Les panneaux solaires sans batterie constituent aujourd'hui la solution d'autoconsommation la plus répandue chez les particuliers. Selon les données d’Enedis, seules 2 % des installations photovoltaïques individuelles sont combinées avec un système de stockage.1 Cette configuration, plus accessible financièrement, permet de réduire sa facture d'électricité et de s’engager dans une démarche de transition énergétique. En effet, bien que la batterie puisse faire partie des pièces de panneaux solaires, de nombreux foyers choisissent de s'en passer pour des raisons de budget. Mais comment optimiser sa consommation sans stockage ? Quelles sont les alternatives aux batteries physiques ? Hellio vous éclaire sur les différentes stratégies existantes.
Produisez votre énergie et faites baisser vos factures d’électricité !
Autoconsommation : quelle définition ?
Pour bien comprendre la réalité d’un projet solaire avec ou sans batterie, il convient de poser une définition de l’autoconsommation. Selon la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) « L’autoconsommation est la possibilité pour un consommateur de produire lui-même tout ou partie de sa consommation d’électricité. ».2 En général, il s’agit d’installer des panneaux solaires sur son toit ou dans son jardin.
Le fonctionnement d’une installation en autoconsommation
Frappés par la lumière du soleil, les panneaux solaires vont produire de l’électricité. Cette électricité est produite en courant continu. Elle doit être transformée en courant alternatif par un onduleur pour être compatible avec vos appareils domestiques et le réseau électrique. En cas de surplus de production, l’énergie produite peut être injectée dans le réseau national, géré par Enedis. Il est également possible d’y ajouter une batterie de stockage (physique ou virtuelle).
Zoom sur la notion de taux d’autoconsommation
Dans de nombreux cas, une part de la production est donc consommée et l’autre vendue. Dans ce contexte, il faut s’intéresser à la notion de « taux d'autoconsommation solaire ». Il s’agit de la proportion de votre production solaire que vous utilisez directement dans votre logement, par rapport à la quantité totale produite par vos panneaux.
Par exemple, si vos panneaux produisent 1000 kWh dans l’année et que vous en consommez directement 700 kWh, votre taux d'autoconsommation est de 70 %. Les 300 kWh restants constituent votre surplus, qui sera soit stocké, soit revendu.
Plus ce taux est élevé, plus vous maximisez l'utilisation de l’énergie produite et réduisez votre dépendance au réseau électrique. L'objectif pour un ménage est donc d'atteindre un taux d'autoconsommation le plus proche possible de 100 %. C’est pourquoi, il peut être intéressant de comparer les différentes solutions avec ou sans batterie de stockage.
Faites installer vos panneaux par des artisans RGE avec Hellio
Panneaux solaires : avec ou sans batterie ?
Le choix entre une installation avec ou sans batterie constitue l'une des décisions les plus importantes dans un projet d'autoconsommation. Chaque solution présente des avantages et inconvénients qu'il convient d'analyser selon ses besoins et les contraintes de son logement.
L’autoconsommation avec batterie physique
Les batteries physiques, principalement au lithium-ion aujourd'hui, permettent de stocker l'énergie excédentaire produite dans la journée pour la restituer le soir, la nuit ou lors de pics de consommation. Cette solution permet à un ménage d’aller vers davantage d’autonomie énergétique.
L’autoconsommation avec revente du surplus
L’autoconsommation avec revente du surplus est l'option sans stockage physique la plus courante. L'électricité non consommée instantanément est automatiquement réinjectée dans le réseau public, où un opérateur agréé par l’État (souvent EDF Obligation d’Achat - OA) la rachète à un tarif fixé sur 20 ans par les autorités publiques.
Bon à savoir : La revente de l'électricité constitue une source de revenus complémentaires. Toutefois, le prix du kWh au tarif de rachat a été révisé à la baisse ces derniers mois. Il est donc plus intéressant de chercher à consommer sa production au maximum.
Les solutions de panneaux solaires avec batterie virtuelle
Enfin, alternative à la batterie solaire en maison, certaines entreprises comme Hellio proposent des systèmes de "stockage virtuel" où l'excédent injecté est comptabilisé comme sous forme de « crédit énergétique », utilisable ultérieurement.
Moyennant un abonnement mensuel, cette solution combine les avantages du stockage de l’électricité sans les contraintes des batteries physiques, souvent chères à l’achat. En quelque sorte, il s’agit d’un cloud énergétique dans lequel vous pouvez puiser lorsque vous avez besoin.
Tableau comparatif des solutions
Pour vous aider dans votre choix, voici un comparatif détaillé des trois principales solutions d'autoconsommation.
Critères |
Batterie physique |
Revente du surplus |
Batterie virtuelle |
Avantages |
• Autonomie réelle pendant les coupures • Utilisation nocturne de sa production • Plus d’indépendance vis-à-vis du réseau |
• Pas d’achat de batterie • Revenus complémentaires réguliers |
• Flexibilité d'utilisation • Pas d'usure, ni de maintenance |
Inconvénients |
• Coût élevé • Davantage d’entretien • Rendement des batteries qui se dégrade • Fabrication a un impact néfaste sur l’environnement |
• Dépendance au réseau • Tarifs de rachat en baisse |
• Dépendance au fournisseur • Offres encore limitées sur le marché • Conditions contractuelles variables • Abonnement mensuel |
À noter : Pour faire le meilleur choix, il est recommandé de réaliser un bilan solaire personnalisé. Hellio vous accompagne dans cette démarche en analysant votre consommation, l'exposition de votre toiture et vos objectifs pour vous proposer la solution d'autoconsommation la plus adaptée à vos besoins.
Autoconsommation sans batterie : quelles solutions pour plus d’autonomie ?
Lorsque l’on se lance dans l’autoconsommation, c’est souvent pour être plus indépendant au niveau de sa consommation d’électricité.
Sachez que sans batterie physique, l'autonomie énergétique complète est impossible. Les panneaux solaires ne produisent de l'électricité que lorsqu'il y a du soleil. Il n’y a donc aucune production la nuit et peu de production par temps nuageux.
Or, vos besoins en électricité, eux, ne s'arrêtent jamais. Certains appareils, comme le réfrigérateur, par exemple, doivent être alimentés en continu. Le raccordement au réseau électrique reste donc indispensable pour alimenter votre logement en permanence. Toutefois, même sans batterie de stockage, il est possible d’aller vers plus d’autonomie. Comment faire ?
Utiliser un gestionnaire d’énergie
Pour optimiser votre taux d’autoconsommation, la solution consiste à faire fonctionner vos appareils électroménagers pendant les heures ensoleillées. Et en pratique, il est possible de déléguer cela à un équipement domotique. La domotique permet de programmer automatiquement le démarrage de certains de vos appareils, comme le lave-linge, le lave-vaisselle, le chauffe-eau électrique ou encore la recharge de votre véhicule électrique lorsque vos panneaux produisent suffisamment d'électricité.
le chiffre Hellio : 85 %
C’est le taux d’autoconsommation que l’on peut atteindre avec un gestionnaire d’énergie selon l’Institut National de la Consommation (INC). Sans cela, le taux d’autoconsommation moyen varie entre 20 % et 30 %.3
Réduire sa consommation d’électricité
Les kWh que l’on ne consomme pas sont évidemment les moins chers. Et pour maximiser son taux d’autoconsommation, il est aussi possible de regarder du côté de sa consommation d’énergie. La logique est simple moins l’on consomme, moins l’on a besoin de produire. Pour cela, il est possible de :
- Réaliser des travaux de rénovation énergétique. En isolant mieux sa maison, par exemple, on peut réduire le recours aux radiateurs électriques l’hiver et à la climatisation l’été ;
- Opter pour de l’électroménager moins gourmand en énergie en s’intéressant à l’étiquette énergie des appareils que l’on achète ;
- Mettre en place des écogestes (éteindre les appareils en veille, réduire le chauffage d’un degré, etc.).
Tout ceci contribue à faire diminuer vos factures d’électricité !
L'autoconsommation collective : mutualiser pour optimiser
L'autoconsommation collective permet à plusieurs consommateurs (particuliers, entreprises, collectivités) situés dans un même périmètre géographique de partager l'électricité produite par une ou plusieurs installations solaires communes. Cette solution offre une alternative intéressante pour optimiser l'utilisation de l'énergie renouvelable sans investir dans une batterie individuelle.
Le principe repose sur la complémentarité des profils de consommation : quand certains foyers consomment peu (journée de travail), d'autres peuvent utiliser la production solaire (bureaux, supermarchés).
Bien qu’encore minoritaire, cette pratique se développe. Aujourd’hui, on compte 1 111 opérations d’autoconsommation collective selon Enedis, contre 114 en 2023.1
Comment faire quand il n'y a pas de soleil ?
Quand vos panneaux ne produisent pas (la nuit, par temps nuageux, en hiver), vous avez besoin d'électricité malgré tout. Sans batterie de stockage, vous dépendez du réseau électrique et achetez l'électricité à votre fournisseur au tarif normal.
Pour aller plus loin dans l’indépendance énergétique, la seule solution reste la batterie virtuelle. Avec une batterie virtuelle, vous pouvez utiliser les crédits d'énergie accumulés pendant les périodes ensoleillées. Vos excédents produits en journée compensent alors l'achat d'électricité au fournisseur.
Le V2G (vehicle-to-grid) : future de l’autoconsommation sans batterie ?
Le V2G, ou "vehicle-to-grid", signifie littéralement "du véhicule vers le réseau". Cette technologie permet à la batterie d'un véhicule électrique de devenir une batterie de stockage pour le surplus d'électricité produite par les panneaux solaires. En d’autres termes, la voiture peut se recharger grâce aux panneaux solaires, mais aussi redistribuer son électricité stockée vers votre domicile ou le réseau électrique à l’aide d’une borne bidirectionnelle. C’est particulièrement intéressant quand l’on sait qu’une voiture est stationnée 95 % du temps.4
Cette technologie de recharge intelligente (smart-charging) est en cours de déploiement. Encore peu développée, elle est portée par plusieurs constructeurs automobiles, notamment Renault. Ainsi, la future Renault électrique intégrera le V2G dès sa commercialisation.5 Renault prévoit même de permettre aux propriétaires de revendre l'électricité de leur batterie aux moments où la demande est forte, avec des conditions tarifaires définies par son partenaire The Mobility House. La voiture électrique pourrait ainsi compenser l'absence de batterie fixe, en stockant l'énergie solaire produite dans la journée pour l'utiliser le soir.
Envie de consommer votre propre électricité renouvelable en tout temps ?
Sources :
2 Commission de régulation de l’Énergie
3 Institut National de la Consommation
4 Cerema
Cet article a été rédigé par
Caroline Dusanter, Content Manager et rédactrice SEO depuis 2017
Notre équipe de journalistes et rédacteurs Hellio publie des articles sur l'ensemble des thématiques de l'énergie : rénovation énergétique, aides financières, nouvelles lois... Nous nous efforçons de les mettre à jour régulièrement. Toutefois, si vous avez un doute sur une information, n'hésitez pas à nous en faire part.
Pour plus d'informations,
Consultez notre charte éditoriale