 15 km (-675 kgCO₂eq/an) ;
• Opter pour le TER plutôt que sa voiture pour un aller-retour quotidien de 60 km (-2 370 kgCO₂eq/an) ;
• Covoiturer pour faire un trajet domicile-travail de 40 km aller-retour (- 850 kgCO₂eq/an avec 1 autre passager et - 1 200 kgCO₂eq/an avec 2 autres passagers) ;
• Faire du télétravail un jour par semaine (-271 kgCO₂eq/an).

Sources : Ministère de la Transition écologique - Chiffres clés du climat, NGC (Aller au travail en transport en commun, Covoiturage, Télétravail).

5. Réduire sa consommation de viande

L’impact environnemental dû à la consommation de viande est conséquente : produire 1 kg de viande émet 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que celle d’un 1 kg de céréale. Réduire votre consommation de viande, et plus particulièrement de viande rouge, contribue alors à améliorer votre empreinte environnementale. En effet, l’élevage bovin entraîne des rejets massifs de GES, notamment du méthane.

Quelques exemples :

• Consommer deux fois moins de viande (-690 kgCO₂eq/an) ;
• Préférer la viande blanche à la viande rouge à chaque repas (-180 kgCO₂eq/an) ;
• Devenir végétarien (-1 375 kgCO₂eq/an).

Sources : NGC (Réduire sa consommation de viande, Devenir végétarien).

6. Modifier ses habitudes alimentaires

Outre une réduction de votre consommation de viande, le changement de certaines de vos habitudes alimentaires peut améliorer votre empreinte écologique. L’objectif ? Limiter autant que possible le gaspillage et choisir les aliments ou solutions à faible impact carbone. Cela implique par exemple de réduire le plastique et les étapes de transformation industrielle.

Quelques exemples :

• Boire l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille (-215 kgCO₂eq/an) ;
• Réduire les emballages en faisant ses courses en vrac (-35 kgCO₂eq/an) ;
• Limiter le gaspillage alimentaire (-31 kgCO₂eq/an) ;
• Composter ses biodéchets (-15 kgCO₂eq/an) ;
• Choisir des produits locaux et de saison ;
• Préférer les plats locaux, à faible empreinte, au restaurant ;
• Créer son potager…

Sources : NGC (Gaspillage alimentaire, Boire de l’eau du robinet, Acheter en vrac, Composter).

7. Privilégier la seconde main pour l’habillement

L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes : elle génère 4 milliards de tonnes d’équivalent CO₂ par an. Sur l’ensemble de leur cycle de vie, nos vêtements neufs peuvent donc peser lourd sur notre empreinte carbone (production des matières premières, fabrication, transport depuis l’autre bout du monde, lavage…).

Quelques solutions :

• S’habiller avec des vêtements de seconde main : - 471 kgCO₂eq ;
• Se détacher de l’influence de la publicité et du marketing (soldes, black friday…).

Sources : Ademe - La mode sans dessus-dessous, NGC - S’habiller avec des vêtements d’occasion.

8. Choisir des équipements reconditionnés et économes en énergie

S’ils sont indispensables à notre quotidien, nos équipements électroménagers et numériques ont également un impact sur notre bilan carbone individuel. Le cycle de vie de ces appareils (production, transport, utilisation, recyclage…) n’est pas sans conséquences sur le climat. Opter pour des appareils reconditionnés et/ou à faible consommation énergétique est une bonne alternative.

Quelques exemples :

• Préférer un lave-linge reconditionné à un neuf (-275 kgCO₂eq) ;
• Choisir un smartphone reconditionné plutôt qu’un neuf (-40 kgCO₂eq) ;
• Utiliser un équipement économe en énergie plutôt qu’un appareil énergivore (-36 kgCO₂eq/an).

Source : NGC - Acheter des équipements reconditionnés.

9. Réparer plutôt que remplacer

À l’heure de l’obsolescence programmée, il apparaît souvent plus facile de remplacer un équipement électrique ou électronique que de le réparer. Pourtant, vous pouvez améliorer votre empreinte environnementale, grâce à la réparation et l’allongement de la durée d’utilisation de vos équipements.

Réparer au lieu de remplacer vos équipements électroménagers et multimédia, vous permet d’éviter :

• 184 kgCO₂eq pour 1 an d’utilisation en plus ;
• 374 kgCO₂eq pour 2 ans ;
• 560 kgCO₂eq pour 3 ans.

Source : NGC - Augmenter la durée de vie de ses équipements.

10. Appliquer les écogestes pour réduire sa consommation d’énergie

Au quotidien, de nombreux écogestes peuvent vous aider à viser plus de sobriété énergétique. Faciles à mettre en place, ils vous assurent de réduire votre facture d’énergie et votre empreinte carbone dans un même temps.

Quelques exemples :

• Réduire son chauffage de 1 °C ;
• Préférer l’isolation active à la climatisation en été (-40 kgCO₂eq/an) ;
• Éteindre les veilles des équipements électroniques (-33 kgCO₂eq/an) ;
• Limiter l’usage du sèche-linge en préférant le séchage à l’air libre (-23 kgCO₂eq/an) ;
• Préférer les ampoules LED basse consommation (-22 kgCO₂eq/an).

Sources : NGC (Maîtriser sa consommation électrique, Privilégier l'isolation active (en cas de forte chaleur).

L’amélioration de l’empreinte carbone d’une seule personne a peu de conséquences. En revanche, à l’échelle d’un groupe, ces efforts de réduction d’émissions de gaz à effet de serre peuvent entraîner des changements importants (entreprises adaptant leurs offres, plus de sujets dans les médias, mise en place de mesures par l’État…). Si elles restent aujourd’hui un choix propre à chacun, les actions de sobriété pourraient un jour être imposées, compte tenu de l’urgence climatique.

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