Moderniser sa cheminée grâce à l’insert à bois : mode d’emploi

En hiver, rien de tel que d’observer les flammes danser dans l’âtre de la maison, bercé par le crépitement du feu ! Ce spectacle saisissant est d’autant plus appréciable lorsqu’il diffuse une chaleur douce et agréable au sein du salon. Pourtant, qui dit cheminée à foyer ouvert, dit faible rendement, et pollution de l’air respiré ! C’est là que l’insert à granulés ou à bûches entre en jeu : cet appareil de chauffage d’appoint optimise les performances de votre installation existante. Grâce à ses avantages, il permet de conserver le plaisir d’une belle flambée tout en profitant d’un confort thermique optimal au sein du logement. Avec, à la clé, une consommation de combustible réduite, synonyme d’économies d’énergie ! Coup de projecteur sur l’insert à bois, son fonctionnement, son coût, et les aides financières disponibles.

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Qu’est-ce qu’un insert à bois ?

L’insert à bois est un appareil domestique de chauffage destiné à transformer une cheminée traditionnelle en un foyer fermé. On parle également d’insert à cheminée. Cet élément s’encastre directement dans l’âtre existant de la pièce.

Ces systèmes de chauffage ont le vent en poupe ! En 2023, les ventes d’inserts à bois ont augmenté de 12,9 %, avec 81 490 unités écoulées contre 72 180 en 2022. L’étude de l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) révèle également une nette préférence pour les inserts à bûches. En effet, le marché des inserts à granulés plonge de 73,3 % en l’espace de 12 mois, au profit des installations à bûches, dont la croissance atteint 25,4 %. En cause ? L’effondrement généralisé du secteur des équipements à pellets, provoqué par la pénurie de matériaux apparue à l’été 2022.

Comment fonctionne un insert à bois pour le chauffage de son logement ?

Comme son nom l’indique, un insert à bois s’insère dans la structure de la cheminée afin de la moderniser et d’améliorer ses performances. Il prend la forme d’une boîte métallique, généralement en acier ou en fonte, dont la double paroi permet à l’air ambiant de circuler autour de l’appareil.

En se réchauffant, l’air s’élève et ressort par des ouvertures spéciales, se diffusant ainsi par convection naturelle dans le salon. La vitre de l’insert émet également de la chaleur par rayonnement thermique.

Conséquence des deux épaisseurs de « peau » du dispositif : les occupantes et occupants profitent d’un air sain, qui n’est jamais entré en contact avec les cendres ou les fumées de combustion.

Peut-on chauffer toute la maison avec un seul insert à bûches ou à granulés ?

Précision utile : généralement, l’insert à bois ne se substitue pas à une solution de chauffage central, mais vient en complément de celle-ci. Il répond donc à un besoin d’appoint à la source principale de chauffage, comme le précise l’Agence de la transition écologique (Ademe). En effet, il peut être compliqué de chauffer un logement entier avec ce type d’équipement.

Pourquoi ? En principe, la puissance nominale des inserts à cheminée varie entre 5 et 19 kW (kilowatts), sachant que 1 kW permet de chauffer une surface de 10 m², selon TotalEnergies. Recourir à un seul insert comme unique mode de chauffage s’avère donc peu réaliste pour les maisons présentant une grande superficie. Cependant, il est possible d’installer un système de gaines branché à un insert afin de distribuer la chaleur dans les autres pièces.

Installer un insert dans sa cheminée : comment faire ?

Durant les travaux de rénovation, l’installation d’un insert à bois est relativement aisée, puisqu’elle s’effectue sur la base d’une cheminée existante. De fait, les éléments constitutifs de la structure sont déjà présents dans la maison, notamment le conduit d’évacuation des fumées et la souche située sur le toit.

Voici les principales étapes pour la pose de l’équipement :

1. Réalisation éventuelle d’un tubage ou chemisage pour protéger le conduit, si la ou le professionnel ne l’estime pas suffisamment résistant,
2. Installation du système d’isolation incombustible,
3. Mise en place de l’insert encastrable,
4. Application du conduit de raccordement en acier inoxydable,
5. Pose des équipements d’aération.

Avant tout, vous devez impérativement faire appel à une ou un expert afin qu’il vérifie l’étanchéité du conduit d’évacuation et procède au ramonage de la cheminée.

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Les différents types d’inserts à bois pour sa maison

Plusieurs modèles d’inserts à bois existent sur le marché. Ils se distinguent par leur matériau, leur mode de fonctionnement, ou leur combustible.

• Les inserts en acier ou en fonte : les premiers assurent une montée en température rapide et sont plus économiques, tandis que les seconds jouissent d’une excellente inertie, qui permet une diffusion plus efficace de la chaleur.

• Les inserts à simple ou double combustion : à l’inverse des appareils standards, les inserts à double combustion disposent d’un mécanisme d’injection d’oxygène vers la partie supérieure du corps de chauffe. Il sert à brûler les gaz de combustion avant leur évacuation, afin de maximiser les performances du produit.

• Les inserts avec ou sans ventilation : quand la cheminée n’est pas idéalement disposée, ou qu’elle ne possède pas une bonne circulation de l’air, il est possible de se tourner vers un insert avec ventilation. La convection forcée sert à brasser l’air chaud et à le propulser mécaniquement dans le salon. Ce système permet aussi de transformer l’insert en système de chauffage central, lorsqu’il est relié à un réseau de gaines distribuant la chaleur dans les différentes pièces de la maison.

• Les inserts à bûches ou à granulés : si les inserts à bois alimentés en bûches nécessitent un rechargement manuel fréquent, ils bénéficient néanmoins d’un combustible peu cher. Plus onéreuse mais moins salissante, la version à pellets (également appelés granulés) jouit, quant à elle, d’une plus grande autonomie, et présente un meilleur rendement.

Divers fabricants proposent des inserts à bois. Parmi les marques réputées, vous pouvez retrouver Invicta, Deville, Godin, Supra, La Nordica, Bronpi ou encore la gamme Bodart & Gonay.

Les atouts et inconvénients de l’insert à cheminée

Vous souhaitez rénover votre système de chauffage ? Pour savoir si l’insert à bois est l’équipement le plus adapté à vos besoins, il est essentiel de se pencher sur ses avantages et ses inconvénients.

Les points forts : un pouvoir de chauffe plus important qu’une cheminée à foyer ouvert

L’atout principal de ce chauffage d’appoint réside dans son adaptabilité à un agencement déjà existant. L’insert à bois permet d’augmenter considérablement le faible rendement des cheminées à foyer ouvert, qui est de l’ordre de 15 % seulement. Pour donner un ordre d’idée, l’Ademe indique dans son guide Adopter le chauffage au bois que 85 % de l’énergie fournie par une bûche se perd avec une cheminée traditionnelle. Le fait d’utiliser un insert encastrable concentre la chaleur dans l’âtre, générant un rendement moyen de 75 à 90 %. Parfait pour maximiser les performances de la cheminée sans avoir à modifier le bâti de la maison !

Au-delà d’un confort thermique amélioré, les occupantes et occupants du logement respirent un air plus pur. En effet, la combustion se produit de façon sécurisée à l’intérieur de l’insert et de sa double couche, alors qu’elle contribue à l’émission de polluants en foyer ouvert. En outre, l’insert limite les risques d’incendie grâce à sa vitre : fini les chutes de bûches incandescentes et les projections d’étincelles.

La facilité d’installation du produit, son coût abordable et sa moindre consommation de combustible constituent d’autres avantages intéressants de l’insert à bois. Cet appareil de chauffage d’appoint économique, écologique et sécurisé a tout d’une solution pertinente pour chauffer sa maison avec efficacité, et à moindres frais !

Les points faibles : des désagréments d’ordre esthétique

Les adeptes de l’ambiance « feu de cheminée » peuvent hésiter à opter pour un insert à bois s’ils estiment ne pas pouvoir autant profiter du spectacle qu’avec un modèle classique. Il est vrai que l’insert présente moins de charme qu’un foyer ouvert, mais ses avantages contrebalancent largement la perte de cet aspect esthétique. D’autant plus que la flambée reste bel et bien visible derrière l’écran de l’insert. Le seul effort nécessaire consiste à nettoyer régulièrement la vitre noircie afin de pouvoir continuer à contempler les flammes.

Se chauffer à l’insert à bois : combien ça coûte ?

Quel prix pour un insert à bois ?

Toujours dans son guide destiné au chauffage domestique au bois, l’Ademe fournit des fourchettes de prix à titre indicatif :

• Le tarif à l’achat d’un insert à bois s’échelonne entre 1 000 et 6 000 € selon le modèle choisi.
• Le coût de l’installation varie entre 200 et 3 000 € en fonction de plusieurs paramètres, comme l’état de la cheminée.

Côté combustible, les prix du bois énergie s’élèvent à :

• 4,4 c€/kWh (centimes d’euros par kilowattheure) pour une bûche de 33 cm,
• 9,4 c€/kWh pour des granulés en vrac,
• 10,1 c€/kWh pour une palette de sacs de pellets.

Ces données tarifaires compilées par l’Ademe remontent à fin juin 2023.

Quelles aides pour financer l’installation d’un insert à bois ?

Dans le cadre de la transition écologique, le gouvernement distribue des aides financières pour soutenir les ménages qui souhaitent se chauffer à l’aide d’énergies renouvelables. Selon votre profil, vous pouvez solliciter deux primes pour la pose d’un insert de cheminée.

MaPrimeRénov’, principale aide à la rénovation énergétique en France

Lancée en 2020, puis révisée à plusieurs reprises, MaPrimeRénov’ est distribuée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Son objectif : contribuer au financement des installations de systèmes de chauffage décarbonés, alimentés par une énergie plus économe et moins polluante. Bonne nouvelle, l’insert à bois en fait partie !

L’aide se destine aux propriétaires occupants ou bailleurs de logements construits depuis plus de 15 ans, et occupés à titre de résidence principale. Si vous remplissez ces critères d’éligibilité, vous pouvez solliciter MaPrimeRénov’. Sachez que le montant accordé dépend de vos revenus.

Depuis le 1^er avril 2024, la prime de l’Anah pour la pose d’un insert à granulés ou à bûches atteint :

• 1 800 € pour les ménages très modestes (profil bleu),
• 1 000 € pour les ménages modestes (profil jaune),
• 600 € pour les ménages aux revenus intermédiaires (profil violet).

Les ménages les plus aisés (profil rose) ne peuvent pas bénéficier de MaPrimeRénov’.

Voir les plafonds de revenus pour connaître ma catégorie.

Le Coup de pouce Chauffage pour sortir des énergies fossiles

Le Coup de pouce Chauffage s’inscrit dans le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). Cette prime CEE bonifiée est accessible à tous ceux et toutes celles qui désirent abandonner leur vieille chaudière polluante au profit d’un équipement plus respectueux de l’environnement.

Elle s’adresse aux propriétaires et locataires de maisons individuelles achevées depuis plus de 2 ans, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire. Bien que tous les ménages puissent profiter de cette aide, les montants alloués fluctuent selon le niveau de leurs ressources.

Attention toutefois : l’insert à bois donne droit au Coup de pouce Chauffage seulement s’il remplace un équipement indépendant de chauffage au charbon. Dans ce cas, les ménages modestes — correspondant aux catégories bleue et jaune de MaPrimeRénov’ — peuvent espérer toucher au moins 800 €. Pour les autres foyers, la prime prévue atteint tout de même 500 € minimum.

Vous avez droit à des aides pour votre projet d’insert à bois